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Marco Donadel, et personne d'autre, comme « électrochoc »

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MONTRÉAL - Marco Donadel, qui assurera l'intérim de Laurent Courtois jusqu'à nouvel ordre, est présentement vu comme l'unique candidat à la succession permanente du coach déchu. « On va donner à Marco toutes les chances de réussir », a répété Gabriel Gervais avec insistance en point de presse lundi.

Le club ne prévoit pas étudier de candidature externe, du moins pour le moment.

Les spéculations qui allaient bon train lors de l'ajout de Donadel dans le groupe d'adjoints de Courtois n'auront donc pris que quelques mois pour devenir un fait avéré : l'ancien milieu de terrain est réellement l'homme de la nouvelle direction menée par les frères Luca et Simone Saputo.  

Le collègue Olivier Brett a demandé à Gervais ce que ça signifiait précisément de donner « toutes les chances » à Donadel. Il lui a donné quatre choix de réponse : du temps, de la latitude, de l'argent et des transferts.

« C'est le temps, c'est la latitude, a répondu Gervais. Il va avoir sa saveur propre à lui. Il a vu des choses, il apprend aussi au point de vue de l'effectif, tout comme on a donné des chances à Laurent l'année passée. On lui a fait confiance et on l'a gardé jusqu'à la toute fin. On lui a donné toutes les chances en début de saison. On veut faire la même chose avec Marco. »

Du temps, Donadel risque d'en avoir besoin. L'effectif dont il hérite, et dont Gervais s'époumonne à vanter la profondeur, est présentement plombé par les blessures. Un trio de joueurs composé des plus importantes acquisitions de l'entre-saison n'a toujours pas vu le terrain. Sans eux, la défensive prend l'eau et l'attaque tire à blanc.

Il ne serait pas surprenant qu'on ait fait coïncider le départ de Courtois avec la fin de la convalescence de ces gros morceaux, question de donner « toutes les chances » à son successeur de bien paraître. Mais leur intégration risque de toute façon de se faire à petites doses et même lorsqu'ils seront de retour dans leur pleine forme, la preuve reste à faire qu'ils auront la solution aux problèmes de l'équipe dans leurs crampons.

« Je sais que ça ne sera pas immédiat, mais [je veux] voir les performances, voir la combativité sur le terrain, voir une amélioration dans la cohésion. [...] C'est pas juste une question de gagner ou de perdre. Je crois beaucoup en la loi de la moyenne ou aux dieux du soccer, si on veut. Si on offre des bonnes performances honnêtes, si on peut offrir vraiment un effort soutenu, les résultats vont venir. »

Gervais espère que la promotion accordée à Donadel pourra avoir le même effet « déclencheur » que les arrivées de Caden Clark et Tom Pearce, notamment, avaient eu sur les performances de l'équipe en fin de saison l'an dernier.

« On souhaite aujourd'hui que ça va lancer un électrochoc à nos joueurs et à l'organisation pour commencer à aller dans la bonne direction. »

« Avec lui, tout va être clair »

Laurent Courtois avait séduit la galerie à sa première conférence de presse dans les couleurs du CF Montréal. L'avenir aura toutefois permis de le dépeindre comme un communicateur imparfait. Ses interactions avec les médias ont souvent été empreintes, d'un côté comme de l'autre, de confusion, d'incompréhension et de frustration.

Gabriel Gervais a fait la description d'un entraîneur qui peinait aussi à se faire comprendre de ses joueurs. Il n'est pas surprenant, dans ces circonstances, que son énumération des qualités de Donadel trace les traits d'un homme au profil complètement différent.  

« Beaucoup de rigueur dans ce qu'il fait, c'est un bon communicateur, on le voit très actif sur le terrain avec les joueurs. Donc avec lui tout va être clair, on le souhaite du moins. Dans tout ce qu'il fait, que ça soit la philosophie de jeu, que ça soit dans l'intensité qu'on veut afficher, c'est beaucoup de clarté. »

Donadel continuera de travailler avec David Sauvry, Kobié Johnson et Ludovic Taillandier. Le premier était aux côtés de Courtois depuis la première heure au CF Montréal, les deux autres ont été recrutés cet hiver en raison de leurs attaches professionnelles avec celui qu'on vient d'envoyer au chômage.

Gervais n'y voit pas de problème. « On a pris ces coaches pour le club avant tout », minimise-t-il.  À savoir pourquoi Sauvry, qui a plus d'expérience que Donadel dans le projet de jeu actuel, n'avait pas été considéré pour prendre le gouvernail, le président a évoqué le bagage plus étoffé de l'Italien, qui a brièvement été entraîneur-chef et qui a bossé dans quelques grands clubs européens.

« Il a beaucoup d'expérience à travailler sous pression, il peut en prendre beaucoup, il est habitué. Et il veut ce défi », s'est justifié Gervais.

 

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