SOTCHI, Russie - On a beau jouer dans l'ombre, difficile aux Jeux olympiques de ne pas se retrouver sous les feux de la rampe. Le défenseur québécois Marc-Édouard Vlasic s'attire les éloges au sein d'Équipe Canada, aux Jeux de Sotchi.

L'entraîneur Mike Babcock lui attribue une grande part de mérite dans les succès que connaît Drew Doughty, son partenaire de jeu jusqu'à maintenant dans le tournoi de hockey.
 

Vlasic trouve flatteur d'être complimenté de la sorte. Et tant mieux si cette reconnaissance peut l'aider à se défaire du sobriquet «Pickles» dont on l'affuble depuis son arrivée dans la LNH, chez les Sharks de San Jose.

«Ce surnom est en lien avec la marque (américaine) de cornichons, mais je n'ai rien d'un cornichon!», a lancé le Montréalais âgé de 26 ans, lundi.

On mérite effectivement mieux qu'un surnom à connotation péjorative quand on fait partie du groupe des six meilleurs défenseurs de l'équipe canadienne de hockey.

«On m'appelle de plus en plus 'Edy', a-t-il mentionné. Ça fait assez longtemps qu'on m'appelle 'Pickles'. J'aimerais qu'on passe à autre chose.»

Peu importe le surnom, l'ancien des Remparts de Québec, dans les rangs juniors, est en voie de se faire un nom aux Jeux olympiques.

«Il est meilleur que tout le monde le pense, a déclaré Babcock. C'est un très bon joueur. (Drew) Doughty peut faire ce qu'il veut à l'attaque, Vlasic est toujours là derrière, toujours bien positionné. S'il était frêle à ses débuts, physiquement il est plus fort. Il possède une bonne intelligence du jeu, il est habile avec la rondelle et il est fiable.»

«Venant d'un 'coach' qui a tout gagné, ce n'est pas rien», a réagi Vlasic, un brin gêné.

Oubliez P.K.

Babcock a en outre confirmé que les trois principaux duos de défenseurs qu'il a utilisés dans les trois matchs du tour préliminaire vont demeurer inchangés. Outre Vlasic-Doughty, les deux autres sont Shea Weber et Duncan Keith ainsi que le duo des Blues de St.Louis, composé d'Alex Pietrangelo et de Jay Bouwmeester.

Partisans du Canadien, vous pouvez oublier P.K. Subban pour le reste du tournoi olympique.

«Nous misons sur trois solides duos. (Dan) Hamhuis et P.K. ont peu de chances (de rejouer)», a indiqué Babcock.

P.K. SubbanAidé par sa mobilité, Vlasic a dit qu'il a tôt fait de se sentir à l'aise sur la plus grande surface de jeu. Il ne s'accorde toutefois aucun mérite pour les succès à l'attaque de son partenaire. Doughty est le meilleur marqueur du Canada avec une fiche de quatre buts et d'une passe. Il a réussi les deux buts des siens, incluant celui en prolongation, dans la victoire de 2-1 contre la Finlande, dimanche.

«Drew est tout un joueur, un excellent défenseur à caractère offensif. Il aime transporter la rondelle et il sait que je suis son 'back up' s'il veut soutenir l'attaque. Ça se passe bien jusqu'à maintenant, une bonne cohésion s'est créée entre nous.»

Vlasic et Doughty ont déjà évolué ensemble, à l'occasion des Championnats du monde au printemps de 2009.

«Je le connais aussi très bien parce que nous jouons souvent l'un contre l'autre dans l'Association ouest, a souligné Vlasic. Nous nous sommes affrontés en séries éliminatoires, l'an dernier. Nous nous voyons souvent pendant les matchs parce qu'il vient souvent dans ma zone», a-t-il ajouté avec le sourire.

Vlasic a admis qu'il a dû se pincer pour croire qu'il faisait bel et bien partie de l'équipe canadienne, à son arrivée en Russie.

«Ç'a été le cas pendant les deux premières journées d'entraînement avec les gars. Mais là, après trois matchs, je me suis calmé, a-t-il dit. J'aime jouer sur la grande glace. L'aspect le plus important pour un défenseur, c'est un bon positionnement. Je me sens bien, et mon jeu s'améliore à chacun des matchs, comme c'est le cas de l'équipe. Je serai encore meilleur au prochain match.»

Sur le plan personnel, il savoure pleinement l'expérience qu'il a la chance de vivre en compagnie de son épouse Martine ainsi que ses parents Édouard Vlasic et Marie-Josée Lord.

«Représenter mon pays aux Jeux olympiques, c'est un des plus beaux honneurs, a-t-il résumé. Ça ne peut que m'aider pour la suite de ma carrière, si jamais je participe à la finale de la coupe Stanley ou à d'autres Jeux.»