Simon Fournier sent que son tour viendra
En sept départs en slalom en Coupe du monde cette saison, Simon Fournier n'a toujours pas été en mesure de se classer pour une deuxième manche. Le skieur de 27 ans garde toutefois le moral, lui qui se sent plus près que jamais d'atteindre cet important objectif.
« Le corps et l'esprit vont bien! Je vois que je suis capable de rivaliser. Le slalom est extrêmement compétitif cette année, tous les gars sont très forts et c'est demandant. Je sais que c'est possible de réaliser mes buts. Je n'ai pas le choix de garder le moral, sinon, je me tire vers le bas et ce serait impossible de skier à la hauteur de mes attentes », a lancé Simon Fournier en entrevue avec Sportcom.
Le début de campagne de Fournier n'a rien d'ordinaire jusqu'à maintenant. Celui qui a obtenu son dossard en Coupe du monde grâce à ses résultats dans le circuit nord-américain l'an dernier a appris au cours de la saison morte que la fédération nationale n'allait pas déléguer d'équipes masculines aux épreuves techniques.
Résultat? Fournier se retrouvait seul afin de gérer tout ce qui entoure sa préparation et le financement de la saison. Il s'est finalement joint à l'équipe indépendante World Racing Academy, basée en Italie, afin de pouvoir se concentrer uniquement sur le ski.
« J'ai dû prendre du temps pour me demander si j'allais me lancer en Coupe du monde cette année, mais j'ai reçu un soutien incroyable de la communauté du ski alpin au Québec. Ç'a réellement fait chaud au cœur de voir cet engagement envers moi. C'est très exigeant et demandant de faire tout ça avec une équipe privée. C'était une décision déplorable, mais je devais passer par-dessus, je skie pour moi et je veux en profiter au maximum. »
Sur les pistes, Fournier a connu son meilleur résultat à la Coupe du monde de Val d'Isère, en France, le 15 décembre dernier, alors qu'il a pris le 36e rang, à une demi-seconde de la 30e et dernière place donnant accès à la manche ultime.
Dimanche, le Québécois est passé à 1,05 seconde d'atteindre ce fameux top-30 lors de la Coupe du monde de Wengen, en Suisse.
« Ç'a été une très belle course, je suis peut-être un peu déçu du résultat. Par contre, c'était une manche relativement solide et je voulais m'assurer de faire une bonne course tactique. Habituellement, à Wengen, c'est un parcours assez difficile et très demandant physiquement. Les conditions étaient assez faciles hier (dimanche), mais je n'ai pas su utiliser la vitesse à mon plein potentiel, j'aurais pu attaquer un peu plus, mais c'était extrêmement compétitif comme événement. »
« Quand tu es en mode tactique, c'est normal que les secondes de retard s'accumulent rapidement. Je fais de super bons intervalles sur les trois quarts de la piste. Je dois me faire confiance et poursuivre ma bonne préparation », a ajouté Fournier.
Vision à long terme
Les sacrifices à faire pour skier au sein d'une équipe indépendante sont grands, mais Simon Fournier n'hésiterait pas à poursuivre dans cette voie dans le but de participer aux Jeux olympiques de 2026.
« Je vais voir où j'en suis à la fin de la saison, mais je serais probablement prêt à me relancer dans cette aventure. C'est quelque chose qui me stimulerait énormément et honnêtement, ça me tient tout de même à cœur de représenter mon pays », a-t-il précisé.
Pour la suite, Fournier sera en action aux Coupes du monde de slalom de Kitzbuhel et de Schladming dans les prochains jours. Il participera ensuite à quelques Coupes européennes, tout en espérant inscrire assez de points pour obtenir sa place aux Championnats du monde, à Saalbach, en Autriche, à la mi-février.
« Je veux saisir ma chance lors des deux prochaines Coupes du monde et voir où ça me mènera. On verra ce que l'équipe canadienne va décider pour les mondiaux. Ce serait une occasion en or pour me faire valoir, comme il y a moins d'athlètes qu'en Coupe du monde. J'ai participé aux Championnats du monde en 2019 et ç'a été une expérience inoubliable que j'aimerais répéter », a conclu Simon Fournier.