Bev Priestman rompt le silence
Suspendue par la FIFA, l'ancienne entraîneuse-chef de l'équipe nationale de soccer féminin Bev Priestman a brisé le silence, samedi, déclarant qu'elle espère que du positif ressortira du scandale d'espionnage par drone qui a éclaboussé le Canada aux Jeux olympiques de Paris, l'été dernier.
« J'espère que cette situation vraiment difficile sera un tournant pour notre sport, a-t-elle écrit sur Instagram. Il existe désormais une norme et un précédent, peu importe le genre, le tournoi ou les revenus associés qui, espérons-le, rendront notre sport plus propre. »
Priestman n'a pas donné de détails sur son implication dans l'affaire d'espionnage dans sa déclaration de six paragraphes.
Priestman, l'entraîneuse adjointe Jasmine Mander et l'analyste Joey Lombardi ont tous été suspendus pour un an pour leur rôle dans le scandale, en lien avec l'utilisation d'un drone pour filmer une séance d'entraînement de la Nouvelle-Zélande.
Canada Soccer avait annoncé à la suite des conclusions d'une enquête indépendante que les trois n'allaient pas être de retour. Lombardi avait déjà démissionné après les Jeux.
« Les conclusions de l'enquêtrice indépendante révèlent que l'incident du drone à Paris était le symptôme d'une tendance du passé de culture inacceptable et de supervision insuffisante au sein des équipes nationales », avait déclaré le secrétaire général de Soccer Canada, Kevin Blue, par voie de communiqué.
Canada Soccer continue d'enquêter sur l'origine du scandale et a amorcé un processus disciplinaire contre l'ancien entraîneur-chef des équipes masculine et féminine John Herdman, actuellement aux rênes du Toronto FC.
Priestman avait signé un nouveau contrat au mois de janvier qui devait se terminer avec la Coupe du monde de 2027. Âgée de 38 ans, elle a été nommée à la tête de l'équipe en 2020.
« Ça me prendra du temps pour encaisser, guérir, trouver les mots justes et revenir dans l'espace public, mais je sentais que je devais dire quelque chose, quelles que soient les circonstances », a écrit Priestman.
En plus des suspensions, la FIFA a retiré six points à l'équipe féminine dans le tournoi préliminaire des Jeux de Paris et imposé une amende de 200 000 francs suisses à Canada Soccer.
Les représentantes de l'unifolié se sont malgré tout qualifiées pour les matchs éliminatoires, mais se sont inclinées aux tirs au but contre l'Allemagne en quarts de finale.
L'entraîneuse-chef de l'équipe féminine canadienne des moins de 20 ans Cindy Tye a été nommée entraîneuse-chef de l'équipe principale en vue de deux matchs amicaux contre l'Islande et la Corée du Sud, la fin de semaine prochaine.