Dopage, indiscipline et malchance: la dernière semaine débute mal
Jeux olympiques lundi, 19 févr. 2018. 01:33 lundi, 19 févr. 2018. 13:15La dernière semaine des JO 2018 de PyeongChang a débuté dans la douleur avec le retour du dopage russe, l'exclusion du skieur Mathieu Faivre pour indiscipline, et les conséquences désastreuses d'une robe mal ajustée pour Papadakis et Cizeron en danse sur glace.
Le sport d'abord... enfin, pas vraiment: les images du sein gauche de Gabriella Papadakis apparaissant malencontreusement à la vue de tous à cause d'un souci vestimentaire risquent de causer beaucoup de tort à la patineuse française, en premier lieu, et à son partenaire Guillaume Cizeron.
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Les Français, favoris pour le titre, ont évidemment été perturbés par l'incident, même si la patineuse a fait preuve d'une extrême habileté pour éviter le pire.
Au final, le duo se place en 2e position à l'issue du programme court, derrière le duo canadien Tessa Virtue et Scott Moir, auteur d'un nouveau record du monde (83,67 pts).
Avec 81,93 pts, les Français gardent intact leur rêve de sacre olympique, avant le programme libre mardi, leur point fort.
Il faudra tout de même se remettre mentalement de ce double coup dur, sportif et de communication.
C'est une mauvaise histoire qui symbolise à merveille un lundi noir pour les JO-2018.
Car on croyait le nuage du dopage pour un temps évacué, mais il est revenu bien vite assombrir le ciel de Pyeongchang.
Ce serait extrêmement décevant si un curleur russe sous bannière olympique était testé positif au meldonium, a concédé Mark Adams, porte-parole du Comité international olympique (CIO).
Le combiné alpin devancé à jeudi
Le combiné alpin dames, initialement programmé vendredi, a été avancé au jeudi en raison des mauvaises conditions attendues en fin de semaine, en particulier des vents forts, ont annoncé lundi les organisateurs.
Le combiné dames débutera à 11 h 30 locales avec la descente, suivie du slalom à partir de 15 h. En conséquence, le slalom messieurs, également programmé le jeudi, est avancé d'un quart d'heure pour chacune des manches.
La météo a été un acteur majeur de la première semaine des Jeux de PyeongChang, repoussant de deux jours l'entrée en lice du ski alpin, discipline reine des Jeux d'hiver, avec le combiné messieurs le mardi 13 février.
La descente messieurs, qui devait ouvrir le bal le dimanche 11 février, n'avait ainsi pu se disputer que le jeudi 15 février. Et le slalom géant dames, prévu le 12, avait également été déplacé au jeudi 15, repoussant le super-G messieurs au lendemain vendredi 16, en compagnie du slalom dames.
Ce recalage et regroupement des épreuves avait permis de tenir le calendrier, alors que des craintes se faisaient un moment plus vives de report en report chaque jour.
Ce lundi, les organisateurs ont décidé de prendre les devants, au regard des vents violents qui sont annoncés pour la fin de semaine.
Pour l'Américaine Mikaela Shiffrin, attendue sur de multiples épreuves, ce nouveau calendrier signifie qu'elle devra enchaîner deux courses en deux jours, avec la descente mercredi et le combiné jeudi.
L'Américaine, qui vise plusieurs médailles à PyeongChang, avait déjà été défavorisée par les changements météo de la semaine passée, avec un enchaînement slalom géant-slalom et super-G trop lourd à gérer.
Après l'or sur le slalom géant, Shiffrin n'avait pu faire mieux que 4e du slalom avant de renoncer au super-G.
Une autre médaille d'or pour la Norvège
Robert Johansson a finalement mis la main sur une médaille d'or.
Après avoir remporté deux médailles de bronze aux Jeux olympiques de PyeongChang, le sauteur à ski norvégien a aidé les siens à remporter l'épreuve par équipe sur le grand tremplin.
Johansson a franchi 136 mètres à son dernier saut, tandis que la Norvège s'est servie de sa profondeur et des excellents sauts de Daniel Andre Tande, Andreas Stjernen et Johann Andre Forfang pour amasser 1098,5 points, soit 22,8 de mieux que les champions olympiques en titre de l'Allemagne.
La Pologne a remporté la médaille de bronze avec 1072,4 points.
Johansson est monté sur la troisième marche du podium lors des épreuves individuelles sur tremplin normal et grand tremplin.
« Alexander n'est pas stupide »
La nouvelle, qui s'est répandue dimanche soir comme une traînée de poudre, n'est pas encore officielle, car les résultats de la contre-expertise - l'échantillon B - se font attendre. Mais à PyeongChang, dans la zone de montagnes, où à Gangneung, la ville côtière qui accueille les épreuves de glace, l'issue ne fait plus aucun doute.
« C'est stupide, et Alexander n'est pas stupide », a tonné le coach de l'équipe féminine russe de curling Sergei Belanov, identifiant au passage l'athlète concerné comme étant Alexander Krushelnitsky, médaillé de bronze dans la compétition par équipe mixte. Krushelnitsky est le seul curleur prénommé Alexander au sein de l'équipe de Russie sous bannière olympique.
« Il n'y a aucun bénéfice (à tirer de ce produit pour un curleur). Aucun avantage, a ajouté Belanov. Et je ne crois pas qu'un jeune homme choisisse de prendre un risque ou d'utiliser une substance dopante connue depuis deux ans », a-t-il ajouté.
Le meldonium, un médicament très répandu dans les pays de l'Est sous le nom de Mildronate, est interdit depuis janvier 2016 dans le sport.
Normalement destiné à soigner les angines et les cardiopathies, son usage a été détourné car il accroît la vascularisation du muscle cardiaque.
Comme Sharapova
De nombreux Russes ont été contrôlés positifs à ce produit, avec une victime de marque, la joueuse de tennis Maria Sharapova. Elle a été suspendue 15 mois avant de pouvoir réintégrer le circuit WTA.
Si le cas était confirmé, ce serait un nouveau coup dur pour le CIO et la Russie, exclue en raison des tricheries organisées dans le cadre des Jeux Olympiques de Sotchi en 2014.
Dans le même temps que la suspension, le CIO avait décidé d'accorder des invitations à un certain nombres de sportifs russes dont le parcours et le profil, scrupuleusement étudiés par un panel de spécialistes, permettrait d'établir qu'ils sont "propres".
Au final, 168 invitations avaient été délivrées à ces sportifs, dénommés officiellement Athlètes olympiques de Russie (OAR), qui ont défilé à la cérémonie d'ouverture sous la bannière olympique. En cas de victoire d'un de ses sportifs, c'est l'hymne olympique qui serait joué.
Ce nouveau cas, sur un sportif présenté comme propre, rend hypothétique la réintégration prochaine de la Russie.
Les Français aussi ont eu leur part d'exclusion, lundi, avec le skieur Mathieu Faivre renvoyé en France pour "raison disciplinaire".
« Si vous saviez ce que j'en ai à faire du tir groupé collectif... Je suis là pour ma pomme, pour faire ma course », avait-il lâché après sa 7e place dans le slalom géant.
«Il a tenu (...) des propos qui ne sont pas dans l'esprit de l'équipe », a tranché David Chastan, directeur de l'équipe de France messieurs de ski alpin.
On ne plaisante pas avec la bonne tenue.