Un Canada « emballé, mais pas satisfait »
Avant même son match de quart de finale de vendredi, le Canada avait réussi un parcours historique à la Copa America en sortant de la phase de groupes pour disputer un match de quart de finale pour la première fois de l'histoire.
Mais les hommes de Jesse Marsch avaient des idées de grandeur et une simple présence en quarts de finale n'était pas suffisante.
Les émotions ont été fortes, les chances de marquer ont été nombreuses et le Canada a connu un match en montagnes russes, mais il a réussi : une victoire contre le Venezuela vendredi soir lui a permis de rejoindre l'Argentine de Lionel Messi dans le carré d'as de la compétition.
Ce billet en demi-finale est un pas de plus dans un long processus pour faire reconnaître la qualité de la formation masculine canadienne à l'échelle mondiale. Même s'il est d'avis que le Canada a encore du chemin à faire pour gagner le respect mérité, Marsch croit que son groupe est sur le bon chemin.
« Ça prendra du temps. Le respect vient de plusieurs manières, mais la meilleure façon de le gagner est de remporter des matchs et de bien jouer. C'est un nul, mais nous méritions de gagner ce match, nous étions la meilleure équipe », a commenté Marsch après la rencontre.
Embauché au mois de mai par le Canada, Marsch a eu peu de temps pour prendre le contrôle de l'équipe à l'aube de la Copa America. S'il concède qu'il apprend encore à connaître ses joueurs et son équipe, Marsch est convaincu d'une chose : son équipe n'est toujours pas rassasiée.
« Toutes les choses que je sais à propos de cette équipe, j'avais déjà le sentiment que ça faisait partie de l'équipe avant. Leur engagement, leur désir, leur soif d'apprendre... tout ça a permis d'augmenter la croyance envers notre groupe et notre confiance. Je crois que les gens vont se demander si nous devons marquer plus de buts, et nous devons le faire, mais nous avons joué de bonnes rencontres et cette équipe construit quelque chose. Maintenant, nous avons une tâche fantastique en demi-finale contre la meilleure équipe au monde. Nous sommes emballés, mais pas satisfaits », a expliqué Marsch.
« À la fin, nous avons vu à quel point notre équipe est unie. C'est fantastique. »
« Leur engagement pour tenter d'apprendre et leur croyance envers ce que je veux construire avec eux sont très élevés. »
Pour la prochaine rencontre de son équipe, contre l'Argentine, Marsch a admis que sa troupe devra faire un meilleur travail pour contenir Lionel Messi et avoir un meilleur contrôle sur sa présence sur le terrain.
« Nous allons tenter de continuer de rendre notre pays fier et profiter du moment de la meilleure manière. »
L'ancien du CF Montréal, Alistair Johnston a abondé dans le même sens en entrevue avec notre collègue Antonin Besner après le match. « Peu importe quelles seront les quatre dernières équipes, le Canada sera là. Avec l'Argentine et possiblement l'Uruguay, le Brésil ou la Colombie... ça nous place en compagnique élite. Je crois qu'on va s'en rendre compte dans les prochaines 24 heures, mais on doit se préparer. »