Shady Elnahas vise une médaille à Paris
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Le vice-champion du monde de judo Shady Elnahas représente une excellente chance de médaille pour le Canada aux Jeux olympiques de Paris. À ses deuxièmes Jeux, il entend profiter à fond de l'expérience olympique.
« J'ai juste hâte d'être là et vraiment sentir l'esprit olympique, car à Tokyo, je n'ai pas eu la chance de le faire à cause de la COVID-19, alors je suis emballé de vivre l'esprit olympique pour vrai cette fois. »
Aucun doute, l'expérience olympique sera bien différente pour celui qui est passé à 30 secondes de remporter le bronze aux Jeux de Tokyo. L'heure de la revanche a sonné pour Elnahas qui a cheminé lors des trois dernières années aux côtés de son entraîneur et ancien athlète Antoine Valois-Fortier. « Je pense que mon état d'esprit est mille fois plus fort. Bien sûr, mon physique aussi, tout s'est amélioré avec mon coach Antoine. À Tokyo je n'étais pas assez confiant dans mon judo et qui j'étais comme athlète, mais cette fois, je pense que j'ai tous les outils pour gagner une médaille. »
Parmi ses nouveaux outils, on retrouve une force mentale à toute épreuve. Après Tokyo, le judoka de 26 ans avait été frappé par la dépression. Un épisode sombre qu'il ne veut pas revivre.
« Il y a plein de monde qui me demande si je perds le premier tour ou le deuxième tour à Paris si je vais retourner en dépression. Ma réponse, c'est non. J'ai fait beaucoup de travail pour ne pas retomber dans ce trou noir. Je n'étais pas vraiment l'athlète que je suis maintenant. J'ai fait beaucoup d'exercices mentaux, beaucoup de discussions avec mon coach, avec moi-même, avec mon frère. Écrire, ça aide énormément et avoir des gens autour de toi aide à sortir d'un trou noir. »
Né en Égypte d'une mère autrichienne et ayant grandi à Toronto avant de déménager à Montréal, Elnahas a un parcours unique, mais ce n'est pas la seule chose qui le rend différent des autres judokas. « J'ai des tatouages sur la face. Je dirais que je suis un peu différent avec ma mentalité. Dans mon sport, la mentalité fait la différence entre une médaille et une défaite. J'essaie d'être l'un des meilleurs au monde et de prendre les risques que plusieurs personnes ne prendraient pas. »
Sa stratégie semble fonctionner puisqu'en mai dernier, il a remporté l'argent aux Mondiaux chez les moins de 100 kg. Il s'envole donc à Paris en pleine confiance. « J'ai un tatouage des anneaux olympiques et les anneaux ne sont pas fermés. Je me suis fait une promesse. Quand je serai au niveau que j'aimerais être, je vais fermer l'anneau.
« Après Paris, je vais aller au Tattoo Shop pour finir ce tatouage. »
Elnahas y croit à cette médaille olympique et avec raison. Lors de la dernière année, il a terminé sur le podium à sept reprises en huit compétitions. Voyons voir ce qu'il va faire le 1er août lors de sa seule et unique journée de compétition aux Jeux olympiques de Paris.