Après la défaite au Japon, Samuel Piette défend Mauro Biello

MONTRÉAL – Si Mauro Biello a besoin d'une lettre de recommandation dans le processus qui mènera à l'embauche du prochain sélectionneur de l'équipe masculine canadienne, il n'a qu'à envoyer un petit texto à Samuel Piette.

Le contraire aurait été étonnant, mais le capitaine du CF Montréal a eu de bons mots pour le travail effectué par Biello lors du déplacement des Canadiens au Japon durant la plus récente fenêtre de matchs internationaux.

Dans des conditions contraignantes, le Montréalais de 51 ans y a dirigé son premier match depuis qu'il a succédé sur une base intérimaire à John Herdman, recruté par le Toronto FC. Son équipe a été rossée 4-1 par la 19e puissance mondiale.

« Le camp fut très court, a plaidé Piette mardi après l'entraînement du CF Montréal. On est arrivés le lundi, notre premier entraînement était le lendemain. Mauro avait préparé une séance, mais il y a eu des éclairs et on a dû changer le programme pour ça, on ne s'est presque pas entraînés. Alors on n'a eu que mercredi et jeudi pour se préparer. Jeudi, c'était l'entraînement dans le stade du match, ça a duré une heure avec les médias présents au début, tu ne veux pas trop en montrer... donc ce fut très bref. »

« C'est un peu dommage pour Mauro parce qu'on n'a pas eu un camp de dix jours comme on a eu l'habitude d'avoir. Son approche a été très bonne, très positive, mais ce n'était pas des conditions idéales pour préparer une équipe. »

Ça a paru. Le Canada a encaissé un premier but dès la deuxième minute. Jonathan David a raté un penalty qui lui aurait permis d'égaler le pointage à la 22e, puis Alphonso Davies a marqué contre son camp à la 39e. Les Japonais ont marqué dans les cinq dernières minutes de la période et dans les cinq premières de la suivante. Le match, qu'ils ont dominé 19-6 au chapitre des tirs au but, était plié.

« Jouer là-bas, c'est compliqué, a constaté le Repentignois. Ils se sont créé beaucoup d'occasions qu'ils n'ont pas réussi à mettre et ils nous ont punis [pour nos propres erreurs]. Ça s'est davantage joué sur les qualités individuelles. Je pense que Mauro a bien approché ce match. Je pense que la tactique était bonne. Le Japon est peut-être en ce moment l'équipe la plus hot au monde. »

Le Japon est effectivement sur une impressionnante lancée. Depuis sa défaite aux tirs de barrage contre la Croatie en huitièmes de finale de la Coupe du monde, il montre une fiche de 6-1-1. Au cours de son actuelle séquence de six victoires, il a notamment ajouté l'Allemagne, le Pérou et la Tunisie au nombre de ses victimes.

Décalage

Rentré au pays dimanche, Piette reprenait l'entraînement avec ses coéquipiers mardi. Il a admis que le retour était difficile, la différence de 13 heures entre Niigata et Montréal s'occupant de raccourcir considérablement ses nuits. Il s'attendait toutefois à ce que Mathieu Choinière, son nouveau coéquipier sur l'équipe nationale, et lui aient retrouvé leurs jambes à temps pour pouvoir donner du fil à retordre au Crew de Columbus samedi.

« On a encore le temps. Normalement on dit que c'est une journée de rattrapage par heure de décalage. J'espère que ça ne prendra pas 13 jours! Mais sérieusement, il nous reste encore quelques jours. On va tout faire pour récupérer le plus possible.  Il y a aussi l'adrénaline qui va embarquer, l'émotion... j'ai très hâte à ce match. »

Choinière s'est entraîné en solitaire mardi tandis que Piette a participé à la séance sans restriction apparente. Aaron Herrera et Jules-Anthony Vilsaint, absents de la feuille de match depuis respectivement neuf et cinq rencontres, ont participé à tous les exercices avec le groupe.

Kwadwo Opoku a commencé la journée avec ses coéquipiers, mais a quitté l'entraînement prématurément. La cause de ce départ ne serait toutefois pas de nature médicale.