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Une Caeli McKay en santé et plus forte aux Jeux de Paris

Caeli McKay Caeli McKay - PC
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La plongeuse Caeli McKay ne garde pas de très bons souvenirs des Jeux olympiques de Tokyo en 2021.

D'abord, parce qu'elle s'était gravement blessée à une cheville avant les essais olympiques canadiens, ce qui l'a privée d'une possible participation à l'épreuve individuelle à la plate-forme de 10 mètres. Et ensuite, parce que la Québécoise Meaghan Benfeito et elle ont été exclues du podium à l'épreuve synchronisée par à peine plus d'un demi-point.

Trois ans plus tard, McKay sera de retour sur la scène olympique, plus forte mentalement et dans le rôle de mentor d'une jeune équipe canadienne.

« Quand j'y repense, j'ai beaucoup appris; j'ai réalisé l'impact d'une bonne approche psychologique et j'amène ça avec moi à Paris », a raconté la Montréalaise d'adoption à La Presse Canadienne.

« Je suis très affamée, a ajouté la native de Calgary. J'ai hâte de me battre pour une médaille à Paris, avec deux bonnes chevilles et un corps relativement en santé. »

Âgée de 25 ans seulement, McKay est la doyenne de l'équipe de plongeon canadienne. Du côté féminin, elle sera accompagnée par deux recrues: Kate Miller, avec qui elle fera équipe à l'épreuve synchronisée à la plate-forme de 10 mètres, et Margo Erlam, qui a causé la surprise en battant notamment la Québécoise Pamela Ware aux sélections canadiennes au tremplin de 3 mètres.

« Je sais qu'elles sont aussi affamées que moi », a dit McKay, qui se fait déjà surnommer « grand-maman » par ses coéquipières à la piscine.

« Même si l'écart d'âge n'est pas si grand, j'ai vieilli rapidement. Je quittais la maison à 16 ans. Parfois, j'ai l'impression d'avoir 45 ans! Mais j'aime l'expérience de voir ces jeunes plongeuses vivre ce que j'ai déjà vécu, et leur servir de guide pour les aider avec des enjeux ou des choses auxquelles elles ne s'attendent peut-être pas. J'aime être pour elles la personne dont j'ai eu besoin. »

McKay souligne que cette personne, pour elle, a été Benfeito, mais aussi celui qui est devenu son conjoint: l'ex-plongeur québécois Vincent Riendeau.

« Il m'a aidé à réaliser le potentiel que j'avais et comprendre que je méritais ma place sur la scène internationale, a expliqué McKay. Je n'ai pas à toujours sentir que je suis la négligée.

« Je veux que mes coéquipières qui en seront à leurs premiers Jeux olympiques ressentent la même chose. Oui, il y a de grandes étoiles aux Jeux olympiques, mais elles ont aussi mérité leur place. Nous sommes tous égaux au départ aux Jeux olympiques », a-t-elle expliqué.

Consciente qu'il est difficile de déloger les plongeuses chinoises du podium, McKay préfère se concentrer sur sa propre performance à chaque compétition.

Elle a gagné le bronze lors des Mondiaux aquatiques en 2023 à Fukuoka, au Japon, face à un groupe de rivales qui sera essentiellement le même à Paris.

« Mon objectif est toujours de gagner une médaille, a-t-elle affirmé. Autant individuellement qu'avec Kate (Miller) en synchro. Nous avons ce potentiel, si nous plongeons comme nous sommes en mesure de le faire. Et c'est ça, mon approche.

« Je veux exécuter chaque plongeon aussi bien que possible, sans mettre l'accent sur le pointage. Je pense que si je fais ça, je vais monter sur le podium, ou du moins être dans la lutte pour une place sur celui-ci. »

Cela lui permettrait de mettre un baume sur la plaie associée aux Jeux de Tokyo. Son expérience à ces Jeux lui a aussi permis de réaliser qu'il y a une vie hors du plongeon.

« Même si j'étais très stressée avant les sélections cette année, j'ai réussi à trouver du temps pour des choses que j'aime et ça m'a aidée à être heureuse quand je plonge, a raconté McKay. Je n'ai plus cette peur quand je plonge, ce qui est bien. Je peux me présenter sur la plate-forme et essayer de m'amuser. Il y a même un de mes sauts avant lequel je me rappelle toujours que je dois essayer de m'amuser.

« J'essaie de rester positive et de ne pas avoir de regret, a-t-elle ajouté. Je me présente à Paris avec cet état d'esprit. Je veux tout donner sur la plate-forme. Ce sera le point culminant de trois ans de préparation, et même de 20 ans d'efforts depuis que j'ai commencé à plonger. Je ne veux pas laisser la négativité ou la peur m'affecter. »

L'épreuve féminine synchronisée à la plate-forme de 10 mètres aura lieu le 31 juillet, et celle individuelle se déroulera les 5 et 6 août.

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