Vince McMahon accusé de trafic sexuel par une ancienne employée
Vince McMahon a été accusé ce jeudi de trafic sexuel, d'agression sexuelle et d'abus physique et émotionnel dans un procès intenté par une ancienne employée de la WWE, Janel Grant.
La plainte de 67 pages, déposée ce jeudi, mentionne plusieurs incidents graphiques présumés et une série d'abus de la part de McMahon à l'égard de Grant qui ont laissé la plaignante « handicapée, à la fois physiquement et mentalement, y compris des symptômes invalidants de stress post-traumatique et des idées suicidaires ».
Dans la foulée, McMahon a démissioné de sa position de président de TKO et de son poste dans le conseil d'administration. Il s'est exprimé par voie d'un communiqué obtenu par ESPN.
« Je maintiens ce que j'ai dit précédemment, à savoir que l'action en justice de Mme Grant est truffée de mensonges, d'obscénités inventées qui n'ont jamais eu lieu, et qu'il s'agit d'une
déformation vindicative de la vérité », a déclaré McMahon dans le communiqué. « J'ai l'intention de me défendre vigoureusement contre ces accusations sans fondement, et j'ai hâte de laver mon nom. »
« Cependant, par respect pour l'univers de la WWE, l'extraordinaire, l'extraordinaire entreprise TKO, les membres du conseil d'administration, ses actionnaires et ses partenaires qui ont contribué à faire de la WWE le leader mondial qu'elle est aujourd'hui, j'ai décidé de démissionner de mon poste de président exécutif et du conseil d'administration d'administration de TKO, avec effet immédiat. »
Ces nouvelles accusations s'ajoutent à la controverse de 2022 qui a vu le créateur de la WWE payé plus de 12 M$ en règlements hors cour afin de faire taire des victimes d'abus s'échelonnant sur une vingtaine d'années. Il avait, à l'époque, démissionné de son rôle à la WWE avant de rejoindre l'organisation quelque temps après pour faire la transition vers la fusion avec l'UFC afin de former la nouvelle entité, TKO Holdings, regroupant les deux organisations.
Dans cette nouvelle poursuite, dévoilée en premier par le Wall Street Journal, la plaignante Janel Grant affirme avoir signé une entente de confidentialité de 3 millions de dollars après les incidents allégués. Cependant, elle précise que le paiement complet n'a pas été effectué par McMahon et elle tente de briser ce contrat pour aller de l'avant avec sa poursuite devant les tribunaux.
Des incidents scandaleux
Dans les documents obtenus par le Wall Street Journal, incluant des échanges de messages textes entre la plaignante et l'accusé, les détails de leur relation sont dévoilés depuis l'embauche de Janel Grant en 2019 par la WWE.
Grant mentionne, notamment, avoir été obligé d'offrir des relations sexuelles à McMahon en échange d'une position avantageuse au sein de la WWE, en plus de nombreux cadeaux luxueux. De plus, on souligne que McMahon aurait partagé avec son entourage proche plusieurs photos et vidéos intimes de la plaignante à son insu.
L'accusation qui frappe le plus est celle de trafic sexuel alors que la plaignante affirme que McMahon aurait « vendu » ses services à des employés de la WWE, incluant l'ancien vice-président des opérations John Laurinatis. Des allégations d'agressions sexuelles s'ajoutent à ces accusations alors que la plaignante affirme que McMahon et Laurinaitis l'auraient agressée devant d'autres employés dans les bureaux de la WWE en plus de la dégrader physiquement à la vue et sue d'un groupe de personnes présentes lors des agressions.
Vince McMahon aurait aussi, toujours selon la plaignante, intimidé, menacé et déployé une extrême cruauté vis-à-vis Grant causant de nombreux troubles dissociatifs chez la victime.
La poursuite souligne aussi que McMahon aurait laissé sous-entendre à la victime, en 2020, qu'il la possédait de façon exclusive et qu'il pouvait la partager avec ses amis selon ses envies.
C'est en 2022 que l'entente de confidentialité aurait été proposée à Grant quand Linda McMahon, l'épouse de Vince McMahon, aurait découvert les détails de la relation avec la plaignante.
Au moment d'écrire ces lignes, Vince McMahon est toujours sur le comité décisionnel du groupe TKO Holdings et il dément les accusations en bloc en précisant qu'il se « défendra vigoureusement » à la suite de ces accusations mensongères.
TKO Holdings, pour sa part, a précisé au journal USA Today que McMahon n'était pas responsable de l'organisation et que les événements précèdent la création de TKO. Ils prennent les accusations très au sérieux et une enquête interne est présentement ouverte.
Le dossier est présentement sous enquête par les autorités et d'autres détails suivront dans les prochains jours.