Éliot Grondin en mission vers son 2e globe de cristal au Mont-Sainte-Anne

Éliot Grondin est en mission au Mont-Sainte-Anne. Celui qui a remporté la semaine dernière le championnat du monde de snowboard cross veut maintenant ajouter un deuxième globe de cristal consécutif à son palmarès. Et il aura besoin d'être au sommet de son art pour les deux dernières épreuves du circuit de la Coupe du monde.

C'est que le Québécois de 23 ans se présente à cette dernière étape de la saison fort d'une avance de seulement 141 points devant son plus proche poursuivant, le Français et vice-champion du monde Loan Bozzolo, 504 contre 363. Même l'Autrichien Jakob Dusek, troisième à 327 points pourrait terminer premier du classement général.

« J'ai une petite avance en ce moment et je sais ce que je dois faire pour remporter à nouveau le globe, a-t-il dit jeudi lors de la conférence de presse précédent la troisième édition de l'événement. Comme en Suisse: on avait un plan de match et ça a fonctionné. »

Ce plan de match lui a permis de mettre la main sur son premier titre mondial. Il sait toutefois que rien n'est joué et Bozzolo et Dusek ne s'amènent pas sur la Côte de Beaupré pour se la couler douce.

« C'est une belle avance, mais il ne faut pas s'asseoir là-dessus. C'est le snowboard cross; tout peut arriver. Je sais aussi que les gars derrière moi ne s'amènent pas pour prendre ça tranquille et ils sont en feu dernièrement.

« Nos grands objectifs cette saison étaient les Mondiaux et le globe. Il y en a un sur deux de fait. Maintenant, il reste à terminer le deuxième. »

Il ne compte d'ailleurs pas se contenter de protéger son avance; il veut y aller pour gagner les deux courses.

« Je n'ai qu'une façon de courser, c'est d'avoir un gros départ et de me sauver ensuite, a expliqué le Beauceron. Ça a bien fonctionné ici les deux dernières années. Peut-être que ce sera différent cette année, mais je ne courserai pas différemment parce que le globe est en jeu. L'an dernier, je suis arrivé ici avec le globe déjà en poche et j'ai remporté les deux courses. »

En plus de ses adversaires, la météo pourrait venir contrecarrer ses plans. Il est tombé une forte pluie verglaçante toute la journée jeudi, forçant les organisateurs à annuler la séance d'entraînement. Les athlètes ont fait des descentes de reconnaissance mercredi, mais ce n'est pas comme une descente d'entraînement.

Les athlètes et les organisateurs sont confiants que le parcours sera en bonne condition, mais la météo pourrait être un facteur.

« Ce sera un défi, c'est clair, a noté Grondin. C'est un sport d'hiver, donc on ne peut pas s'attendre à toujours avoir un beau ciel bleu et pas de vent. On s'entraîne aussi pour ça et on va s'adapter. »

Grondin ne croit toutefois pas que la météo nivellera le plateau.

« Je ne crois pas. Le parcours est toujours impeccable avec des passages techniques, des lignes droites et de bons virages. »

McManiman heureuse de retrouver son monde

Sa coéquipière Audrey McManiman ne peut aspirer au globe de cristal ce week-end. Celle qui pointe à égalité au 15e rang avec sa compatriote Maryeta Odine à 149 points est toutefois heureuse de pouvoir montrer son savoir-faire devant parents et amis, elle qui avait dû faire l'impasse sur la saison 2024 en raison de sa rééducation, nécessaire à la suite d'une reconstruction d'un genou.

Elle admet d'ailleurs que ce retour à la compétition ne s'est pas passé aussi bien qu'elle ne l'aurait espéré.

« Ça a été plus difficile que je pensais. Le niveau de performance chez les filles a vraiment augmenté depuis 2023, a-t-elle expliqué. Ça me pousse moi-même à rehausser mon niveau de performances, à pousser. Mentalement, ça a été un défi. Physiquement par contre, mon genou était solide. Je l'ai testé à de nombreuses reprises et j'en étais très contente.

« Heureusement, je me suis qualifiée pratiquement à toutes les Coupes du monde. J'ai même eu de très bonnes qualifications, dont une première place à Montafon [en Autriche]. Mais ce n'étaient pas les résultats que j'espérais dans mes objectifs de performance. Je préfère des top-8; des top-16, c'est correct, disons-le ainsi. Ça demande plus d'énergie à chercher ce qui n'a pas fonctionné, plus que ça en donne. L'énergie était difficile à trouver par moments au cours de cette longue saison. »

Elle vise tout de même ses meilleurs résultats de la saison.

« Je vise toujours le top-8, même si je ne l'ai pas fait cette saison. C'est réalisable et c'est possible pour moi. »

Les qualifications doivent se mettre en branle à compter de 11 h 30 vendredi et les deux courses, samedi et dimanche, à 11 h. Si la météo collabore.