CF Montréal, match no 4 : l'Union de Philadelphie en cinq points
MONTRÉAL – Le CF Montréal disputera son quatrième match de la saison samedi, son premier à domicile, alors qu'il recevra la visite de l'Union de Philadelphie. Regard sur le prochain adversaire.
UN CONTEXTE
Les rôles sont inversés. La saison dernière, l'Union était passé au Stade olympique alors que le CF Montréal travaillait sur deux chantiers. Entre deux matchs de Ligue des champions, le onze local avait laissé filer un résultat à sa portée contre ses rivaux de la Pennsylvanie. Cette année, l'Union arrive au Québec quatre jours après s'être débarrassé du club salvadorien Alianza.
Mais l'Union est équipé pour marcher et mâcher de la gomme en même temps. À la surprise d'un peu tout le monde, les derniers finalistes de la Coupe MLS ont récupéré l'entièreté du XI qui leur avait permis de dominer l'Association Est en 2022. Cette stabilité, renforcée par la présence rassurante de l'entraîneur Jim Curtin sur le banc de touche, devrait faire en sorte que Philadelphie soit une fois de plus l'une des équipes à battre cette année.
Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas un coup à jouer pour le CFM : blanchi à Miami il y a deux semaines, l'Union a eu besoin de tout son petit change pour battre un Fire de Chicago réduit à 10 le week-end dernier.
Le plus gros point d'interrogation chez l'Union est entre les poteaux. Le cerbère étoile Andre Blake s'est blessé à l'aine la semaine dernière et ratera le rendez-vous dans le dôme de Taillibert. Le vétéran Joe Bendik, dont le dernier départ en MLS remonte au 3 septembre 2021, assurera la relève en son absence.
UN JOUEUR
José Martinez. Devant la ligne arrière béton de l'Union se trouve l'équivalent MLS du signe « Attention : chien méchant ». Il s'agit d'El Brujo, un intraitable milieu défensif qui fait payer cher toute tentative d'entrée par effraction près de la surface qu'il défend.
Martinez joue sur la limite entre la pugnacité et la légalité. Il a écopé de onze cartons jaunes en plus d'un rouge la saison dernière et a déjà reçu deux avertissements cette saison. Il est un as de la récupération qui a le profil parfait pour rendre la vie misérable à un frêle milieu offensif comme Sea Rea et pour jouer dans la tête d'un attaquant au sang chaud comme Romell Quioto. Les relances assassines de l'Union partent souvent du bout de ses crampons.
UN VISAGE FAMILIER
Joaquin Torres. Sorti de Montréal après deux saisons au cours desquelles il a généré, en alternance, admiration et jurons, le petit Argentin semble avoir trouvé l'endroit parfait pour s'émanciper à Philadelphie. Il ne s'y approchera probablement jamais des 22 titularisations que lui a données Wilfried Nancy en 2021 ou même des 15 qu'il a obtenues l'année dernière, mais dans un rôle de substitut, sa contribution s'avère déjà précieuse.
Quelques secondes après sa rentrée dans le premier match de la saison, Torres a étourdi la galerie en préparant de superbe façon un but de Julian Carranza. La semaine dernière, c'est lui qui a inscrit le but décisif pour battre Chicago à la 90e minute. Le sympathique muchacho semble filer le parfait bonheur dans ses nouvelles couleurs.
UN CHIFFRE
29. C'est le nombre de centres décochés par Kai Wagner depuis le début de la saison. En 2022, le latéral gauche de l'Union a dominé la MLS avec 311 offrandes vers les surfaces de réparation adverses, une moyenne de neuf par matchs. Ce volume lui avait permis de dominer les défenseurs de la MLS avec 15 passes décisives.
Le bombardier allemand n'a toujours pas noirci la feuille de pointage jusqu'à maintenant, mais demeure le centreur le plus assidu du circuit Garber après trois semaines d'activité.
UNE CITATION
« Hernan Losada connaît très bien la ligue. Il doit composer avec plusieurs joueurs blessés alors c'est difficile de prévoir ce qu'il enverra sur le terrain, mais ses équipes travaillent toujours extrêmement fort, avec beaucoup d'intensité et je sais qu'il va éventuellement trouver le moyen de redresser les choses là-bas. Mais ça prend du temps d'implanter de nouvelles idées et un nouveau style de jeu. » -Jim Curtin, entraîneur-chef de l'Union