De Lyles à Duplantis : Résumé des JO en athlétisme

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Les sprinteurs américains Noah Lyles et Sha'Carri Richardson moins souverains qu'attendu, « Mondo » Duplantis qui trône plus que jamais sur le saut à la perche, le marathon de Sifan Hassan jusqu'à l'or, justement, du marathon: tour d'horizon du sort des stars de l'athlétisme mondial aux Jeux de Paris.

Lyles, l'or sur le fil avant le Covid

Il rêvait d'un quadruplé doré, encore mieux que son triplé 100 m, 200 m, 4x100 m aux Mondiaux de Budapest un an plus tôt. Mais les ambitions olympiques de Noah Lyles ont été entravées par la Covid-19 en pleins Jeux de Paris.

Lyles est bien devenu champion olympique, à 27 ans, même s'il s'en est fallu de cinq millièmes pour que la révélation du sprint Kishane Thompson l'en prive dans un 100 m follement dense et serré.

Seulement médaillé de bronze du 200 m dont il était hyper favori, Lyles n'a plus recouru ensuite en relais, rattrapé par le Covid.

« Ce n'est pas les JO dont je rêvais, reconnaît-il. Mais ils m'ont rempli le coeur de joie. »

« J'espère que tout le monde a apprécié le spectacle. Que vous m'ayez soutenu ou que vous ayez été contre moi, reconnaissez que vous avez regardé, non ? », a-t-il écrit sur X, sans se départir de son sens du show.

Attendue comme la reine du 100 m, un an après l'or mondial, Sha'Carri Richardson a elle été devancée par la sprinteuse de Sainte-Lucie Julien Alfred. Elle n'a connu que l'or partagé avec le 4x100 m féminin.

« Mondo » fait carton plein

C'est un des grands moments des épreuves d'athlétisme au Stade de France: l'or pour le perchiste suédois, comme une évidence, assorti du record du monde, son neuvième. 6,25 m franchis à son dernier essai, quand il n'y avait plus que lui en compétition dans tout le stade.

Une double performance rarissime. « J'en rêve depuis que je suis enfant dans le jardin de mes parents, raconte Armand Duplantis. Si je ne vis pas de meilleur moment dans ma carrière, ça me va. C'est un de ces moments irréels, comme si vous sortiez de votre propre corps. »

« Mondo » devient seulement le troisième perchiste avec deux titres olympiques (avec Bob Richards et Yelena Isinbayeva). Même Sergueï Bubka n'en a qu'un (1988).

Hassan monumentale

De la piste violette du Stade de France au bitume francilien, Sifan Hassan s'est lancée dans un nouvel enchaînement fou: se mesurer au triplé légendaire du Tchèque Emil Zatopek, signé aux JO-1952 à Helsinki. Elle l'a terminé avec trois médailles, la dernière en or, au bout du marathon et d'un sprint ébouriffant dimanche, après déjà deux médailles de bronze sur 5 000 m et 10 000 m.

« J'ai l'impression de rêver, s'émerveille la Néerlandaise de 31 ans. Quand j'ai fini la course, c'était une libération. Je n'ai jamais connu quelque chose comme ça. »

Hassan a habitué à se démultiplier pour des défis hors norme. Il y a trois ans aux Jeux de Tokyo, elle avait enchaîné 1 500 m, 5 000 m et 10 000 m et récolté deux médailles d'or sur les deux plus longues distances, plus une en bronze. Inédit aux JO.

« SML », encore l'or et le record

On annonçait un duel électrique entre Sydney McLaughlin-Levrone et Femke Bol sur 400 m haies.

La hurdleuse américaine a finalement fait cavalier seul, victorieuse en 50 sec 37, nouveau record du monde, avec une seconde et demie d'avance sur sa plus proche concurrente, qui n'a pas été Bol, seulement troisième.

« On continue de se rapprocher des 49 secondes, j'ai le sentiment que nous y sommes presque », estime « SML », dont le chrono, avec dix barrières, n'est que deux dixièmes de seconde plus lent que le temps de la dernière qualifiée pour la finale olympique du 400 m plat.

Ils sont trois à avoir été sacrés champion olympique pour la troisième fois d'affilée dans la même discipline à Paris: la Belge Nafissatou Thiam à l'heptathlon, la Kényane Faith Kipyegon sur 1 500 m et l'Américain Ryan Crouser au lancer du poids.