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Montréal remplit son mandat et compte sur Orlando

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MONTRÉAL – Une seule option s'offrait au CF Montréal s'il souhaitait espérer poursuivre sa route en Coupe des Ligues : une victoire contre l'Atlético de San Luis. Le mandat a été rempli avec panache.

Grâce à une victoire de 3-2 dans un Stade Saputo caliente, le onze montréalais a mis la pression sur ses visiteurs mexicains en devenant la deuxième équipe de son groupe à épingler une victoire au classement.

En somme, le sort des deux équipes dépendra du résultat du match décisif que se livreront San Luis et Orlando City SC dimanche. Pour empêcher Montréal d'avancer au tour suivant, San Luis devra battre les Lions floridiens en 90 minutes.

La veille, l'entraîneur-chef Laurent Courtois, désireux de diminuer les attentes quant à de potentielles arrivées significatives lors du mercato estival, avait annoncé que « les pièces et les éléments qui nous permettent d'avancer présentement vont être valorisés. »

Cet engagement s'est traduit par l'insertion des défenseurs Tom Pearce et Dawid Bugaj dans sa formation partante dès le lendemain. Les deux pistons avaient montré de belles choses lorsqu'appelés en relève quatre jours plus tôt. Comme récompense, ils ont été titularisés pour la première fois dans leurs nouvelles couleurs.

Pearce a été l'homme du match. Le défenseur anglais a marqué le premier but du match, puis a préparé celui de Matías Cóccaro. Pas mal pour un joueur que Courtois décrivait il n'y a pas si longtemps comme un projet à long terme.

« Je n'aurais pu espérer un meilleur scénario pour mon premier match à domicile. Marquer un but en plus, c'est le comble », a commenté l'athlète de 26 ans formé à Everton et Leeds United.

« On savait qu'il pouvait apporter ça dans notre jeu, a sobrement applaudi l'entraîneur. Il a pu être efficace ce soir. On voit qu'il est un peu à court physiquement aussi, mais en plus il a bien défendu vers l'avant. C'est vraiment une belle première. »

Pearce s'est présenté à ses nouveaux partisans à la 17e minute. Laissé sans surveillance en haut de la surface, il a reçu une passe de Bryce Duke et a eu tout le temps au monde pour armer une frappe croisée qui est allée embrasser l'intérieur du poteau.

« J'ai vu Josef [Martinez] attirer deux défenseurs avec lui avec une course à l'intérieur et je savais, pour l'avoir vu à l'entraînement, que Tom a un bon pied gauche, a analysé Duke. Il a pris une touche et a laissé partir un plomb. »

Courtois a affirmé qu'il ne s'attendait pas nécessairement à ce que son nouveau défenseur ouvre aussi rapidement son compteur, mais qu'il le croyait en mesure de servir ses coéquipiers dans la surface de réparation avec précision et régularité. Il ne s'était pas trompé.

À la 28e minute, Pearce a de nouveau hérité d'un ballon du côté gauche. Sans tarder, il a détecté une course de Cóccaro au deuxième poteau et a servi un centre parfait que l'Uruguayen a violemment redirigé de la tête.

« On l'a tous vu, il nous a fait beaucoup de bien, a constaté Mathieu Choinière. Non seulement un but et une passe, mais son match en général. Défensivement très fort, offensivement il nous apporte quelque chose avec son pied gauche. On est contents de l'avoir ici. »

On a cru que Montréal plierait le match avant la fin de la première demie, quand Cóccaro a réussi à gagner un penalty dans le petit rectangle. Mais comme Martinez à Orlando, le numéro 9 a perdu son duel contre le gardien Andres Sanchez.

San Luis est sorti du vestiaire avec une énergie nouvelle, faisant comprendre aux locaux qu'il ne quitterait pas la ville sans livrer bataille. Mais Montréal a répondu de manière adéquate. Cóccaro a de nouveau flirté avec le 3-0. Kwadwo Opoku, son remplaçant, a gravement manqué de lucidité près du gardien adverse.

Quand San Luis a fini par réduire l'écart sur un penalty tard en deuxième demie, les mauvais souvenirs de l'effondrement par lequel s'était saboté Montréal l'an dernier contre Pumas sont remontés à la surface. Mais l'Impact a gardé le cap.

« L'équipe était sereine, on savait qu'on faisait un bon match, a dit Choinière. On avait beaucoup d'espace, beaucoup de chances de marquer. Et justement, on a mis le troisième, ce qui prouve qu'on était bien. »

Effectivement, Sunusi Ibrahim a libéré la pression en ramenant l'écart à deux buts à la 82e minute.

« Il faut être deux équipes pour jouer, a observé Courtois. Quand une équipe vient juste pour défendre et ne cherche pas à gagner le ballon, c'est difficile de bien jouer. Aujourd'hui on avait une équipe qui voulait aussi attraper le ballon très haut et nous, ça nous a donné des opportunités. Avec un peu de qualité et de lucidité, on a fait de bonnes choses. »

Un autre but mexicain sur penalty, tard dans les arrêts de jeu, pourrait revenir hanter Montréal au moment des calculs finaux. Rien, toutefois, pour gâcher les célébrations du jour.