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RÉSULTATS

Le PSG trébuche, mais atteint le carré d'as de la Ligue des champions

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Le Paris SG de Luis Enrique a tremblé, s'est fait renverser 3-2 à Aston Villa, mardi, mais il a évité la catastrophe industrielle grâce à sa victoire de l'aller (3-1) et sa résistance acharnée, pour atteindre sa deuxième demi-finale de Ligue des champions en deux ans.

La jeune équipe du maître espagnol s'est sorti du piège de Birmingham, difficilement, sans grande maîtrise, mais avec une abnégation qui servira son collectif et renforcera ses ambitions européennes.

L'avantage acquis au Parc des Princes a permis de passer en demie de justesse, mais qu'importe pour le capitaine Marquinhos et son armada, encore un peu plus proche de la finale du 31 mai à Munich.

Au tour suivant, le club français a de fortes chances de retraverser la Manche puisqu'Arsenal a surclassé 3-0 le Real Madrid de Kylian Mbappé il y a une semaine à Londres.

En octobre, les Rouge et Bleu avaient subi la loi des « Gunners » (2-0) durant la phase de ligue, à une époque où ils faisaient moins peur à l'Europe.

La bataille de Birmingham en quarts de finale leur a offert une page d'histoire écrite dans la douleur, mais qui leur servira à coup sûr.

Les Villans avaient vu les choses en grand avec marée d'écharpes, chants puissants et tifo géant montrant deux lions rugissant autour du slogan « This is Villa Park ».

Un stade intimidant, une pluie battante au coup d'envoi et une pression de chaque instant: il y avait tous les ingrédients du piège mardi.

Et dans les dix premières minutes, Gianluigi Donnarumma a dégagé en catastrophe, Joao Neves a sorti de la tête un corner chaud et Marquinhos a dû s'imposer devant Marcus Rashford.

Mais ce PSG version Luis Enrique est un monstre froid qui sait résister puis piquer sa proie avec une efficacité redoutable, et il l'a prouvé deux fois coup sur coup.

Bradley Barcola, préféré à Désiré Doué, a filé dans son couloir puis centré vers Ousmane Dembélé, Emiliano Martinez s'est détendu pour repousser le cuir et Achraf Hakimi a suivi (11e, 0-1).

L'autre latéral, Nuno Mendes (27e, 0-2), a aussi enfilé la cape de buteur d'une belle frappe enroulée du gauche au bout d'une contre-attaque, une poignée de secondes après une très mauvaise relance de Marquinhos.

Donnarumma en paratonnerre

L'affaire semblait alors pliée pour ce PSG aux allures d'insubmersible, et pourtant sa défense a commencé à prendre l'eau face aux vagues des Claret and Blue.

La réduction du pointage de Youri Tielemans (34e, 1-2), a donné un aperçu de la seconde période à venir, totalement à l'avantage du club anglais, et pas vraiment rassurante pour les visiteurs.

En deux minutes, l'équipe d'Unai Emery a renversé la situation: sur une montée en solitaire du capitaine John McGinn (55e, 2-2), bien aidé par la passivité parisienne, puis un tir gagnant d'Ezri Konsa (57e, 3-2).

La foudre a semblé s'abattre sur les visiteurs mais ils ont pu compter sur un sacré paratonnerre avec Donnarumma, déterminant avec sa main gauche sur une frappe de Marcus Rashford (57e), avec la droite sur une tête de Tielemans (60e) et de la jambe devant Marco Asensio (70e).

C'était panique à bord et Unai Emery, l'ancien entraîneur du PSG, a envoyé du sang frais pour tenter de parfaire sa remontada, huit ans après celle qu'il a subie face au Barça de Luis Enrique.

Son entreprise a échoué, mais ses joueurs sont sortis sous les vivats de Villa Park. La joie était encore plus forte dans le parcage parisien, où les écharpes étaient brandies et des fumigènes allumés.

Paris est encore en vie.

Le FC Barcelone fait le nécessaire

Facile vainqueur à l'aller (4-0), Barcelone s'est fait une grosse frayeur en s'inclinant 3 à 1 à Dortmund, auteur d'une remontada inachevée avec un triplé de Serhou Guirassy (5-3 pour le Barça au cumul), en quarts de finale de la Ligue des champions.

Après six années d'absence, Barcelone retrouve donc le dernier carré de la compétition reine du foot européen. Pour une place en finale à l'Allianz Arena de Munich le 31 mai, dix ans après la dernière en 2015 (un sacre à Berlin contre la Juventus), les hommes d'Hansi Flick affronteront l'Inter Milan ou le Bayern Munich, qui s'affrontent mercredi soir à San Siro, dans un quart de finale indécis (2-1 pour les Nerazzurri à l'aller en Bavière).

La manche aller se déroulera en Espagne, au stade olympique de Montjuic sur les hauteurs de Barcelone les 29 et 30 avril, alors que le retour se disputera à San Siro ou à l'Allianz Arena les 6 ou 7 mai.

Heureusement que les coéquipiers de Ronald Araujo, capitaine du soir pour le Barça, ont eu la bonne idée de s'imposer largement il y a une semaine dans leur stade, car comme lors du duel au Westfalenstadion entre les deux équipes au moment de la phase de groupes en décembre (victoire barcelonaise 3-2 au bout du suspense), Dortmund a fait douté les Blaugrana, jusqu'à refaire la moitié de son retard au début de la seconde période, puis à l'entame du dernier quart d'heure.

Contraint à un exploit - remonter un écart de quatre buts après le match aller - que seul le FC Barcelone est parvenu à réaliser en 2017 contre le Paris SG, le Borussia a lancé son opération de la meilleure des façons avec un pressing très haut sur le but de Barcelone, récompensé après moins de dix minutes de jeu.