Même quand l’Impact ne joue pas mal, il ne gagne pas. On en vient à se demander ce qui devra se passer pour armer les Montréalais de la conviction que la victoire est encore à leur portée. Le beau temps, l’avantage d’un homme, les cérémonies du 25e anniversaire… Tous ses facteurs rassemblés n’auront pas suffi à insuffler le courage nécessaire à renverser la spirale néfaste dans laquelle on est engagé, ni même un adversaire surestimé comme le Galaxy de Los Angeles.

L’entame de match était pourtant plus rassurante que face à Philadelphie. Moins d’erreurs flagrantes, un effort collectif pour se replier à la perte du ballon, et même quelques prises de risques en territoire adverse. Les circonstances semblaient d’ailleurs jouer en faveur de l’Impact après l’expulsion tout à fait justifiée de Zlatan Ibrahimovic. Malgré quelques bonnes occasions pour les Montréalais en 2e mi-temps, ce nouveau résultat décevant pointe vers un constat: il manquait à la fois d’une étincelle et d’une bonne dose de détermination pour qu’on arrive à tromper la vigilance de David Bingham.

De l’autre côté du terrain, malgré le rendement supérieur aux attentes du duo défensif Donadel-Raitala, une brève perte de concentration et le grand manque de vitesse pour gérer les passes en profondeur auront ouvert la porte à Ola Kamara, lequel ne pouvait espérer un meilleur scénario pour marquer à 10 contre 11. S’il est vrai qu’on apprend davantage des défaites que des victoires, au rythme où vont les choses, les joueurs de l’édition 2018 de l’Impact mériteront un diplôme avant la fin de l’année.

Evan Bush: 7/10 Fait les arrêts auxquels on s’attend. Il ne peut toutefois secourir son duo de défenseurs centraux sur l’échappée décisive de Kamara.

Michael Petrasso: 5,5/10 Mieux qu’à ses dernières sorties. Il provoque malgré lui l’expulsion d’Ibrahimovic. Participe davantage à l’attaque sur le flanc droit, mais ses centres sont erratiques. Éprouve quelques difficultés défensives après l’entrée en jeu de Boateng

Marco Donadel: 6,5/10 Pour un défenseur recyclé, il s’acquitte de sa tâche avec honneur. Ses relances sont généralement assez bonnes, bien qu’il force la note à l’occasion. Son manque de vitesse finit toutefois par coûter à l’équipe sur le but de Kamara.

Jukka Raitala: 6/10 N’est pas l’auteur d’un mauvais match. Or, sur l’action du but, il ne sent pas assez vite le danger après la déviation qui permet à Kamara de passer dans le dos de son partenaire Donadel.

Chris Duvall: 5,5/10 Fait le travail défensivement contre Alessandrini. A toutefois tendance à s’enfermer lorsqu’il se porte en avant, perdant le ballon la plupart du temps.

Samuel Piette: 6,5/10 Encore un match avec plus de bon que de mauvais pour le milieu récupérateur. Quelques jolis relais pour Piatti dans les intervalles.

Ken Krolicki: 5,5/10 Connaît son meilleur moment en début de 2e MT avec un tir cadré puissant. Tente de faire circuler et d’apporter du mouvement, mais ça tourne en rond plus souvent qu’autrement sur son côté.

Saphir Taïder: 5/10 Il ne se cache pas. Touche même plus au ballon après l’expulsion de Zlatan. Or, son jeu en deuxième mi-temps est particulièrement brouillon. Malgré quelques tirs menaçants, il rate trop de passes dans le dernier tiers du terrain.    

Alejandro Silva: 5,5/10 Petit progrès pour l’Uruguayen repositionné comme ailier. Un tir dangereux, quelques passes intéressantes, mais bien peu de débordements ou de percées dans l’axe. Il manque une étincelle.

Raheem Edwards: 6/10 On pourrait faire l’argument qu’il est celui qui provoque le plus en attaque face au Galaxy. Arrive à déborder en tant qu’ailier gauche, mais il ne semble jamais y avoir quiconque vers qui centrer le ballon.

Ignacio Piatti: 4,5/10 Mis à part une action où il passe près de marquer en 1ère MT, il semble à côté de ses pompes. Veut encore une fois en faire trop. Ses nombreuses actions individuelles trahissent un manque de confiance envers ceux qui l’entourent.

REMPLAÇANTS:

Anthony Jackson-Hamel: 6/10 Apporte un peu plus de profondeur en attaque. Marque un but qui est correctement refusé. Devrait toutefois rester plus près du « triangle de finition » quand ses partenaires sont en position de centrer.

Jeisson Vargas: 5,5/10 N’apporte pas autant de vigueur qu’on l’aurait souhaité. Trouve le moyen de décocher trois tirs au but, mais il n’est précis qu’une seule fois.

ENTRAÎNEUR:

RémiGarde: 5,5/10 Toujours à court de moyens pour former son quatuor défensif, il improvise avec Donadel et Raitala, ce qui donne tout d’abord de meilleurs résultats qu’en d’autres occasions cette saison. En revanche, le jeu offensif de son équipe demeure un peu stérile et les nombreux centres trouvent trop rarement preneur devant le but. L’entrée de Jackson-Hamel et le replacement d’Edwards visent à remédier ce problème sans toutefois que la solution soit totalement satisfaisante.