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Le contexte parfait pour modifier le script à Atlanta

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MONTRÉAL – La mort, les taxes et les joueurs du CF Montréal qui s'ennuient de leur mère au Mercedes Benz Stadium. Ce sont trois certitudes que la vie nous offre sur une base annuelle depuis qu'Atlanta a rejoint l'Impact en MLS.  

Pour les deux premiers items de la liste, rien à faire. L'autre pourrait devenir obsolète mercredi soir. Ou pas.  

Dans un contexte où il se bat pour prolonger sa pertinence dans la lutte pour une place en éliminatoires, le Bleu-Blanc-Noir tentera un numéro qu'il n'a jamais pu exécuter dans toute son histoire : gagner un match dans l'intimidant domicile de l'Atlanta United Football Club.

Depuis 2017, Montréal y a subi cinq défaites en six visites. Il n'y a qu'en 2022 qu'il a su y éviter l'échec, et encore! Forte d'une avance de 3-1 avec six minutes à faire au temps réglementaire, et avec le bénéfice d'un joueur supplémentaire sur le terrain, l'équipe dirigée par Wilfried Nancy avait concédé deux fois avant le sifflet final et avait dû accepter un amer nul.

On a beau s'y rendre avec tout l'espoir du monde, on revient rarement de la Géorgie avec le sentiment du devoir accompli.

C'est une réalité qui n'est pas si accablante, quand on y pense. En retirant la saison « COVID » de 2020 de l'équation, nos calculs nous mènent à la conclusion qu'entre 2017 et 2023, Atlanta a soutiré un résultat dans 83% de ses matchs à la maison (61-17-24). Qu'elle soit l'une des puissances de la ligue ou dissimulée dans le milieu du peloton, rien n'y changeait. Avant cette année, jamais l'ancienne équipe de Josef Martinez n'avait subi plus que quatre défaites à domicile dans un calendrier de 34 parties.

Mais cette année, il y a peut-être un coup à jouer. Dépouillés de ses meilleurs éléments durant la fenêtre de transferts estivale, les Five Stripes en arrachent devant leurs partisans, à qui ils n'ont offert que quatre victoires en seize démonstrations. À quelques semaines de la conclusion du calendrier, leur rendement global leur vaut la 11e place du classement de l'Association Est, trois points derrière ses prochains visiteurs.

Il y aura donc bien plus que de vieilles frustrations à panser cette fois-ci pour le CF Montréal.

« Il est plus que temps de changer notre historique à Atlanta, reconnaissait Joel Waterman avant l'entraînement de mardi. Mais on ne s'attarde pas au passé. C'est une autre saison, une autre année. Le contexte est idéal pour aller là-bas et ramener un résultat. »

Les hommes de l'entraîneur intérimaire Rob Valentino ont beau en arracher, avec une seule victoire à leurs six dernières sorties, ils ne sont jamais des proies faciles. Dans leurs trois derniers matchs, trois matchs nuls, ils ont comblé à quatre reprises un retard d'un but pour créer l'égalité.

L'une de cette démonstration de résilience est survenue contre l'Inter Miami, meneur au classement général de la MLS. Une autre contre les Red Bulls de New York, une équipe assurée de sa qualification dans l'Est.

Il faudra donc éviter de s'emporter même si l'attaque en feu du CF Montréal, qui a maintenant produit neuf buts en quatre matchs, devait provoquer les premières étincelles.

« On sait qu'ils vont se battre, mais on va se battre nous aussi, promet Waterman. Pour nous, l'important sera de garder notre calme, peu importe le scénario. Je trouve que c'est l'une des choses qu'on est parvenus à faire dans nos 4-5 derniers matchs. On garde notre sang-froid peu importe les circonstances. Et si on prend les devants, l'idée sera de garder le pied sur l'accélérateur. »

« C'est une très belle équipe avec un contexte où ce n'est pas facile de jouer chez eux, a enchaîné Laurent Courtois. Clairement des belles individualités, surtout avec les deux dernières acquisitions qu'ils ont faites. Mais je dis toujours la même chose : si nous on est à notre niveau, on devrait être capables de faire des belles choses aussi. »

Surface dure

Après son match à Atlanta, le CF Montréal se dirigera directement à Charlotte où il sera en action samedi. Deux matchs en quatre jours, donc, et les deux sur une surface synthétique. C'est un enchaînement qui avait été abordé avec une certaine appréhension dans les derniers jours, mais à quelques heures du départ, personne ne voulait en faire un plat.

« Le gazon naturel est évidemment moins dur sur le corps et meilleur pour le rythme du match, mais c'est la réalité de notre ligue, constate Waterman. Je m'y attarde peu. On en a peut-être parlé entre nous pendant 30 secondes, mais ce n'est pas ce qui va faire la différence entre une victoire et une défaite. »

Courtois a abondé dans le même sens, concédant que c'est un facteur qu'il devra « prendre en compte » dans la gestion de ses effectifs, mais « ce n'est pas non plus le facteur le plus déterminant dans un sens comme dans l'autre », a-t-il précisé.

Lassi Lappalainen (cuisse) est le seul dont l'entraîneur a écarté la présence dans l'avion pour ce périple crucial. « Tous les autres sont éligibles », dixit Courtois.

Il ne serait pas surprenant que le stratège revienne avec le même groupe qui a signé les trois dernières victoires en rang au Stade Saputo. Mais pour le dernier match de milieu de semaine, Courtois avait opté pour une rotation en insérant cinq paires de jambes fraîches sur sa feuille de match.

« On a une petite idée de ce qu'on a envie de faire, mais on ne sait jamais comment ça va réagir aujourd'hui [à l'entraînement] et en plus avec le voyagement, a-t-il dit mardi. On a une petite idée, on est aussi prêts à ajuster. Mais les gars sont prêts. »

Toutes les équipes en compétition avec le CF Montréal pour les derniers billets à poinçonner dans l'Est sont aussi en action mercredi. Toronto (8e) reçoit la visite des Red Bulls et Philadelphie (9e) est en visite à Orlando. D.C. United (12e) et Nashville (13e) joueront sans doute leur survie au Tennessee tandis que Charlotte (7e) tentera de rester confortablement au-dessus de la mêlée contre le faible Fire de Chicago.