Wembanyama et la France battent le Brésil en lever de rideau
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Bousculée, l'équipe de France de basketball a assuré l'essentiel en battant le Brésil (78-66) lors de son entrée en lice dans le tournoi olympique, samedi, au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq.
C'était un match que les Bleus ne devaient surtout pas perdre au sein du groupe B où figure l'Allemagne, championne du monde, qui a battu le Japon plus tôt (97-77).
Le premier pas est donc fait par ces Français en quête de médaille olympique à domicile, qui devront néanmoins hausser leur niveau de jeu pour y parvenir.
Car les joueurs de Vincent Collet ont fait étalage des mêmes défauts qui ont accompagné leur préparation, conclue par quatre défaites : des mises en place pénibles, un manque de créativité offensive au niveau des lignes extérieures, une difficulté à amener le ballon dans les mains des intérieurs et des pertes de balle (19 au total).
C'est avec cette mauvaise recette qu'ils ont commencé la rencontre, malgré une ambiance formidable au Stade Pierre-Mauroy, qui a fait trembler le parquet lors de la Marseillaise.
« On était inhibé »
Les Bleus ont débuté par plusieurs possessions sans marquer, au contraire des Brésiliens, emmenés par Marcelino Huertas (onze points). Tirs à mi-distance, tirs primés de Leo Meindl, énorme dunk de Joao Cardoso sur Rudy Gobert... Le Brésil a lancé son match idéalement, faisant retomber l'ambiance dans l'enceinte de la banlieue lilloise à l'issue du premier quart (23-15).
« On était un peu inhibé, même dans les intentions défensives, on n'a pas été capable dans le premier quart, de monter autant en pression qu'on voulait », a regretté le sélectionneur Vincent Collet.
La France a grappillé son retard en faisant ce qu'elle sait faire le mieux: défendre. Cette assise défensive, identité souhaitée par Vincent Collet et l'encadrement avec les intérieurs Victor Wembanyama (20 ans, 7 pieds 4 pouces) et Rudy Gobert (32 ans, 7 pieds 1 pouce), a permis aux Bleus de passer devant juste avant la mi-temps (39-36).
Par moments, la France a proposé des séquences défensives étouffantes avec Victor Wembanyama, Rudy Gobert, Isaïa Cordinier, Andrew Albicy et Nicolas Batum sur le parquet.
Puis elle s'est libérée, trouvant enfin des points en transitions rapides, autre axe de travail majeur de Bleus. Chahuté, le jeu brésilien s'est délité au fur et à mesure de la rencontre, jusqu'à céder définitivement.
Nicolas Batum précieux
Très attendu par le public, qui lançait des « Wemby, Wemby! » alors que le match n'avait pas encore commencé, la vedette française Victor Wembanyama n'a pas déçu (19 points, neuf rebonds, trois contres), gratifiant ses supporters de plusieurs actions spectaculaires.
Lui qui dispute une compétition internationale pour la première fois a qualifié l'ambiance d'« unique »: « J'ai jamais vécu quelque chose comme ça. (...) Je savais que ça allait être un truc de fou, mais je ne pensais pas à ça. »
C'est lorsqu'il a été servi près du panier qu'il a le plus dominé, comme l'a souligné Vincent Collet: "On a vu son niveau d'efficacité. Donc ça doit marquer nos esprits pour qu'on continue à avancer dans cette direction."
Nicolas Batum a également pris la lumière en réussissant une performance offensive comme il n'en avait plus effectuée depuis bien longtemps avec la sélection (19 points).
« J'ai pas fait cinq-six bonnes premières minutes, j'étais un peu effacé, un peu nerveux aussi, je l'avoue!, a raconté le capitaine. Mais je me suis dit : 'Nico, passe à autre chose, joue'. Je ne peux pas laisser toute la pression sur Wemby, il fallait aussi que j'attaque deux-trois actions. »
Place maintenant au Japon mardi, avant d'affronter l'Allemagne pour le duel plus corsé du groupe.
L'Australie réussit son départ
Inspirée en attaque, l'Australie l'a emporté 92-80 face à l'Espagne lors du premier match du tournoi olympique masculin.
Les Australiens prennent un bon départ au sein d'un groupe très relevé où figurent également le Canada de Shai Gilgeous-Alexander et la Grèce de Giannis Antetokounmpo.
Pour l'ouverture du bal, sur le parquet olympique, les Australiens ont proposé un joli ballet offensif orchestré par leur meneur de jeu Josh Giddey (17 points, huit rebonds et huit aides).
Devant des tribunes clairsemées au début de la rencontre, puis rapidement remplies, l'Australie a été plus créative, alternant adresse extérieure (12/24 à trois points) et jeu près du panier de Jock Landale (20 pts, 9 rebonds, 5 aides).
Son alliage d'expérience, avec les vétérans Patty Mills (35 ans, 19 pts) et Joe Ingles (36 ans) d'un côté, et de jeunesse incarnée par Giddey (21 ans), Dyson Daniels (21 ans) et Josh Green (23 ans) de l'autre, est une recette qui semble fonctionner.
En face, les Espagnols ont été bien trop maladroits au tir (39 %) et même dans la mise en place de leur jeu pour espérer gagner une rencontre de ce niveau, malgré l'apport en sortie de banc de l'inusable Sergio Lull (17 points), et la magnifique performance de Santi Aldama (27 pts).
Le stade de la banlieue lilloise, transformé en salle pour tous les Jeux olympiques, a rapidement pris parti en faveur des Australiens et a conspué Rudy Fernandez (39 ans), qui a souvent excellé face à l'équipe de France.