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RÉSULTATS

Evenepoel et Brown triomphent; Gee et Baril 20e

Remco Evenepoel Remco Evenepoel - Getty
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TABLEAU DES MÉDAILLES| SECTION SPÉCIALE| HORAIRE DE DIFFUSION

À peine sorti du Tour de France, le Belge Remco Evenepoel a encore étoffé son palmarès en devenant champion olympique du contre-la-montre sous la pluie samedi sur le pont Alexandre III à Paris.

Déjà champion du monde du chrono en titre, Evenepoel a devancé l'Italien Filippo Ganna et un autre Belge, Wout Van Aert, de respectivement 14 et 25 secondes, pour monter sur la première marche d'un podium absolument royal.

L'autre favori, le Britannique Josh Tarling, a terminé quatrième à 27 secondes, « dégoûté » alors qu'il a dû changer de vélo en route après avoir subi une crevaison.

Le seul canadien en lice, Derek Gee, a terminé en 20e position.

Chez les femmees, l'Australienne Grace Brown a bravé la pluie et les conditions de piste glissantes pour remporter le contre-la-montre individuel féminin tandis que la Québécoise Olivia Baril s'adjugeait la 20e place.

Brown, qui a joué de prudence alors que la favorite américaine Chloe Dygert et plusieurs autres adversaires ont visité le bitume, a complété l'épreuve en 39 minutes et 38,24 secondes à sa première participation à une compétition des Jeux olympiques d'été. 

La Britannique Anna Henderson a suivi à 1:31, tandis que Dygert, la championne du monde en titre au contre-la-montre individuel, est retournée en selle après avoir chuté en négociant un virage à gauche et s'est emparée de la médaille de bronze.

Pour sa part, Olivia Baril, de Rouyn-Noranda, a complété la distance à 3:25,34 de Brown. 

Bien sûr qu'elle aurait souhaité monter sur le podium, mais la Québécoise ne regrette rien de sa performance au contre-la-montre individuel des Jeux olympiques de Paris, disputé dans des conditions exécrables samedi.

Au moment de franchir le fil d'arrivée sur le pont Alexandre-III, son chrono de 43 minutes, trois secondes et 58 centièmes (43:03,58) lui conférait une place parmi les 10 premières. Elle a finalement conclu l'épreuve à la 20e place, à 3:25,34 de la médaillée d'or, l'Australienne Grace Brown (39:38,24).

« Je crois que les conditions sont venues brouiller les pistes de tout le monde, a commenté Baril, rejointe quelques heures après la course. Il y a beaucoup de cyclistes qui ont chuté (samedi), mais pas moi. Alors je suis vraiment contente de ça. J'ai vraiment donné mon 100 %.

« Ce n'était pas un parcours pour moi: vraiment plat, il avantageait les filles plus lourdes, a ajouté la cycliste de 26 ans de Rouyn-Noranda. J'ai fait de mon mieux et j'ai tout donné. Ça me satisfait. Je repars sans regret ni déception. »

Nombreux ont été les cyclistes qui ont chuté sur ce parcours lancé des Invalides et long de 32,4 km, le premier contre-la-montre de même distance pour les hommes et les femmes dans l'histoire des JO. Baril croit d'ailleurs que certaines compétitrices se sont laissé distraire par les conditions.

« Je suis une cycliste professionnelle. Que ce soit la canicule ou qu'il pleuve, il faut que je sois capable de gérer les éléments, a-t-elle souligné. (...) Il faut être capable en tant qu'athlète de faire abstraction des distractions. S'il pleut pour moi, il pleut pour les autres aussi. Je crois pouvoir mieux le faire que certaines autres. Je sais que j'avais des coéquipières qui étaient très stressées avant la course, en raison de la pluie notamment. »

La Danoise Cecilie Uttrup Ludwig, l'une des favorites pour la course sur route la semaine prochaine, a fait partie des nombreuses participantes qui ont chuté, alors qu'une pluie soutenue s'abattait sur Paris. Ce fut également le cas de Taylor Knibb, l'étonnante championne américaine du contre-la-montre, qui s'est également qualifiée pour ses deuxièmes Jeux olympiques d'affilée en triathlon. 

En fait, le pavé était si glissant que même un membre de l'équipe de soutien de Knibb s'est écrasé au sol alors qu'il tentait de lui refiler un nouveau vélo. 

Les participantes s'élançaient sur le parcours dans un intervalle de 90 secondes à partir des Invalides, sur une route tortueuse de 32,4 km. C'était la première fois que les femmes et les hommes franchissaient la même distance au contre-la-montre olympique.

Un parcours critiqué par les cyclistes

Remco Evenepoel s'est dit déçu des routes cahoteuses que les cyclistes olympiques devront dévaler pendant le contre-la-montre individuel aux Jeux de Paris, samedi, tandis que Nino Schurter se lamentait du gravier qui recouvrait la piste de vélo de montagne développée à Élancourt.

Evenepoel, qui vient tout juste de terminer en troisième place du Tour de France, a décrit le premier et les cinq derniers kilomètres du contre-la-montre comme étant « terribles », et le bitume est devenu glissant à cause de la pluie.

Le contre-la-montre individuel a commencé à l'ombre de la tour Eiffel, à l'Esplanade, et couvrait 32,4 km et permettait aux coureurs de visiter la Place de la Bastille et le Polygone de Vincennes, avant de culminer au pont Alexandre III qui surplombe la Seine.

« Il y a de beaux monuments à voir, a reconnu Evenepoel, mais la route est en très mauvais état au départ et vers la fin. Ça pourrait devenir un problème, si des points noirs apparaissent dans votre champ de vision pendant les derniers kilomètres. Ça n'est pas très encourageant. »

Le Belge est le champion du monde en titre de contre-la-montre individuel, et il a gagné le premier des deux contre-la-montre au Tour de France.

Entre-temps, à la colline d'Élancourt située à environ 40 km de Paris, le parcours olympique de vélo de montagne a été développé sur le site d'une ancienne carrière transformée en terrain vague. Ce site a été converti en parc pendant les années 1980, et l'un des sommets du secteur offre maintenant une perspective de la tour Eiffel, de La Défense et des forêts qui ceinturent Paris.

L'épreuve féminine de vélo de montagne aura lieu dimanche, et les hommes s'y attaqueront lundi.

« C'est glissant. Le sol n'est pas compact, a dit Schurter, triple médaillé olympique et champion à Rio de Janeiro en 2016. Si vous roulez vite, alors ça devient super glissant. J'espère que le gravier s'accrochera aux parois du parcours, pour le solidifier. On sent que personne n'a fait de vélo de montagne ici auparavant et que c'est une création 100 % humaine, comme à Londres (en 2012) et Rio de Janeiro (en 2016).

« Ç'aurait pu être un peu plus naturel, a ajouté Schurter, mais c'est bien de façon générale. »