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RÉSULTATS

Une dégelée historique servie par Arsenal

Riccardo Calafiori - PC
Publié
Mise à jour

Arsenal a concassé le PSV (7-1) mardi à Eindhoven avec une efficacité offensive retrouvée, et fonce vers les quarts de finale de la Ligue des champions avant même le huitième retour, transformé en simple formalité.

Les Gunners ont plié tout suspense aux Pays-Bas et peuvent déjà regarder plus loin, vers un top-8 européen où ils devraient affronter les Madrilènes du Real ou de l'Atlético.

Jamais, avant eux, une équipe n'avait marqué sept buts à l'extérieur dans un match à élimination directe de la Ligue des champions.

L'équipe de Mikel Arteta a pourtant débarqué à Eindhoven avec une petite mine, surtout devant, où ses grands absents se comptent à la pelle (Bukayo Saka, Gabriel Martinelli, Gabriel Jesus et Kai Havertz).

L'entraîneur a encore dû bricoler un trio sans automatisme, avec l'ailier Leandro Trossard, le très talentueux mais très jeune Ethan Nwaneri (17 ans), et le milieu Mikel Merino utilisé à la pointe de l'attaque.

Personne ou presque ne s'attendait donc à voir le robinet à buts s'ouvrir en grand, d'autant que le temps était plutôt à la sécheresse chez Arsenal, incapable de marquer lors de trois de ses quatre précédents matches.

« La beauté du football »

« C'est la beauté du football », a réagi Arteta sur Amazon Prime. « Il faut se concentrer sur ce que l'on fait, faire de son mieux. Et ce qui se passe, personne ne le sait. Personne n'a la carte magique, la bonne réponse, parce que c'est un jeu très aléatoire et que tout peut arriver ».

Il faut croire que la musique de la Ligue des champions a revitalisé les Londoniens: leurs trois premiers tirs ont fait mouche sous la botte de Jurriën Timber (18e, 0-1), Nwaneri (21e, 2-0) et Merino (31e, 3-0).

Et juste au retour des vestiaires, les visiteurs en ont remis une couche, vite fait bien fait, par Martin Odegaard (47e, 4-1) et Trossard (48e, 5-1), avant que le capitaine norvégien n'inscrive un doublé (73e, 6-1).

« Nous étions fluides, enthousiastes, motivés, affamés, c'est la phase à élimination directe de la Ligue des champions. Mais nous avons joué comme ça toute la saison », a nuancé le milieu Declan Rice.

Le Philips Stadion a lui commencé à se vider bien avant le coup de sifflet final, touché coulé par le naufrage de son équipe.

L'équipe de Peter Bosz, ancien entraîneur de l'OL, s'est complètement décomposée à domicile, rendant impossible la mission au retour, la semaine prochaine à Londres.

Un brin de chance

L'histoire aurait peut-être été différente si Ismael Saibari, face à une cage quasiment vide, n'avait pas envoyé le ballon sur la barre transversale de David Raya (16e)...

Elle aurait pu offrir davantage de suspense, aussi, si l'arbitre avait choisi d'exclure le jeune latéral gauche Myles Lewis-Skelly, tout proche d'un second carton jaune après un tacle raté (26e).

Arteta s'est empressé de sortir lui-même l'arrière de 18 ans pour le remplacer par Riccardo Calafiori (35e), et c'est l'Italien qui a conclu le festival offensif (85e, 7-1).

L'entraîneur espagnol a eu tout bon, et un brin de chance, mardi à Eindhoven. Le voilà désormais tout près d'un deuxième quart de finale consécutif, un an après l'élimination à ce stade face au Bayern Munich.

C'est en soi déjà une grosse performance pour Arsenal, revenu la saison dernière dans la grande coupe d'Europe après sept ans d'absence.

Au tour suivant, les Gunners auront cependant un adversaire d'un calibre bien supérieur au PSV avec le Real Madrid ou l'Atético.

« Nous nous sommes mis dans une bonne position pour la semaine prochaine. Finissons le travail et après on verra », a évacué Timber.