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Litige financier: Mbappé et le PSG toujours dans une impasse

Kylian Mbappé Kylian Mbappé - PC
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PARIS - Le statu quo perdure entre Kylian Mbappé et le PSG : la commission paritaire d'appel de la Ligue de football professionnel a tranché vendredi en faveur du joueur dans le litige financier qui l'oppose à son ancien club, mais celui-ci refuse toujours de lui payer 55 millions d'euros.

Conséquence : le PSG pourrait désormais se tourner vers le conseil de prud'hommes, selon une source proche du club.

Saisie par l'attaquant, qui réclame 55 millions d'euros de salaires impayés et autres primes au club de la capitale, la commission juridique de la LFP avait préconisé en septembre une médiation mais, face au refus du joueur, elle s'était résolue dans la foulée à demander au PSG de payer les 55 millions sous huitaine.

Le PSG avait alors fait appel, un recours qui a été examiné la semaine dernière par une commission de la LFP composée de deux membres du syndicat des joueurs (UNFP), de deux membres de celui des clubs (Foot Unis), d'un président indépendant, du magistrat Vincent Reynaud et d'un juge départiteur.

Vendredi, la commission a confirmé la première décision, soit le versement des impayés, sachant que le joueur refuse une médiation avec le club.

Dans un communiqué transmis vendredi à l'AFP, la LFP a souligné que le PSG devait «lui payer les éléments de salaire qu'il réclame. Cette décision n'est pas susceptible de recours, mais peut être évoquée devant le comité exécutif de la FFF».

Juridictions compétentes

«Le PSG a décidé de porter l'affaire devant les juridictions compétentes tout en continuant à essayer de trouver une solution amiable avec le joueur», a expliqué de son côté un porte-parole du club, la juridiction compétente pouvant désormais être le conseil de prud'hommes.

Des termes qui ne laissent pas de doute sur le fait que le PSG se prépare à une bataille juridique au long cours.

Il reste cependant potentiellement d'autres voies : devant la Fédération française de football (FFF), dont dépend la commission supérieure d'appel, puis devant un tribunal administratif avec une conciliation devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Contacté par l'AFP, l'entourage de la vedette n'a fait aucun commentaire.

L'examen du recours était intervenu, la semaine dernière, dans le contexte de l'ouverture en Suède d'une enquête pour viol après le passage du joueur et de son entourage il y a deux semaines à Stockholm. Des médias suédois rapportent que la star serait visée par les accusations.

«FAKE NEWS !!!! Ça en devient tellement prévisible, veille d'audience comme par hasard», avait réagi le joueur du Real Madrid, établissant un lien entre cette affaire et l'audience devant la LFP.

Son conflit avec le PSG trouve son origine dans le statut d'un accord passé au cœur du mois d'août 2023 entre l'attaquant et la direction du club.

Bonne foi et honnêteté

Le capitaine de l'Équipe de France était alors mis à l'écart de l'équipe pour avoir refusé de prolonger au PSG. Cette prolongation aurait garanti au club de toucher l'argent d'un transfert alors que Mbappé s'est finalement engagé libre cet été avec le Real Madrid.

Dans cet accord, le joueur s'engageait à renoncer à 55 millions de primes diverses s'il venait à partir libre en fin de saison.

Mais la validité de cet accord, que le joueur lui-même avait évoqué publiquement face aux journalistes en janvier, est contestée par le camp de la star, qui pourrait saisir de son côté l'UEFA. Dans son entourage, on parle d'un «accord occulte».

Il demande le versement d'une somme de 55 millions d'euros qui comprend l'ultime tiers d'une prime à la signature (36 millions d'euros brut) que le joueur était censé toucher en février, les trois derniers mois de salaires prévus dans son contrat (avril, mai, juin), ainsi qu'une prime d'éthique sur ces trois mois.

«En droit et en fait, le joueur a pris des engagements publics et privés clairs et répétés que le club lui demande simplement d'honorer et de respecter en regard des avantages sans précédent dont il a bénéficié de la part du club pendant sept ans», insiste le club, qui parle d'une question «de bonne foi et d'honnêteté».