MONTRÉAL – Ignacio Piatti, dont le nom se retrouve de nouveau mêlé à de persistantes rumeurs qui le renvoient en Argentine, était un participant régulier à l’entraînement de l’Impact vendredi au Complexe sportif Marie-Victorin.

Selon des médias argentins, les clubs de San Lorenzo et Banfield auraient récemment démontré un intérêt soutenu pour le rapatriement de Piatti, qui se prépare à écouler la dernière année du contrat qui le lie à l’Impact.

De nombreux signes permettent de croire que Piatti est mécontent de sa situation à Montréal. En octobre dernier, le joueur vedette de l’Impact avait omis de rencontrer la presse lors du traditionnel bilan de fin de saison de l’équipe. À son retour en ville trois mois plus tard, il avait expliqué que sa femme et ses enfants, dont un nouveau-né, ne le rejoindraient pas au Québec en 2020. « C’est une année difficile, mais j’ai un contrat ici et je suis ici », avait-il alors déclaré.

Piatti a accompagné l’Impact en Floride pour la première portion du camp d’entraînement et a même participé au premier match préparatoire de l’équipe contre D.C. United. Pour l’instant, tout semble indiquer qu’il prendra la direction de Saint Petersburg la semaine prochaine pour le segment final de la présaison.

L’entraîneur-chef Thierry Henry est resté évasif sur le sujet vendredi. « Pour l’instant, il est là. Je n’ai pas encore d’autres nouvelles là-dessus, donc pour l’instant oui, on compte sur lui. Vous savez très bien ce que je ressens pour Nacho, donc voilà, je ne peux vous en dire plus. Moi je dois me concentrer sur pas mal de choses, notamment essayer de mettre quelque chose en place. »

Henry a ajouté qu’il ne ressentait pas la nécessité d’établir un plan B dans l’éventualité où Piatti devait quitter. « Je n’ai pas de problème. Je l’ai toujours dit, je m’adapte avec ce que j’ai. »

Quand un journaliste anglophone l’a relancé sur le sujet en lui demandant où était l’état d’esprit de Piatti, a mis fin définitivement à la conversation en répondant : « Présentement, je crois qu’il est dans l’autobus, pas trop loin d’ici. Alors je crois que c’est là qu’est son état d’esprit. »

Les Finlandais sur le carreau

L’Impact risque d’être privé de deux éléments importants pour son duel de huitièmes de finale de la Ligue des champions de la CONCACAF.

Le défenseur Jukka Raitala et le milieu de terrain Lassi Lappalainen souffrent d’une blessure à une jambe qui les tiendra à l’écart du jeu pour une période de trois à quatre semaines. L’information a été divulguée par un porte-parole de l’équipe au terme de l’entraînement de vendredi.

Selon le scénario le plus optimiste, les compatriotes finlandais ne pourraient donc être disponibles que pour le match retour de la série qui opposera l’Impact au club costaricain Deportivo Saprissa.

L’Impact lancera son parcours en Ligue des champions le 19 février à San José et sera l’hôte de la deuxième partie du duel une semaine plus tard, le 26 février, au Stade olympique.

Avec l’indisponibilité de Raitala, Jorge Corrales devrait être le latéral gauche de confiance de Henry pour le premier mois de la saison. Obtenu dans la transaction qui avait envoyé Micheal Azira à Chicago l’été dernier, Corrales n’a pris part qu’à quatre matchs, dont un seul comme titulaire, dans les couleurs de l’Impact.

La perte de Lappalainen est, à première vue, un peu moins dramatique. L’Impact jouit d’une belle profondeur sur les ailes avec la présence d’Ignacio Piatti, Orji Okwonkwo, Romell Quioto et Ballou Tabla, notamment.

Saphir Taïder s’est entraîné en solitaire vendredi, mais son état de santé n’inspire aucune crainte quant à sa participation au premier match de la saison.

Henry affecté par la mort de Kobe

Le visage de Thierry Henry s’est instantanément assombri quand il a été appelé à réagir au décès de Kobe Bryant. Les deux hommes, des icônes de leurs sports respectifs, avaient notamment appris à se connaître par le biais du basketteur français Tony Parker et ne manquaient pas une occasion de fraterniser lorsque leurs chemins se croisaient.

Bryant était reconnu comme un grand amoureux du ballon rond et l’annonce de sa mort avait suscité des réactions de quelques-uns des plus grands clubs de soccer au monde, parmi eux le FC Barcelone, l’AC Milan et le Paris Saint-Germain.

« Dur, s’est désolé Henry. Au départ, quand j’ai reçu la nouvelle, c’était bizarre, je n’avais pas l’impression que c’était vrai. Après, j’ai reçu énormément de messages textes qui confirmaient son décès, celui de sa fille et d’autres victimes. Grosse pensée aux familles des victimes, à tous ceux qui étaient dans l’hélicoptère. »

« Après, c’est vrai que j’ai eu l’opportunité de côtoyer Kobe. J’ai aussi eu l’opportunité de l’interviewer et on a échangé pas mal de mots. Énorme respect et ça ne changera jamais. C’est vraiment dur, vraiment dur pour tout le monde. J’ai passé deux, trois jours vraiment pas faciles, alors je n’imagine même pas comment ça doit être pour les familles des victimes. »

« C’est toujours quelqu’un que je respectais pour la façon dont il jouait, la façon dont il voyait le jeu ou sa mentalité de battant, de vainqueur. Ça m’a toujours parlé plus quand quelqu’un avait le point serré que quand quelqu’un rigolait. Donc Kobe, pour moi, ça a été un exemple. Mais sa légende continuera. »