Les anneaux olympiques décrochés de la tour Eiffel
Les anneaux olympiques accrochés sur la tour Eiffel depuis juin ont été retirés, en attendant en principe d'être remplacés par une structure plus pérenne pour y rester jusqu'en 2028 comme le veut la mairie de Paris, a constaté un photographe de l'AFP.
Les anneaux aux cinq couleurs - 29 mètres de long, 15 mètres de haut - trônaient entre le premier et le deuxième étage de la Dame de fer.
La maire de Paris Anne Hidalgo souhaite que ce symbole de l'olympisme reste sur le monument emblématique de la capitale jusqu'aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Mais la structure en acier de trente tonnes n'a pas été conçue pour résister aux conditions météorologiques hivernales et devait être par contrat décrochée avant le 30 septembre.
La Ville de Paris, propriétaire de la tour Eiffel, et le CIO, propriétaire du logo olympique, ont dit travailler à la construction de nouveaux anneaux pérennes, plus légers.
Les anciens, fabriqués en acier recyclé vont être refondus une nouvelle fois dans un four électrique en France, de manière à produire des poutres en acier qui serviront pour la construction au Luxembourg du nouveau siège social de leur fabricant, ArcelorMittal, a indiqué le sidérurgiste vendredi.
Sur la Tour Eiffel, en attendant que les nouveaux anneaux soient installés, des plus petits ont été accrochés sur le pont d'Iéna, juste en face, pour « faire une continuité », selon la mairie.
Le projet de la maire socialiste de garder les anneaux jusqu'en 2028 sur la tour Eiffel a soulevé de vives critiques chez les défenseurs du patrimoine et les descendants de Gustave Eiffel.
Ces derniers estiment que leur maintien porterait atteinte à l'oeuvre de leur ancêtre érigée il y a 135 ans, qui n'a pas vocation à leurs yeux à afficher une « enseigne publicitaire », les anneaux étant une marque commerciale.
L'emblème des Jeux paralympiques, trois croissants rouge, bleu et vert, baptisés « Agitos », également en acier recyclé, a été décroché la semaine dernière de l'Arc de Triomphe et a été cédé au département de Seine Saint-Denis, au nord de Paris. Ils doivent être installés au Prisme, un nouveau centre de sport inclusif, unique en France, qui doit ouvrir cet hiver à Bobigny, en banlieue parisienne notamment pour les entraînements et compétitions de haut niveau des parasportifs.