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Montréal fait taire Messi, mais ne peut contenir Miami

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MONTRÉAL – Les joueurs du CF Montréal pourront dire qu'ils ont été les premiers à blanchir Lionel Messi cette saison, mais ils ont bousillé une avance de 2-0 face à la dévastatrice machine offensive du maestro argentin.
 
Le CFM s'est incliné par la marque de 3-2 surtout en raison d'une défaillance si coûteuse de cinq minutes à la fin de la première demie. Même s'il n'a pas produit offensivement, le public montréalais s'est assuré de chanter son célèbre nom à quelques reprises dont dans le dernier droit. Un traitement de faveur qui n'a pas plu à Laurent Courtois, l'entraîneur de Montréal.

« Ce qui fait mal, c'est l'après 40 minutes. C'est dur, c'est comme ça que le match bascule », a commenté Courtois.

« Je suis très déçu pour les partisans, pas pour les spectateurs qui sont venus chanter Messi », a ajouté l'entraîneur avec franchise.

Car oui, contre toute attente, le onze montréalais s'était forgé une avance de deux buts devant Messi et ses puissants partenaires. La surprise régnait à Montréal et la foule semblait se demander quand Messi répliquerait.
 
Ironiquement, l'Inter Miami a inscrit son premier but alors que Messi devait patienter sur la ligne de touche après avoir encaissé un contact qui ne manquait pas de gêne de la part de George Campbell.
 
Matias Rojas a décoché une frappe sublime qui n'avait rien à envier au magicien en rose. Ensuite, tout juste avant le retour au vestiaire Luis Suarez a rescapé le mauvais départ de la bande à Messi en marquant durant les arrêts de jeu de la première demie.

« Je fais ma critique, comment j'arrive à responsabiliser mon groupe pour ne pas concéder une faute quand le meilleur du monde n'est pas sur le terrain. « Si on ne fait pas une évolution mentale, on va continuer d'être une équipe qui produit de l'excellent jeu, mais qui concède par manque de concentration sans avoir la mentalité de tueur », a déploré Courtois.  

Benjamin Cremaschi (59e) est venu enfiler le but victorieux en dépit d'un retour déterminé d'Ariel Lassiter.
 
Alors que la 90e minute venait de s'écouler, Messi est venu si près d'accomplir une sublime séquence sur la pelouse montréalaise, mais le gardien Jonathan Sirois est venu le frustrer, à la dernière seconde, de la main.
 
Tout au long de la soirée, le CF n'a pas voulu ménager le numéro 10 qui avait récolté des points (10 buts et 12 passes) à ses huit sorties précédentes en 2024.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Messi a attiré l'attention à de multiples reprises. Il a notamment provoqué des fautes et il a pu tirer deux coups francs sans toutefois ajouter à sa récolte majestueuse. Chaque fois, ses tentatives ont surpassé la barre transversale de Sirois qui n'aura pas cédé contre ce grand nom.

« C'est un gros accomplissement surtout qu'il avait inscrit un but et cinq aides au match précédent. Mais il faut conserver notre concentration pendant 90 minutes », a mentionné Bryce Duke qui était heureux de l'audace de sa troupe.  

« Tu regardes d'autres matchs et tu remarques des moments que les joueurs sont ébahis par lui. Je trouve qu'on a accompli un bon travail pour éviter cela et accomplir nos tâches respectives », a-t-il noté.

« C'est une expérience à retenir pour la vie, mais je suis juste déçu du résultat. Je ne vais jamais oublier ce match, juste de le voir jouer face à nous et de partager le terrain avec lui. Je n'ai pas de mots pour le décrire, je suis vraiment reconnaissant », a témoigné Jules-Anthony Vilsaint à propos de ce privilège.  
 
Pour le premier arrêt en sol canadien de sa carrière professionnelle, Messi a été accueilli en héros par la salle comble du Stade Saputo qui était tapissée, exceptionnellement, aux différents maillots dans lesquels il a écrit sa légende.
 
Les partisans n'oublieront pas cette soirée qui avait un cachet magique. Le CF retiendra cependant que les buts de Vilsaint et Bryce Duke auraient pu permettre de vaincre Messi. Disons que le souvenir n'aurait pas été le même pour les joueurs.

« Je suis vraiment content de notre performance et des mouvements de qualité pour être mieux établis et limiter les revirements contre les deux meilleurs joueurs de la dernière décennie. Mais on n'a pas été en mesure de conclure la demie mentalement et c'est crève-cœur », a indiqué Courtois.
 
N'oublions pas de dire que le but de Vilsaint a été orchestré de manière exceptionnelle par un échange entre Samuel Piette, Alvarez, Ariel Lassiter et Vilsaint. Une pièce de jeu pratiquement digne de Messi à l'époque du FC Barcelone.

D'ailleurs, Courtois n'a pas hésité à vanter l'immense potentiel de Vilsaint.

« Il n'y a aucune limite à son potentiel. Je veux le transformer en machine de compétition comme Suarez que vous avez vu dans ce match. Il voulait mordre la gorge de chaque joueur », a comparé Courtois.