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RÉSULTATS

L'Italie soutire la nulle contre la Croatie et se qualifie pour les huitièmes

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Le miracle de Leipzig: quasiment éliminée alors que le temps additionnel arrivait à son terme, l'Italie, tenante du titre, a égalisé face à la Croatie et s'est qualifiée lundi pour les huitièmes de finale de l'Euro-2024, laissant la Croatie de Luka Modric au bord du précipice.

Au coup de sifflet final, ils sont tous tombés allongés à terre, les Italiens et les Croates, les miraculés et les maudits. 

Quelques secondes plus tôt, dans la huitième et dernière minute du temps additionnel, l'ailier Mattia Zaccagni avait réussi une superbe frappe enroulée, le premier geste juste de la soirée de la part d'un attaquant italien, pour battre Dominik Livakovic (1-1, 90+8).

Avec ce but, les Azzurri ont assommé les Croates et se sont offert in-extremis un billet pour le tableau final et pour un 8e de finale face à la Suisse. 

Cela s'est joué à très peu de chose mais les tenants du titre sont encore en vie alors que l'équipe au drapeau à damier est en très mauvaise posture.

Avec ses deux petits points, la Croatie va en effet désormais devoir attendre les résultats des prochains jours pour savoir s'il reste une petite place pour elle dans le tableau final.

Ses supporters, formidables tout au long du match lundi, ne lui en veulent pas. Ils ont acclamé Modric et les autres après le coup de sifflet final et espèrent sans doute qu'il y aura encore quelques occasions de voir évoluer ensemble cette superbe génération.

Mais eux comme les joueurs ont surtout cru longtemps que l'aventure allait se poursuivre en Allemagne.

Modric est éternel

Surclassée par l'Espagne (3-0), accrochée par l'Albanie (2-2), la Croatie était pourtant encore plutôt dominée par l'Italie jusqu'à la folle séquence de la 55e minute.

Tout a commencé par une faute de main indiscutable de Davide Frattesi dans la surface. L'idole Modric s'est avancée pour frapper le penalty, mais sa frappe a été superbement repoussée par Gianluigi Donnarumma.

On a alors pu penser que si même Modric était faillible, la fin était décidément proche pour sa génération, celle de Marcelo Brozovic ou Mateo Kovacic. 

Mais on ne l'a finalement pensé que 30 secondes, pas plus, car Modric est lui décidément immortel. Dans la foulée du penalty repoussé par Donnarumma, le ballon est revenu dans la surface italienne, avec un nouvel arrêt magnifique du gardien parisien sur une reprise d'Ante Budimir. Qui avait suivi ? Modric, bien sûr (1-0, 55e).

Sur le coup, le no 10 du Real Madrid est devenu le buteur le plus âgé de l'histoire de l'Euro et les supporters croates ont fêté tout cela en lançant leurs gobelets par dizaines sur la pelouse de Leipzig.

Ensuite, l'Italie a poussé, mais maladroitement, avec une impuissance offensive qui se confirme match après match et qui trace les limites de l'équipe de Luciano Spalletti. 

Le but de Zaccagni a pourtant sauvé la « Nazionale », mais si la génération croate commence à faire son âge, la génération italienne semble pour sa part trop en déficit de talent pour espérer aller beaucoup plus loin lors de cet Euro.

Mais en attendant, l'Italie n'avait besoin que d'un point pour poursuivre sa route et elle l'a pris. Les Croates, eux, n'ont plus leur destin en mains.

L'Espagne élimine l'Albanie

Avec ses remplaçants, l'Espagne, une des favorites à l'Euro-2024, a poursuivi son sans-faute lundi à Düsseldorf en battant 1-0 une équipe d'Albanie limitée au début, revitalisée ensuite, et finalement éliminée.

L'équipe de Luis de la Fuente a puisé dans son banc, mais pas vraiment dans ses réserves, pour boucler le premier tour avec trois victoires, aucun but encaissé et une respiration bienvenue pour ses titulaires.

Le sélectionneur avait la tranquillité de celui qui est déjà qualifié, avec la première place du groupe B au chaud, avant même le coup d'envoi. Il en a profité pour voir ce que ses « coiffeurs » avaient dans le coffre.

Son équipe de réservistes, avec Aymeric Laporte en seul titulaire rescapé, restait peuplée de joueurs du Real Madrid, du FC Barcelone, de Leverkusen ou de Leipzig, face à des Albanais évoluant majoritairement loin des sommets européens.

Symbole de ce grand écart ? La cage espagnole était gardée par David Raya, le gardien d'Arsenal, tandis que les Rouge et Noir misaient sur Thomas Strakosha, qui a joué plus avec sa sélection à l'Euro (3 matches) qu'avec Brentford cette saison en Premier League (2 matches).

Certes, l'impression de puissance dégagée contre la Croatie (3-0) et l'Italie (1-0) s'est faite moins vive, sous le double effet d'une composition inhabituelle et d'une adversité moins relevée.

Mais l'équipe B espagnole a récité sa partition sans fausse note, avec application et maîtrise, malgré quelques coups de chaud, au début et à la fin du match.