« La dinguerie » signée Léon Marchand à Paris
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« C'était une dinguerie », s'est époustouflé Léon Marchand, encore éberlué par son doublé olympique inédit au 200 mètres papillon ainsi qu'au 200 mètres brasse signé en moins de deux heures aux Jeux de Paris mercredi, trois jours après son tout premier sacre sur 400 m 4 nages.
« J'ai beaucoup douté. Parce que tout le monde me disait que ce n'était pas possible », a raconté le désormais triple champion olympique, qui doit replonger dès jeudi matin en séries du 200 m 4 nages, la dernière des quatre courses individuelles de son marathon olympique.
L'exploit n'est pas à prendre à la légère. Tout juste champion d'une folle course au 200 mètres papillon, Marchand était aussitôt parti récupérer mercredi, puis s'était rhabillé pour monter sur le podium, à 21 h 35 (heure de Paris). Après sa première « Marseillaise » de la soirée, il lui restait moins d'une heure avant de replonger sur 200 m brasse pour une autre finale.
Aussitôt replongé dans le bassin, le Français de 22 ans a bouclé la distance de brasse en 2 min 05 sec 85, nouveau record olympique, devant l'Australien Zac Stubblety-Cook (2:06.79) et le Néerlandais Caspar Corbeau (2:07.90).
Après sa course, le Français avait toujours de la difficulté à réaliser l'ampleur de l'exploit qu'il venait de réaliser.
« Pas du tout! Déjà, je ne réalise pas le 400 mètres 4 nages du premier jour. Je ne sais pas quoi dire. C'était une dinguerie! C'était assez fou, déjà, d'avoir la chance d'être en finale des deux courses. Et puis j'ai adoré! C'était énorme! Le 200 m papillon, c'était une rivalité de dingue (avec Kristof Milak, finalement 2e). Je fais vraiment une très belle stratégie de course. J'arrive à rester assez proche du favori et j'arrive à l'avoir vraiment dans les derniers mètres, avec une piscine qui était en feu. C'était assez dingue de vivre ça en tant que nageur français. Je suis trop content. »
À l'inverse de sa finale du 200 m papillon, où il a repris le tenant du record du monde hongrois Milak dans la dernière longueur, Marchand a pris la tête dès le début du 200 m brasse pour ne jamais la lâcher.
Accentuant son avance à chaque coulée, il s'est imposée avec près d'une seconde d'avance (94 centièmes) sur l'Australien Zac Stubblety-Cook, champion olympique de la distance aux JO-2020.
« C'est un truc de dingue. La première, malheureusement, je n'ai pas pu profiter au maximum. Parce qu'il ne fallait pas que je perde trop d'énergie. Mais c'était un truc de fou, parce que le public, à chaque fois, est présent. J'ai partagé des moments incroyables avec eux. »
Testée en juin aux championnats de France, la passe de deux tentée par le Français est inédite chez les hommes, où même l'icône Michael Phelps n'a jamais enchaîné deux finales individuelles dans une même session.