Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Malgré l'amertume, le Canada se tourne vers « un match vital »

Publié
Mise à jour

Certes, le Canada visait la finale de la Copa America mardi soir. Même si l'équipe affrontait l'Argentine, première du classement de la FIFA, championne du monde et championne en titre de la Copa America.

Mais malgré le revers de 2-0 qui laissera assurément un goût amer, la troupe canadienne a été en mesure de montrer qu'elle pouvait se frotter aux meilleures nations mondiales sans être totalement déclassée.

Le match de mardi soir a été l'occasion parfaite de montrer que même s'il y a encore beaucoup de progrès à faire pour amener le programme canadien parmi les meilleurs, beaucoup de développement avait été fait dans les dernières années.

C'est d'ailleurs un aspect important qui est ressorti des points de presse d'après-match. L'une des clés qui a mené l'Argentine à la victoire a sans doute été la profondeur de la formation, qui a profité d'une meilleure rotation de ses joueurs tout au long du tournoi, contrairement au Canada.

« Je pense que le tournoi nous a rattrapés un peu, a admis l'entraîneur Jesse Marsch. L'Argentine a effectué une rotation tout au long du tournoi, ils ont utilisé différents joueurs. Ils n'appelaient pas les mêmes joueurs chaque match, il y a eu beaucoup de voyagement et de chaleur. Au final, nous sommes encore au début de notre processus alors que l'Argentine a eu probablement huit ans ensemble avec cette équipe. Nous devons développer plus de joueurs qui peuvent contribuer pour avoir une meilleure rotation dans les tournois. Éventuellement, la fatigue peut nous rattraper. C'est une grosse partie de ce qui est arrivé avec nous ce soir. »

Mardi soir, Marsch a profité du match pour donner du temps de jeu à des réservistes comme Mathieu Choinière, Ali Ahmed et Tani Oluwaseyi, qui ont montré de belles choses. Certaines pièces importantes canadiennes qui ont été surutilisées depuis le début du tournoi, dont Jonathan David, Alphonso Davies et Stephen Eustaquio, ont été retirées pendant la rencontre.

« Tous les joueurs ont été très investis physiquement et mentalement. Je voulais amener des jambes fraîches et c'était une opportunité pour eux. Si Jonathan et Steph sont à leur meilleur, ils sont d'une grande aide pour l'équipe. »

Eustaquio a d'ailleurs appuyé les propos de Marsch dans ses commentaires d'après-match. Plein d'espoir pour l'avenir, il espère également que le Canada poursuivra son travail de développement et que l'équipe bénéficiera de renfort dans le futur, notamment pour la Coupe du monde de 2026.

« C'est très important pour les gens à la maison de comprendre que c'est possible d'être ici plus souvent, nous avons l'équipe nécessaire. J'espère que la Première ligue canadienne va pousser davantage pour avoir plus de joueurs canadiens qui peuvent nous soutenir à l'avenir. 2026 est tout près, mais nous avons besoin de plus de Canadiens qui deviennent meilleurs. Si tout le monde est professionnel, nous pouvons avoir une meilleure équipe dans le futur. C'est ce que je souhaite. »

Oublier la déception, saisir l'opportunité

Le Canada n'aura pas beaucoup de temps pour se morfondre de ce revers. Dès samedi, l'équipe sera de retour à l'action et elle visera la médaille de bronze. Si la formation canadienne y parvient, ce sera la première fois qu'elle monte sur le podium du tournoi.

« Je pense que c'est toujours un peu étrange d'avoir ce match de troisième place... les partisans ne sont pas très intéressés et les équipes sont déçues de jouer ce match. Mais pour nous, c'est important, c'est une opportunité de continuer le travail. Nous allons investir du temps avec de nouveaux visages, ce sera une belle opportunité pour nous », a expliqué Marsch.

Il a d'ailleurs confirmé que de nouveaux visages pourraient être utilisés pour la rencontre, et que certains joueurs réservistes depuis le début du tournoi pourraient même avoir une chance sur le 11 partant.

Même s'il vise la victoire, Marsch voit la rencontre de samedi comme une étape importante du processus de développement canadien vers la Coupe du monde de 2026.

« Je dis depuis quelques semaines que ça allait être difficile de se quitter à la fin parce que le processus est plaisant. Nous avons fait beaucoup de progrès ensemble. Chaque entraînement, j'essaie de travailler sur chaque joueur pour avoir une vraie équipe de 26 joueurs en 2026. Le match de samedi sera vital. Nous ferons des changements et nous aurons de nouveaux visages sur le terrain, nous allons les mettre au défi pour voir s'ils peuvent tenir la cadence dans ce genre de match. »

Après le match pour le bronze, Marsch pourra prendre un pas de recul afin d'évaluer les deux derniers mois, qui ont été particulièrement mouvementés avec son embauche et la participation à la Copa America.

« Je pense que ce dont je serai le plus fier de l'équipe, c'est leur engagement pour devenir l'équipe que je tente de construire avec eux. Leur mentalité quotidiennement pour apprendre, travailler, grandir et l'intensité que je leur demande... toutes ces choses ont été très positives. J'apprends à devenir un entraîneur d'équipe nationale aussi. J'aurai une pause pour évaluer les choses et je pourrai voir quelles sont les prochaines étapes pour continuer de bâtir cela et continuer d'avancer. »

« J'ai pris ce travail il y a sept semaines... je n'aurais jamais pensé être ici en ce moment. Je suis très heureux de l'équipe et du progrès. »