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RÉSULTATS

Des échecs, des déceptions et des ratés

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TABLEAU DES MÉDAILLES | SECTION SPÉCIALE | HORAIRE DE DIFFUSION

PARIS – Polémiques, favoris aux abonnés absents ou contraints de céder face au temps qui passe, les Jeux olympiques de Paris ont eu leur lot d'émotions négatives qui ont contribué à leur dramaturgie et leur légende.

La faillite du sprint jamaïcain

Sauvé par l'argent de son nouveau taulier Kishane Thompson sur 100 m, le sprint jamaïcain a sombré aux Jeux de Paris, marquant une fin de cycle pour sa génération dorée féminine.

Les Jamaïcaines n'ont décroché aucune médaille sur 100, 200 ou 4x100 m pour la première fois depuis 1976, aucune des trois stars Elaine Thompson-Herah (forfait avant les JO), Shericka Jackson (forfait avant le 200 m) ou Shelly-Ann Fraser-Pryce (forfait avant les demies du 100 m), toutes blessées, n'ayant pu défendre ses chances en finale.

Sha'Carri Richardson rate une occasion en or

Championne du monde en titre, meilleure performeuse mondiale (10,71) cette année et donc grandissime favorite du 100 mètres féminin, l'Américaine Sha'Carri Richardson doit encore se demander comment elle a pu laisser filer l'or à Paris.

En l'absence de ses rivales jamaïcaines, elle avait pourtant reçu un coup de semonce quand elle avait été devancée en demi-finale par la sprinteuse de Sainte-Lucie Julien Alfred.

Un départ défaillant, son principal défaut, l'a empêchée de corriger le tir en finale où elle est restée loin de ses standards (10,87) et d'Alfred (10,72).

Elle s'est rattrapée ensuite en allant chercher l'or en relais du 4X100, le 9 août.

Le Roi Kipchoge abdique

L'image du plus grand coureur de tous les temps se mettant à marcher avant d'abandonner peu après le 30e kilomètre du marathon, avant d'offrir chaussures et chaussettes aux spectateurs l'acclamant, restera l'une des plus fortes des Jeux parisiens.

Venu pour tenter un triplé inédit sur la distance, après avoir triomphé à Rio puis Tokyo, sa course a vite tourné au calvaire, le Kényan étant terrassé par une douleur dans le dos qui lui a rappelé qu'il est bientôt quadragénaire.

« C'est mon pire marathon. Je n'avais jamais abandonné », a-t-il concédé. Ces JO appelleront une grande réflexion sur son avenir.

Un judo japonais mi-figue mi-raisin

Même s'il a sauvé sa première place au classement des médailles, le Japon termine avec un bilan mitigé avec « seulement » trois titres. Finissant avec huit médailles, il est même devancé à ce jeu par les dix de l'équipe de France. Surtout, le Japon a vu lui échapper pour la deuxième fois consécutive la finale par équipes mixtes, compétition instaurée à Tokyo il y a trois ans et encore remportée par la France de Teddy Riner.

Le poids lourd français a aussi remporté l'or dans la catégorie reine masculine, qui échappe aux Japonais depuis 2008. Le jeune Tatsuru Saito, 22 ans et fils du double champion olympique Hitoshi, quitte même Paris sans médaille individuelle. Si à l'image du second titre en -66 kg d'Hifumi Abe, le Japon a connu de beaux succès, il a aussi essuyé des échecs retentissants comme celui d'Uta Abe, sa sœur, favorite des -52 kg, inconsolable après son élimination prématurée.

Argentine-Maroc, le match sans fin

Bousculée par le Maroc et menée 2-1 dans le temps additionnel, l'Argentine pensait avoir arraché le match nul quand des incidents ont éclaté dans les tribunes, avec jets de projectiles. Sans siffler la fin du match, l'arbitre a fait rentrer les joueurs aux vestiaires. Le stade s'est vidé. Deux heures plus tard, les joueurs sont revenus sur la pelouse. Après examen de la VAR, le but égalisateur a été annulé pour hors-jeu et le Maroc, futur médaillé de bronze, l'a finalement emporté. Le match de football le plus long de l'histoire...

Pas de miracle pour Nadal

Encore incertain quelques heures avant son entrée en lice dans le tournoi de simple, Rafael Nadal a une nouvelle fois franchi le mur de la douleur pour fouler la terre battue de Roland-Garros, « prêté » aux JO de Paris.

Malgré ses 14 titres sur le Central et tout son courage, le résultat a été conforme à ce que ses supporteurs pouvaient craindre: une défaite sèche contre le futur champion olympique Novak Djokovic au deuxième tour (6-1, 6-4) et une en quart de finale du double, associé à Carlos Alcaraz, contre les spécialistes américains Ram-Krajicek (6-2, 6-4).

« Après les JO, je prendrai les décisions qu'il faut en m'appuyant avant tout sur mes envies et mes sensations », avait-il expliqué après sa défaite en simple. Mais son récent forfait pour les Internationaux des États-Unis n'augure rien de bon pour ses nombreux admirateurs qui assistent sans doute au crépuscule de l'Espagnol.

Coco Gauff baisse pavillon et craque

Porte-drapeau des États-Unis avec LeBron James, et figurant parmi les favorites pour l'or, en tant que no 2 mondiale, Coco Gauff a complètement craqué dès le 2e tour du simple.

Après avoir laissé échapper le premier set au bris d'égalité, alors qu'elle avait mené 5-2, elle a totalement perdu le contrôle après une décision qu'elle estimait injuste, sur une balle de bris à 2-3 au second.

Après avoir protesté, versé des larmes de colère, elle a laissé filer la fin du match pour sortir piteusement 7-6 (7), 6-2 contre la 21e mondiale croate, Donna Vekic.