Les grands garçons

Le Canada a défait le Honduras 4-1 dans un BMO Field à moitié plein. Cette victoire les propulsait à la première place du Groupe 3 avec 9 points, 3 victoires et une défaite, devant le Honduras 6 pts et Curaçao 3 pts. 

Les hommes de John Herdman se comportent comme des « Grands garçons » de la zone Concacaf. 

Mentalité

L'entraineur de la sélection canadienne est un savant motivateur. Il a été capable d'aller puiser dans les ressources mentales des joueurs canadiens afin de les sortir de ce complexe qu'on est juste bons au Hockey et qu'on est un « petit pays » de soccer aux yeux du monde, mais surtout dans la zone Concacaf. 

Plusieurs joueurs canadiens ont évolué par le passé dans de grands championnats, mais jamais un groupe auparavant n'avait dégagé une telle assurance et confiance dans l'uniforme DES ROUGES.

On pouvait se poser la question comment allaient-ils réagir après l'extase d'une participation à la Coupe du monde et trois défaites consécutives. Si on avait marqué le penalty, si on n'avait pas irrité les Croates ou varié la tactique durant la rencontre et si on n'était pas tombés sur l'équipe Cendrillon du tournoi. L'aspect conquérant du groupe aurait pu être ébranlé, eux qui n'avaient jamais subi des défaites répétitives depuis la prise en charge de Herdman. 

Ils se devaient de dégager toute forme de doute ou d'incertitude et ils l'ont fait. Deux rencontres et deux victoires. Un 2-0 contre Curaçao sans bavure et sans éclat. Contre le Honduras, le Canada a dominé avec 65 % de possession, 12 tirs au but, dont 7 cadrés. La manière y était. 

Prenons le 4e but. Les Rouges ont disséqué et envouté la défense hondurienne avec des passes courtes pour attirer, jeu en déviation et déplacement sans ballon. La confiance des qualifications est de retour et on l'assume dans ces intentions. 

Cyle Larin avait lancé : «  We are the big boys », après une question posée sur l'ascension au prochain tour avec les États-Unis et le Mexique pour les demi-finales de la ligue des Nations. 

Est-ce qu'on est proche d'un premier trophée chez les hommes depuis la Gold Cup 2000. À tenir compte des propos : « Nous voulons commencer à gagner des trophées ».

Après le goût de la Coupe du monde, Stephen Eustáquio ou Atiba Hutchinson avec ses 103 sélections, ce dernier a souligné : « Quelques matchs de plus. J'ai eu une grande carrière et je veux terminer sur une bonne note. Je n'annonce rien, mais j'en suis proche. » 

Il retarde la retraite, car l'odeur d'un trophée est dans l'air avec une sélection qui lui a apporté plus de cauchemars et de frustrations par le passé. Le Canada a toujours eu le talent, mais le mental du conquérant n'y était pas sur une base aussi régulière que présentement. 
 
Soulignons dans l'avant-match les récompenses individuelles à Alphonso Davies comme meilleur joueur masculin au Canada et Ismaël Koné comme meilleur jeune joueur sur l'année 2022. 

Koné a disputé un bon match et reçu des commentaires élogieux de la part de son entraîneur. « C'est l'une des meilleures performances pour un milieu canadien que j'ai vue », a affirmé le sélectionneur de l'unifolié après la rencontre. 

Le monde est à ses pieds et il peut devenir le futur patron au milieu de la sélection canadienne avec sa facilité de jouer et sortir de situation corsées. Le temps passé avec le CF Montréal et surtout un entra¸ineur comme Wilfried Nancy lui ont ouvert les portes de son talent.