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Félix Auger-Aliassime veut faire mieux à Paris qu'à Tokyo

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SECTION SPÉCIALE | HORAIRE DE DIFFUSION

Déjà bien installé dans son hôtel parisien près de la porte d'Auteuil, Félix Auger-Aliassime ne veut pas connaître la même sortie rapide au tournoi des Jeux olympiques de Paris qu'il a connue à Tokyo, il y a trois ans. Sur l'argile de Roland-Garros, le Montréalais veut connaître un long parcours.

Sur le dur à Tokyo, Auger-Aliassime, alors neuvième tête de série, avait baissé pavillon devant l'Australien Max Purcell, modeste 190e joueur au monde en juillet 2021.

« C'est vrai qu'en grandissant en jouant au tennis, on parle des Grands Chelems, de ton classement. C'est certain qu'à la fin de ta carrière, on parle plus des titres que tu as gagnés et de ton classement. Mais un titre olympique, ce n'est pas rien, a-t-il dit en visioconférence, mercredi soir. On regarde qui a gagné une médaille d'or olympique et ils ont connu de grandes carrières. »

« On m'a souvent demandé comment je me sentirais de gagner une médaille olympique: j'espère que je pourrai le dire un jour. Pour l'instant, je prépare ce tournoi comme tous les autres, avec beaucoup d'ambitions et de sérieux. La dernière fois, à Tokyo, ça a été difficile pour moi. J'espère connaître un meilleur tournoi à ces Jeux. »

Et le Québécois maintenant âgé de 24 ans et 19e au monde se permet même de rêver à un podium olympique, que ce soit à Paris ou ailleurs.

« C'est [avec] beaucoup d'enthousiasme [que j'aborde ce tournoi]. Quand vous rendez un événement plus rare, ça ajoute une certaine pression. Quand vous jouez un Grand Chelem et que vous faites moins bien, il y en a toujours un autre, ou vous rejouerez ce tournoi l'année suivante. Les JO, ils ne reviennent qu'aux quatre ans. Ça apporte beaucoup de motivation. Vous voulez tout laisser sur le terrain. D'avoir une médaille olympique à l'enjeu ajoute au plaisir de tout le monde. »

Afin de maximiser ses chances, il a ajouté le double aux tableaux du simple et du double mixte, qu'il avait joués à Tokyo. Il fera équipe avec Milos Raonic et Gabriela Dabrowski, également sa partenaire aux derniers Jeux. Il ne croit pas que ce calendrier chargé aura un impact sur son niveau d'énergie.

« Le double commence dès samedi, le double mixte lundi ou mardi. Physiquement, je ne pense pas que ce soit un si gros défi. Dans les Grands Chelems, on joue des cinq sets, a fait valoir le tennisman aux cinq titres en carrière. De devoir jouer deux matchs dans la même journée, ce n'est pas un problème. Je l'ai déjà fait dans le passé. »

« Physiquement, ce n'est pas un problème, c'est davantage l'habitude: je ne joue pas souvent en double et encore moins en double mixte. On va donc passer le plus de temps possible avec Gabriela les prochains jours pour nous préparer le mieux possible. »

Il a aussi décidé, de concert avec ses coéquipiers, Raonic, Dabrowski, Leylah Annie Fernandez et Bianca Andreescu, de faire l'impasse sur le Village olympique cette fois-ci.

Situé à Saint-Denis, au nord de Paris, le Village où résident les athlètes se trouve à plus d'une heure de Roland-Garros.

« Tennis Canada nous a donné le choix et nous avons préféré demeurer dans un hôtel à proximité du site, a expliqué Auger-Aliassime. J'ai adoré mon expérience à Tokyo, où j'ai partagé un appartement avec des athlètes d'autres disciplines, mais en raison de l'éloignement du Village, nous avons préféré [l'hôtel]. De mon côté, j'avais déjà vécu l'expérience, que j'ai adorée. Si nous n'avions pas eu ce choix, je serais allé avec plaisir au Village olympique. »

Auger-Aliassime, qui à l'instar des joueurs et joueuses de l'ATP et de la WTA, vient de conclure la saison sur gazon avant de retourner sur l'ocre pour le tournoi olympique, ne croit pas que le changement de surface sera un problème.

« Lors d'une saison régulière, on commence avec le dur au printemps et on finit par Roland-Garros. Ensuite, on passe au gazon et une fois le gazon terminé, on passe au dur jusqu'à la fin de l'année. Cette année, ça prend un peu plus d'adaptation. J'ai ajouté un tournoi sur terre battue en Suisse (à Gstaad), question de me préparer et de rester en mode compétition avant les Jeux olympiques. On a mis les choses en place, espérons que ça paie! »

Après Paris, Auger-Aliassime sera attendu à Montréal, où il sera l'une des têtes d'affiche de l'Omnium Banque Nationale. S'il aimerait bien gagner les Internationaux du Canada, il a tout de même une préférence.

« Les Olympiques quand même! Ça arrive que tous les quatre ans. Même si Montréal n'arrive que tous les deux ans et que ce serait très spécial pour moi de gagner aussi à Toronto, si je n'avais qu'un tournoi à gagner cette année, je choisirais les Jeux olympiques. »

Le tirage au sort du tournoi olympique aura lieu jeudi.