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RÉSULTATS

L'Allemagne s'offre les Pays-Bas et un billet pour les quarts

L'équipe allemande de soccer L'équipe allemande de soccer - PC
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L'Allemagne s'est offert lundi soir à Munich, les Pays-Bas, grâce à un but de son novice Jamie Leweling et a validé sa place fin mars pour les quarts de finale de la Ligue des nations, avant même les deux dernières journées.

Avec 10 points au compteur, les hommes de Julian Nagelsmann sont assurés de finir à l'une des deux premières places de leur groupe 3.

Les deux rencontres de novembre à Fribourg contre la Bosnie-Herzégovine (le 16) et à Budapest contre la Hongrie (le 19) auront pour enjeu d'assurer la première place et l'avantage de recevoir le quart de finale retour le 23 mars 2025, trois jours après un match aller à l'extérieur.

Les Pays-Bas de Ronald Koeman restent à cinq points et se retrouvent désormais sous la menace de la Hongrie, cinq points également, qui s'est imposée en Bosnie-Herzégovine (2-0). Le duel à Amsterdam contre les Magyars le 16 novembre s'annonce décisif pour la seconde place en quarts de ce groupe.

L'Allemagne et les Pays-Bas, deux des nations phares du foot européen respectivement quart et demi-finalistes du dernier Euro-2024, s'étaient neutralisés à Amsterdam il y a cinq semaines, avec deux buts de chaque côté, et un avantage pour chaque équipe (1-0 pour les Néerlandais, 2-1 pour les Allemands).

Pour le choc retour de ce groupe 3 à Munich, le spectacle était moins au rendez-vous qu'à l'aller, la faute à des Néerlandais extrêmement défensifs. Dans une rencontre fermée et dominée par les Allemands, la lumière est venue d'un coup de pied arrêté et d'une frappe surpuissante de Jamie Leweling, l'un des deux novices sous le maillot de la Mannschaft lundi soir.

Sur un corner tiré par Joshua Kimmich et repris par Tim Kleindienst, Leweling a repris tout en force la balle pour la glisser en pleine lucarne. Remplacé à la 87e minute par Robin Gossens, Leweling a pu profiter d'une ovation des 68 367 spectateurs de l'Allianz Arena.

Baumann à la parade

Cette ouverture du score est venue récompenser la domination allemande au cours de la première période. Leweling pensait avoir mis ses coéquipiers sur les bons rails dès la deuxième minute d'une frappe après un ballon gratté par Serge Gnabry sur un pressing haut, mais Kleindienst se trouvait très légèrement en position hors-jeu.

Peu mis à contribution, le gardien allemand Oliver Baumann, lui aussi novice à 34 ans, a parfaitement repoussé une frappe de Donyell Malen à la 90e minute. Un quart d'heure plus tôt, il avait vu une frappe de Xavi Simons flirter avec sa barre transversale.

La Mannschaft, éliminée en quart de finale de "son" Euro-2024 par l'Espagne (2-1 après prolongation), a abordé cette fenêtre internationale d'octobre privée de cinq titulaires blessés (Marc-André ter Stegen, David Raum, Jamal Musiala, Kai Havertz et Niclas Füllkrug). Lundi soir, elle a également dû se passer de Deniz Undav, auteur d'un doublé vendredi, mais victime de douleurs musculaires et forfait de dernière minute.

Après un déclin continu depuis 2018 et avoir atteint le fond en novembre dernier après une année 2023 catastrophique (résultats en berne et sélectionneur remercié en plein rassemblement), l'Allemagne redresse progressivement la tête.

En quatre matchs, les Allemands se sont imposés à trois reprises contre la Hongrie (5-0) et les Pays-Bas (1-0), et en Bosnie-Herzégovine (2-1) et ont ramené un point d'Amsterdam (2-2), réalisant leur meilleur parcours dans la compétition continentale lancée en 2018 et qui ne leur a, jusque-là, jamais réussi.

Un doublé de Kolo Muani porte la France

Randal Kolo Muani a encore démontré qu'il était en ce moment l'attaquant le plus efficace de l'équipe de France en réussissant un doublé contre la Belgique (2-1), lundi à Bruxelles en Ligue des nations, un sacré contraste par rapport à sa situation au PSG.

Alors que le débat est incessant concernant l'identité de l'avant-centre des Bleus chargé de faire oublier Olivier Giroud, le meilleur buteur de l'histoire des Bleus (57 réalisations), Didier Deschamps l'a peut-être déjà trouvé. Car RKM n'en finit pas de briller sous le maillot des vice-champions du monde malgré les critiques récurrentes sur son jeu.

En faisant trembler les filets à deux reprises au stade du Roi Baudouin, d'abord sur penalty (35e) puis sur une tête à la suite d'un centre de Lucas Digne (62e), le natif de Bondy (25 ans, 25 sélections) a porté son total avec les Bleus à huit buts, sans oublier son tir détourné dans sa propre cage par un défenseur belge en huitièmes de finale de l'Euro-2024. De sacrées statistiques qui ont de quoi éteindre la concurrence. À commencer par celle de Marcus Thuram, efficace avec l'Inter Milan, mais qui n'est encore pas parvenu à prouver qu'il avait le niveau international.

Le sélectionneur peut être satisfait d'avoir maintenu sa confiance au Parisien en dépit des nombreuses infortunes connues par le no 12 en équipe de France. Personne n'a oublié cette occasion en or ratée à la dernière seconde en finale de la Coupe du monde 2022 contre l'Argentine. Une action restée dans l'histoire et qui aurait plombé n'importe quel attaquant. Mais pas Kolo Muani, qui peut s'appuyer sur un mental à toute épreuve. 

Dans les mois qui ont suivi le Mondial au Qatar, Deschamps en a fait son avant-centre attitré, mais il a peiné à prendre la relève de Giroud. La faute à des lacunes techniques, notamment dans le jeu dos au but. Mais Kolo Muani, ensuite ballotté à droite, voire à gauche, n'a jamais baissé les bras.

Confiance modérée au PSG

Contre les Belges, tout n'a encore pas été parfait dans le jeu et sa connexion avec ses coéquipiers n'a pas toujours sauté aux yeux. Mais il a eu le mérite de s'accrocher pour finir par être le héros des Bleus. 

Une situation à l'opposé de celle qu'il connaît en club. Au PSG où il a débarqué dans les dernières minutes du mercato d'été en août 2023, l'entraîneur Luis Enrique ne lui accorde qu'une confiance modérée. Après une saison en dents de scie, le départ de Kylian Mbappé au Real Madrid puis la blessure du Portugais Gonçalo Ramos auraient dû lui ouvrir les portes du onze titulaire. Mais le technicien espagnol préfère le plus souvent évoluer sans no 9, ne laissant que des miettes à Kolo Muani. Une petite humiliation pour l'international français.

À tel point qu'un transfert du PSG n'est plus du tout une vue de l'esprit pour un joueur acheté 90 millions d'euros à Francfort.

« Il est plutôt en confiance à chaque fois que j'ai eu à faire à lui », avait lancé Deschamps le mois dernier, prenant le contrepied de Luis Enrique. Il faut bien reconnaître qu'avec les Bleus, Kolo Muani déçoit de moins en moins.