Parfait, le Canada termine au sommet de son groupe, provisoirement premier au général
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Shai Gilgeous-Alexander a aidé le Canada à vaincre l'Espagne 88-85 lors du tournoi de basketball masculin des Jeux olympiques de Paris, vendredi.
Le Canada s'est donné une priorité de 14 points sur l'Espagne lors de leur dernier match de la phase de groupes, mais l'avance a fondu à un seul point dans les dernières secondes du match.
Malgré les circonstances, Gilgeous-Alexander a déclaré qu'il n'était pas nerveux.
« Ils ne voulaient évidemment pas nous laisser la victoire. Ils jouent pour leur vie. Nous le savions avant le match. C'est une très bonne équipe, a-t-il mentionné. Ils nous ont donné tout ce qu'ils avaient et c'était un bon match. »
Cette victoire a amélioré à 3-0 la fiche du Canada lors de ce tournoi olympique. L'Espagne a été éliminée en raison d'un dossier de 1-2.
« On pouvait les voir se battre pour leur vie jusqu'au bout, a dit l'ailier canadien Kelly Olynyk. Pour nous, nous tentons de nous mettre dans la meilleure position possible pour avoir du succès et j'espère que nous en avons fait assez pour y parvenir. »
Les deux formations étaient à égalité à 19-19 à la fin du premier quart avant que le Canada prenne les devants au deuxième. Gilgeous-Alexander a notamment marqué huit points pour procurer une avance de 49-38 à l'Unifolié à la mi-temps.
Andrew Nembhard s'est d'ailleurs distingué avec 18 points, éclipsant sa moyenne de 3,5 points lors de ses deux premières apparitions olympiques.
« Je joue avec une nouvelle équipe, de nouveaux gars et j'essaie simplement d'avoir un bon sentiment. Et je pense qu'à mesure que les matchs avancent, l'expérience augmente, tu deviens de plus en plus à l'aise », a-t-il noté.
Le meneur de deuxième année des Pacers de l'Indiana a bien joué pendant le tournoi, a insisté l'entraîneur-chef du Canada, Jordi Fernandez.
« Je pense qu'il a connu une très bonne performance, a-t-il exprimé. Nous avons toujours parlé d'être un facteur positif. Quand il y a tellement de bons joueurs de la NBA qui ont différents rôles dans leur équipe de la NBA, ils viennent ici et ils se font demander d'autres choses. Les gars ont la bonne mentalité pour avoir du succès. »
Gilgeous-Alexander a mené les représentants de l'Unifolié vendredi avec 20 points, trois rebonds et deux assistances.
Dario Brizuela a inscrit 17 points et a réussi ses cinq tirs de trois points pour l'Espagne.
L'Espagne a réduit l'écart à un seul point alors qu'il ne restait que 2,7 secondes à écouler, mais Gilgeous-Alexander a réussi deux lancers francs pour sceller l'issue de la rencontre.
Ce résultat place le Canada au sommet du Groupe A à l'aube de la ronde éliminatoire, qui s'amorcera mardi avec les quarts de finale. Les demi-finales sont prévues jeudi et les matchs pour les médailles auront lieu le 10 août.
Un tirage samedi déterminera les affrontements en quarts de finale, même si la fiche parfaite du Canada sera prise en considération.
Être invaincu en phase de groupes était un bon résultat selon Gilgeous-Alexander, mais il reste encore beaucoup de basketball olympique à disputer.
« Tu veux toujours gagner, alors nous allons prendre la victoire, a-t-il affirmé. Nous avons affronté beaucoup de très bonnes équipes. Nous les avons toutes battues. Nous pouvons certainement corriger certaines choses, mais nous prendrons ces victoires. »
Wemby et les Bleus dominés par les champions du monde
Nettement battus par l'Allemagne (85-71), championne du monde, les basketteurs français ont touché à leurs limites actuelles vendredi lors de leur dernier match de la phase de groupes.
Déjà qualifiés pour les quarts avant la rencontre, les Bleus terminent deuxième du groupe B, derrière l'Allemagne, toujours invaincue, qui a confirmé son statut de prétendante à la médaille olympique.
À l'inverse, la France semble bien loin de pouvoir en décrocher une à la fin de cette première semaine de compétition dans le Nord.
Après deux matchs au mieux poussifs, au pire inquiétants, mais couronnés de succès face au Brésil (78-66) puis contre le Japon (94-90), cette équipe ne semble pas s'améliorer.
Ses carences sont bien identifiées depuis le début de la préparation: des difficultés à mettre en place l'attaque, à servir les intérieurs, notamment la vedette Victor Wembanyama (2,24 mètres, 20 ans) et à créer du jeu depuis les lignes extérieures, entre autres.
Ces difficultés n'ont pas pesé au point de faire perdre les joueurs de Vincent Collet lors des deux premières rencontres, mais ils ont pu s'apercevoir qu'elles étaient rédhibitoires contre les cadors, dont l'Allemagne fait partie.
C'est ainsi que la Mannschaft a réduit l'attaque des Bleus à un total famélique de 27 points en première période, dont neuf dans le deuxième quart... Wembanyama, Rudy Gobert et consorts ont alors rejoint les vestiaires sous les sifflets de leurs supporters, fait rare.
Victor Wembanyama bousculé
Le public français avait pourtant été pris par l'allégresse de la nouvelle victoire de son héros olympique Léon Marchand quelques minutes avant l'entre-deux. Le match n'avait pas encore commencé que la France semblait déjà avoir gagné.
Mais sur le parquet, les Bleus ont vite déchanté. Après un bon début de match, ils ont mal fini le premier quart-temps, ce qui a créé un premier écart (24-18). Puis ils ont été étouffés par la défense allemande lors du deuxième et dominé en attaque. Matthias Lessort a beaucoup souffert face à Mo' Wagner, et "Wemby" a eu toutes les peines du monde à faire des différences quand il recevait le ballon dos au panier.
Il s'agit pourtant là de l'une des volontés affirmées par le sélectionneur Vincent Collet. Le prodige français a subi la puissance physique des Allemands, ce qui l'a poussé à s'écarter progressivement du panier, où il a pu faire des différences (quatorze points au total et douze rebonds).
En panne d'adresse globale (9/25), et en particulier extérieure (2/9), à la mi-temps, les Bleus ont initié un semblant de révolte au cours du troisième quart et surtout dans le quatrième en montant d'un cran en défense. En attaque, Isaïa Cordinier a insufflé une énergie nécessaire. Mais vaine finalement, face à l'Allemagne de Dennis Schröder et Franz Wagner (26 points chacun), bien plus prête que ces Bleus.
Le Brésil domine le Japon et conserve ses chances
Les basketteurs brésiliens ont largement battu le Japon (102-84), ce qui pourrait leur permettre de rallier les quarts de finale des Jeux olympiques.
Le Brésil peut toujours terminer parmi les deux meilleurs troisièmes de cette phrase de groupes avec une différence de points faible (-7) et ainsi participer à la deuxième semaine du tournoi olympique, à l'Arena Bercy de Paris.
Il faudra attendre la dernière journée de cette première phase samedi pour connaître le sort du Brésil. En revanche, le Japon est éliminé.
La sélection sud-américaine peut remercier Bruno Caboclo, auteur d'une performance extraordinaire (33 points, 17 rebonds). Ce n'est que la seconde fois depuis 1972 qu'un joueur réussit à marquer plus de 30 points et prendre plus de 15 rebonds lors d'un match aux JO.
L'Espagnol Clifford Luyk avait été l'auteur de cette prouesse contre l'Allemagne (31 points, 17 rebonds).