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« Je ne peux rien reprocher à mes joueurs » - Laurent Courtois

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MONTRÉAL – Dans l'heure qui a précédé le coup d'envoi du match entre le CF Montréal et le Toronto FC, samedi, le ciel gris a mis sa menace à exécution et une longue averse est venue s'abattre sur le Stade Saputo. La pluie qui avait trempé les Montréalais en milieu de semaine à New York semblait vouloir s'acharner sur une équipe qui cherche désespérément un peu de lumière au cœur d'une saison difficile.

Finalement, au moment où les joueurs arpentaient le corridor en vue de leur entrée sur le terrain, les nuages ont ravalé leur crachin et un immense arc-en-ciel est apparu au-dessus du parc olympique.

Quand Richie Laryea a placé les visiteurs aux commandes à la fin de la première demie, les joueurs de l'équipe locale ont dû souhaiter que l'enchaînement météorologique observé en avant-match se reproduirait au tableau indicateur. Qu'après l'intempérie jaillirait l'éclaircie salvatrice.

Ce n'est pas ce qui s'est produit. L'attaque du CF Montréal n'a jamais trouvé la solution aux problèmes proposés par la défensive des Rouges et la vengeance rêvée depuis la raclée de 5-1 subie à Toronto à la mi-mai n'a pas été savourée. Pendant que les joueurs des deux équipes s'échangeaient des bêtises, peu après le sifflet final, l'insulte et l'injure se serraient une main complice. Dans un coin reculé des gradins, la centaine de supporteurs ontariens qui avaient fait le voyage dans la contrée voisine dominaient à grands coups de cordes vocales un stade devenu autrement silencieux.

Néanmoins, les vaincus sentaient qu'ils pouvaient désormais faire la paix avec les mauvaises sensations qui les avaient suivis après l'échec retentissant du rendez-vous précédent.

« On est les premiers déçus. Les visages sont longs aussi dans le vestiaire. On voulait se relever du match à Toronto, on savait à quel point ce match était important », a d'abord énoncé Samuel Piette.

« Mais je sais que la dernière fois c'était vraiment un manque de vouloir, de désir, d'engagement. Ce soir, je ne pense pas que ça fait partie de ces questions-là. Je pense qu'on a répondu présent. On n'a pas été parfaits, autant techniquement que tactiquement, et je comprends la frustration [des partisans]. On n'aime pas Toronto, on ne veut pas perdre contre eux et malheureusement cette année, c'est la deuxième fois. Ça fait un peu plus mal qu'une autre équipe. »

« Tout le monde comprenait l'ampleur du match et je pense que ça s'est vu dans l'intensité en début du match, était d'avis Jonathan Sirois. Ça s'est vu aussi en deuxième demie dans notre [récupération de balle], on les a pas mal étouffés. Je pense qu'ils ont traversé notre partie du terrain cinq ou six fois. On était vraiment partout. C'est dommage parce qu'on regarde la performance et on pense qu'on est en contrôle, mais on sort d'ici avec une défaite. »

Laurent Courtois était d'accord avec son capitaine et son gardien.

« Au niveau victoire, on voulait donner [aux partisans] quelque chose de bien et on n'a pas réussi. La différence, c'est que cette fois-ci, même si on ne crée pas suffisamment, dans l'effort je ne peux rien reprocher à mes joueurs. Tout le monde s'est battu et tout le monde était misérable dans le vestiaire. Sur cet aspect-là, je n'ai rien à reprocher à mes joueurs », a insisté l'entraîneur.

Courtois a continué en disant qu'il ne sentait pas pour autant que la dette de son club envers ses supporteurs avait été réglée. Il compte sur la parenthèse de la Coupe des ligues, qui s'ouvrira la semaine prochaine avec le début de la phase de groupes, pour accumuler du capital de sympathie. Suivra ensuite le dernier droit pour l'obtention d'une place en séries.

Le CF Montréal a encore neuf matchs pour combler l'écart qui le sépare des équipes provisoirement qualifiées. Avec un calendrier qui comprend cinq parties à domicile et quatre parties contre des équipes qu'il devance présentement au classement général, il aura un réel coup à jouer.

« Si on veut se faire pardonner, c'est de donner tout ce qu'on a pour essayer d'accrocher cette place pour les playoffs, parce qu'elle est accessible », entrevoit Courtois.