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RÉSULTATS

Le Canada tombe de haut contre la France

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L'équipe canadienne masculine de basketball parlait de médaille olympique, mais elle devra rentrer de Paris bredouille. 

Les Canadiens ont entamé le match sur les talons et les Français en ont profité pour se forger une importante avance qu'ils ont été en mesure de tenir jusqu'à la sirène finale afin d'accéder au carré d'as olympique à la suite d'une victoire par la marque de 82-73. 

Cette défaite en quarts de finale fait ainsi mal pour le Canada qui avait connu une phase préliminaire sans bavure et qui partait favori pour ce match. 

Le début de match a été toutefois cauchemardesque pour les Canadiens, tandis que leurs rivaux prenaient avantage de l'appui de la foule. Pendant que les représentants de l'Unifolié manquaient de précision, leurs opposants ont inscrit 23 points lors du premier quart. Le Canada n'a enregistré que 10 points en réplique.

Le deuxième quart s'annonçait plus encourageant avec quelques coups d'éclat offensif de Shai Gilgeous-Alexander a notamment permis à son équipe de s'approcher à 10 points des hôtes des Jeux.

« Ils ont été les agresseurs et ils nous ont frappés en plein visage », a imagé Gilgeous-Alexander, qui a mené tous les joueurs avec 27 points. Le Canada n'a réussi que 25 de ses 66 tirs du plancher.

Toutefois, il était connu que la formation canadienne pourrait avoir des ennuis contre des joueurs plus costauds ou de grandes statures. Si Victor Wembanyama était discret offensivement avec deux points, Mathias Lessort parvenait à pousser ses couvreurs à la faute pour ensuite enregistrer des paniers faciles. Après deux quarts, les Français avaient déjà effectué 25 tirs de la ligne des lancers-francs contre seulement huit pour le Canada et menaient 45 à 29.

Si Wembanyama n'accumulait pas les paniers, il s'est signalé en défense avec de nombreux revirements et des rebonds cruciaux à son actif. Il en avait quatre à sa fiche avant de rentrer au vestiaire. 

Lorsqu'on lui a demandé ce que le Canada aurait pu faire différemment au début du match, Gilgeous-Alexander était à court de mots.

«Je ne sais pas, a dit la vedette du Thunder d'Oklahoma City. Nous voulions tous gagner. Évidemment, ce n'est pas l'affaire d'une personne. Nous sommes tous dans le même bateau. Nous allons apprendre de cette défaite.»

Au début du troisième quart, la France avait porté son avantage à 19 points grâce au quatrième panier de trois points de Cordinier.

L'arrière a inscrit 20 points pour la France alors que Yabusele a mené son équipe avec 22 points et cinq rebonds.

« La France a joué tout un match. Il faut leur donner crédit, ils ont joué physiquement et comme s'ils étaient à domicile. Ils ont apporté cette énergie dès le début, a déclaré l'arrière Jamal Murray. Selon moi, nous n'avons jamais été capables de réussir suffisamment de tirs pour revenir dans le match comme nous l'aurions souhaité. »

Après avoir terminé au premier rang du « groupe de la mort » dans la phase préliminaire, les Canadiens ont légèrement diminué l'avance des Français au troisième quart. Gilgeous-Alexander y était pour beaucoup, tandis qu'il a atteint le cap des 20 points dans ce match, mais son équipe tirait tout de même de l'arrière par 11 points avec 10 minutes à faire. Les Canadiens ont su s'approcher à cinq points, mais le vétéran Evan Fournier a sauvé la mise pour la France avec des paniers du centre-ville qui ont enlevé tout espoir de remontée. 

Guerschon Yabusele a été le meilleur marqueur chez les Français avec 22 points. Isaia Codinier a suivi avec 20 points, dont quatre paniers du centre-ville. Wembanyama n'a inscrit que sept points, mais il a obtenu 12 rebonds. La France est allée un total de 42 fois à la ligne de lancers-francs contre 25 pour ses adversaires. 

Gilgeous-Alexander n'a pas à rougir de sa prestation avec 27 points dans la défaite. Luguentz Dort a amassé huit points. 

« Nous devons simplement être meilleurs, a noté l'entraîneur-chef du Canada, Jordi Fernandez. J'apprécie l'effort de mes joueurs. Personne ne peut dire que nous ne nous sommes pas battus. Ce n'était pas parfait, mais je soutiendrai toujours mes joueurs. »

Pour la France, il s'agissait d'une petite vengeance après que le Canada eut facilement gagné 95-65 contre elle lors de la Coupe du monde de la FIBA, en août dernier.

« Ces gars-là sont vraiment bons, a affirmé le Français Evan Fournier. Ils nous ont botté le derrière l'an passé (lors de la Coupe du monde de la FIBA). Ils ont terminé premiers de la phase de groupes. Donc, ça fait du bien de battre une bonne équipe. Mais ce qui est mieux, c'est que nous avons joué notre style ce soir. »

La France se mesurera dans le carré d'as à l'Allemagne, championne du monde en titre.

Les Allemands éliminent la troupe d'Antetokounmpo

L'Allemagne a souffert pendant près de 30 minutes face à la Grèce de Giannis Antetokounmpo qu'elle a fini par dominer (76-63) pour atteindre les demi-finales du tournoi olympique pour la première fois.

Impressionnante en phase de groupes (trois victoires en trois matchs), la Mannschaft a d'abord peiné face l'agressive défense mise en place par la légende Vassilis Spanioulis, l'entraîneur grec.

Thomas Walkup a bien muselé Dennis Schröder, le maître à jouer allemand, quand son homologue Nick Calathes (futur joueur de Monaco) évoluait dans un fauteuil, distribuant les caviars pour Antetokounmpo (alley-oop, 18-6, 6e).

Sous les yeux de la légende Dirk Nowitzki, l'Allemagne a mis environ un quart d'heure pour trouver la parade, grâce notamment aux entrées d'Isaac Bonga (9 pts, 6 rebonds et 2 passes décisives) et Johannes Thiemann (10 pts et 6 rbds), retrouver de l'adresse (28 % de réussite lors du premier quart-temps) et verrouiller le secteur du rebond. 

Le rouleau compresseur allemand s'est enclenché dans le troisième quart, avec notamment deux banderilles longue distance plantées par Franz Wagner (50-47, 27e), essentiel (18 pts, meilleur marqueur allemand) et Bonga à la sirène signifiant la fin de la période (59-52).

Malgré Antetokounmpo (22 pts, meilleur marqueur du match), la Grèce n'a plus été en mesure de l'arrêter et un nouveau tir primé de Schröder (13 pts et 8 pd) a mis la Mannschaft définitivement à l'abri à un peu moins de deux minutes de la sirène (72-57).