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RÉSULTATS

Soccer : les entraîneuses de l'équipe féminine ne seront pas convoquées à Ottawa

Bev Priestman - Getty
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Mise à jour

Un comité parlementaire ne convoquera pas les entraîneuses de l'équipe nationale féminine de soccer sur le scandale de tricherie aux Jeux olympiques de Paris.

Les députés libéraux et bloquistes au sein du Comité permanent du patrimoine canadien ont rejeté lundi, à six contre cinq, un examen parlementaire de cette affaire.

L'équipe féminine avait été pénalisée cet été pendant les Jeux olympiques de Paris pour avoir triché en filmant par drone l'entraînement d'une équipe adverse. 

La députée néo-démocrate Niki Ashton avait ensuite présenté une motion au comité des Communes pour étudier le rôle des dirigeantes de l'équipe et de Soccer Canada dans ce scandale. 

La députée Ashton voulait entendre l'entraîneuse-cheffe suspendue, Bev Priestman, l'ancien entraîneur-chef John Herdman, l'analyste Joseph Lombardi, l'entraîneuse adjointe Jasmine Mander et le PDG de Canada Soccer. 

La députée Ashton soutenait que ce scandale avait porté atteinte à la réputation du Canada et que des questions restaient sans réponses.

« Il est important que les parlementaires, au nom des Canadiens, demandent des comptes et s'assurent que nous soutenons vraiment nos athlètes, surtout alors que nous nous préparons à coorganiser la Coupe du monde en 2026 », avait-elle déclaré au comité. 

Les cinq députés libéraux et le bloquiste au sein du comité ont rejeté la motion, tandis que les quatre députés conservateurs et la néo-démocrate ont voté en faveur. 

Mme Ashton a déclaré en entrevue qu'elle était très déçue que l'examen parlementaire n'ait pas lieu. « Il s'agit d'une opération de dissimulation de la part des libéraux et du Bloc, a-t-elle soutenu. Les Canadiens ont beaucoup de questions sur ce qui se passe, sur l'ampleur de ce gâchis et sur ce qu'il faudra faire pour le réparer. »

Mme Ashton estime que le Canada devrait pouvoir montrer patte blanche en matière d'éthique avant la Coupe du monde de 2026. 

La ministre fédérale des Sports, Carla Qualtrough, qui ne fait pas partie du comité, n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires. 

Le bloquiste Martin Champoux, vice-président du comité, qui a voté contre la motion, a expliqué dans un courriel qu'une enquête externe indépendante sur le scandale était déjà en cours. 

Canada Soccer a annoncé son intention de procéder à cette enquête le 24 juillet et a promis que ses conclusions seraient rendues publiques.

L'analyste Joseph Lombardi avait été arrêté à Paris après que les autorités ont capturé un drone qui survolait l'équipe féminine de la Nouvelle-Zélande lors de son entraînement trois jours avant d'affronter le Canada aux Jeux olympiques. 

L'équipe canadienne s'est vu retirer par la Fédération internationale six points lors de la phase de groupe des Jeux. Canada Soccer a été condamné à une amende d'environ 313 000 $, et Mme Priestman, M. Lombardi et Mme Mander ont été suspendus pour un an.