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Histoire marquée

Cameron Porter Cameron Porter - Vincent Ethier
Publié
Mise à jour

COLLABORATION SPÉCIALE

 

Le CH a le clin d'œil de Patrick Roy, les Blue Jays ont le circuit de Joe Carter et les Raptors ont le buzzer-beater de Kawhi Leonard.

 

En coup de vent

 

En mars 2015, un inconnu de 21 ans offrait à l'Impact de Montréal son tour d'entrer dans la légende sportive canadienne.

 

Cameron Porter a marqué le but le plus mémorable de l'histoire du XI Montréalais. Son seul but en carrière dans un maillot montréalais, lui qui est reparti en coup de vent n'ayant disputé que sept matchs avec le club après une blessure au genou.

 

L'exploit de Porter à la 94e minute du quart de finale face à Pachuca incarne le lien entre Montréal et la Ligue des champions, mais il ne peut le résumer. Cette relation est beaucoup plus complexe.

 

C'est d'ailleurs ce que met en lumière le documentaire Marquons l'histoire qui sera diffusé samedi soir après la rencontre du CF Montréal à New York face aux Red Bulls.

 

Champagne et projectiles

 

Comme il l'avait fait en réalisant l'Aventure du Manic, notre collègue Philippe-André Moreau illustre bien la richesse des parcours de Ligue des champions en 2009 et 2015.

Dans cette richesse, il n'y a pas que la fierté de remplir le Stade olympique ou de battre un ténor mexicain dans son mythique stade.

 

Il y a aussi le doute d'un club de division inférieure, le stress d'être dans un autobus ciblé par des projectiles en Amérique Centrale ou le regret d'avoir mis le champagne au froid trop tôt.

 

Entendre Nevio Pizzolito, Mauro Biello et Nick De Santis parler de leur expérience nous fait comprendre que sans l'épopée d'un club de USL passé à quelques minutes d'une demi-finale continentale six ans plus tôt, l'aventure de 2015 n'aurait probablement jamais vu le jour.

 

Chemin parcouru

 

Le documentaire nous permet aussi de mesurer le chemin parcouru dans tous les domaines au cours de 15 dernières années.

 

À l'époque, faute d'accès à Internet, Patrick Vallée devait quitter le stade pour faire son travail de directeur des communications. Félix Brillant (joueur en 2009), lui, constatait l'écart accablant entre un club canadien de 2e division et une équipe de Liga MX à plein régime.

 

C'est sans compter le gouffre budgétaire qui séparait l'Impact de ses adversaires de l'époque.

 

Tout y est

 

Quand vient le temps de résumer le parcours de 2015, on peut s'arrêter au slogan choisi pour mousser l'intérêt du public.

 

Avec le recul, Marquons l'histoire semble tout à fait à propos.

 

À l'époque, c'était un slogan extrêmement courageux qui visait à souligner l'importance du moment et (accessoirement) faire oublier une saison catastrophique en 2014.

 

Mission accomplie avec le but de Porter, l'arrivée de Laurent Ciman, un Stade olympique rempli à plein capacité et un spectacle en mosaïque mémorable lors de la finale.

 

Quant au refus de donner les filets à Maxime Crépeau en grande finale (Evan Bush était suspendu), ça résume bien la perception que le club avait des produits locaux. Là aussi, il a fait beaucoup de chemin.

 

Bien qu'il ait raté sa place à la Coupe du monde des clubs, l'Impact a fait vivre des moments inoubliables aux amateurs de sport québécois.

 

Des moments qu'il vaut la peine de revivre samedi soir en visionnant ce documentaire de la série 25 ans d'émotions.