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L'entraîneur de l'Uruguay Marcelo Bielsa veut des excuses et non des sanctions

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L'entraîneur de l'Uruguay, Marcelo Bielsa, a affirmé que ses joueurs méritaient des excuses, et non des sanctions, pour s'être rendus dans les gradins au Bank of America Stadium et s'en être pris à des partisans de la Colombie après leur défaite de 1-0 en demi-finale de la Copa América.

Furieux, Bielsa a critiqué les organisateurs du tournoi pour ne pas avoir été en mesure de protéger les familles des joueurs assises derrière le banc de l'Uruguay. Il a ajouté que ses joueurs avaient eu raison de prendre les choses en main en montant dans les gradins pour protéger leurs proches.

« Nous sommes aux États-Unis, le pays de la sécurité, a dit Bielsa par le biais d'un interprète, vendredi. Comment ne voulez-vous pas protéger votre mère, votre soeur, votre bébé? S'ils ne l'avaient pas fait, ils auraient été jugés par nous tous. »

La fédération sud-américaine de soccer, le CONMEBOL, a affirmé jeudi que son comité de discipline enquêtait sur l'incident.

« Il est inacceptable qu'un incident comme celui-ci transforme la passion en violence », a écrit la fédération dans un communiqué.

Questionné afin de savoir s'il craignait de voir son équipe être punie, Bielsa a exprimé sa colère.

« Les sanctions ne devraient pas aller contre les joueurs, mais contre ceux qui les ont forcés à agir comme ça, a-t-il dit. C'est devenu une chasse aux sorcières. C'est gênant. »

L'Uruguay avait l'option de placer les familles des membres de l'équipe dans les loges, plutôt que dans les gradins.

L'équipe sera de retour au Bank of America Stadium samedi pour le match de la médaille de bronze face au Canada. On s'attend à voir la foule être moins passionnée et aucun changement au programme de sécurité n'est prévu.

Plus de 70 000 spectateurs ont assisté à la rencontre de mercredi, dont 90% de partisans de la Colombie. On retrouvait seulement quelques petites cellules de partisans de l'Uruguay, dont plusieurs derrière le banc de l'équipe.

Après un match âprement disputé et qui a été marqué par la distribution de sept cartons jaunes et un carton rouge, des combats ont éclaté dans les gradins et des breuvages ont été lancés. Une dizaine de joueurs de l'Uruguay se sont rendus dans les estrades, dont Darwin Nunez.

Bielsa a affirmé que les mesures de sécurité en place n'avaient pas été suffisantes et il s'est plaint de l'absence d'une sortie d'urgence pour les partisans de l'Uruguay. Plusieurs représentants de la fédération uruguayenne de soccer ont échappé aux combats en se rendant sur le terrain, pendant que la police restaurait le calme.

La mêlée dans la foule a duré plus de cinq minutes.

À un certain moment durant la conférence de presse, Bielsa a levé le ton dans un échange avec un journaliste, qui a éventuellement quitté la salle avant la fin de la conférence.

« Vous devriez me demander si nous avons reçu des excuses, pas si nous craignons des sanctions », a crié Bielsa.

Le défenseur Sebastian Caceres a aussi exprimé des inquiétudes concernant l'incident.

« Ce qui s'est produit après le match est quelque chose que n'importe qui aurait fait, a dit Caceres. Je suis allé m'assurer que ma famille était correcte et j'ai tenté d'amener mes coéquipiers avec moi pour m'assurer que tout ça prendrait fin. »