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RÉSULTATS

La France sombre en Croatie et se complique sérieusement la tâche

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Malgré le retour de Kylian Mbappé après six mois d'absence, l'équipe de France a totalement sombré en Croatie (2-0) jeudi à Split, concédant une défaite qui complique sérieusement sa tâche en vue de la qualification pour le « Final Four » de la Ligue des nations.

Les Bleus, trahis par les incroyables errements de leur défense, sont désormais condamnés à l'exploit dimanche au Stade de France en quarts de finale s'ils souhaitent poursuivre leur chemin dans une compétition qu'ils avaient remportée en 2021. En cas d'échec, ils débuteront dès le mois de juin leur campagne vers le Mondial-2026, leur principal objectif de l'année.  

Les vice-champions du monde avaient pourtant des raisons d'être optimistes avant de se rendre en Croatie. Les retrouvailles du capitaine Mbappé avec la sélection et la métamorphose d'Ousmane Dembélé, transfiguré depuis plusieurs semaines et devenu le meilleur buteur européen en 2025 (22 buts), étaient sources de grandes promesses sur le plan offensif après un Euro-2024 terne et un automne très poussif. 

Mais depuis un an, les Bleus ont perdu de leur superbe et les deux joueurs n'ont pas pesé lourd, au contraire des ratés monumentaux de l'arrière-garde française, dépassée sur les buts croates inscrits par Ante Budimir (26e) et Ivan Perisic (45e+1). 

La charnière centrale Ibrahima Konaté-William Saliba a été mise au supplice durant toute la partie et l'addition aurait même pu être beaucoup plus lourde sans l'arrêt du pied de Mike Maignan sur un penalty d'Andrej Kramaric après une main du défenseur de Liverpool (5e). 

Konaté, déjà malheureux en 8e de finale retour de Ligue des champions face au PSG, traverse décidément une passe délicate. Il a d'ailleurs été remplacé dès la mi-temps par Dayot Upamecano. Mais la prestation de Saliba, en difficulté durant quasiment toute cette campagne de Ligue des nations, a aussi de quoi inquiéter pour la suite.

L'Allemagne renverse l'Italie à San Siro

L'Allemagne a souffert, notamment en première période, mais a gardé la tête hors de l'eau pour renverser l'Italie 2 à 1 jeudi à Milan.

Avant le match retour dimanche à Dortmund, la Mannschaft a pris l'ascendant dans le duel des quadruples champions du monde italiens qui ont perdu de leur superbe.

Mais ses 45 premières minutes, sans relief obligeant Julian Nagelsmann à remanier son équipe à la pause, n'ont pas dû rassurer ses supporters. Sans son gardien de but Oliver Baumann, elle aurait pu rallier les vestiaires avec deux, voire trois buts de retard.

Devant les 60 300 spectateurs de San Siro, l'Italie, privée sur blessure de Mateo Retegui, meilleur buteur de Serie A, n'a pas perdu de temps.

Elle a pris l'avantage dès la 9e minute grâce à une inspiration de Nicolo Barella. Le meneur de jeu de l'Inter a trouvé dans la surface de réparation Matteo Politano, dont le centre en retrait a été repoussé par Jonathan Tah d'une maladroite talonnade qui a échoué dans les pieds de Sandro Tonali.

L'ancien joueur de l'AC Milan a trompé Oliver Baumann, abandonné par sa défense, d'une reprise instantanée.

Baumann, titularisé en l'absence Marc-André ter Stegen, gravement blessé à un genou depuis septembre, a en revanche été décisif devant Tonali (30') puis en détournant une frappe sèche de Moise Kean (32'), encore une fois bien trouvé par Politano.

L'Espagne, bousculée, accroche in extremis les Pays-Bas

Les Pays-Bas, souvent enthousiasmants, ont été rejoints sur le fil (2-2) par une équipe d'Espagne longtemps en difficulté jeudi soir au Kuip de Rotterdam

Championne d'Europe en titre, et victorieuse de la dernière édition de cette Ligue des nations, la formation dirigée par Luis De La Fuente, peut toujours rêver d'un troisième titre à la suite, en ballottage favorable avant le match retour dimanche à Valence. Mais elle a été bousculée comme rarement pendant une heure avant d'être plus consistante par la suite.

« L'Espagne est de loin la meilleure équipe européenne de ces dernières années », avait déclaré Ronald Koeman en avant match.

Le sélectionneur néerlandais, ancien joueur et coach du Barça, avait dit s'attendre à ce que les Espagnols aient la possession mais le mentor batave avait aussi assuré que son équipe ne jouerait pas en bloc bas: « pas question de parquer un bus devant le but », avait-il assuré. Et il a tenu parole.

Pourtant, en laissant des espaces aux rapides attaquants ibériques, les Néerlandais se sont d'abord mis dans le dur. Dès la 9e minute, Lamine Yamal chipait le cuir des pieds maladroits de Jorrel Hato avant de trouver Pédri qui faisait parler son génie technique pour servir Nico Williams (0-1). Rapide, esthétique et efficace.

Début de rêve pour la Roja qui restait sur trois revers face à des Oranje qu'elle avait battus pour la dernière fois en 2010 et la finale de la Coupe du monde en Afrique du Sud. 

Belgique sombre face à l'Ukraine

Rudi Garcia a loupé ses débuts à la tête des Diables Rouges. Dans un match manquant d'allant, la Belgique a pris l'eau face à l'Ukraine (3-1) jeudi sur terrain neutre à Murcie et devra ferrailler dimanche à Genk lors du match retour de ce barrage.

Pour conserver leur place dans le groupe A de la compétition, les Belges devront revoir leur copie. Tant offensivement - ils ont rarement été dangereux - que défensivement avec des erreurs de concentration à répétition.

Et après un début de match poussif, qui d'autres que les duettistes Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku pour placer la Belgique sur orbite ? À la 40e minute, un coup franc parfaitement botté par le meneur de jeu de City, a trouvé la tête du colosse napolitain auteur de son 86e but en sélection. Une occasion, un but pour des Diables plutôt bien payés à la pause et qui allaient être renversés par leurs opposants en un petit quart d'heure au retour des vestiaires.

Les Ukrainiens sont revenus au score à la 66e. Olekssi Hutsuliak a profité d'une erreur de Koni De Winter pour s'en aller tromper Courtois. 

Un but venu récompenser un temps fort des hommes de Serhiy Rebrov qui ont doublé la mise à un quart d'heure du terme par Vladyslav Vanat avant de crucifier une troisième fois Courtois par Illia Zabarnnyi trois minutes plus tard (79e).

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