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Montréal aura son équipe dans une nouvelle ligue professionnelle de soccer féminin

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Une nouvelle ligue professionnelle canadienne de soccer féminin verra le jour au printemps 2025 et Montréal aura son équipe.

Les villes de Vancouver, Calgary, Toronto, Ottawa et Halifax ont aussi annoncé qu'elles auront des équipes fondatrices de la nouvelle ligue, qui s'appellera la 'Northern Super League'.

Le cofondateur Jean-François Crevier et la cofondatrice Isabèle Chevalier ont acheté l'équipe de Montréal en juillet 2023, mais ce n'est que vendredi dernier que la signature de la nouvelle ligue a été apposée.

L'équipe de Montréal, qui n'a toujours pas de nom, disputera 25 matchs en saison régulière, et devra composer avec un plafond salarial de 1,5 million $. On ignore toujours où la nouvelle concession évoluera, mais le quotidien 'La Presse' a rapporté mardi matin qu'elle pourrait alterner entre le complexe sportif Claude-Robillard, le CEPSUM et le stade Saputo.

Chevalier a mentionné que cette nouvelle ligue n'était pas seulement un investissement, mais aussi un projet de passion.

« Où je suis rendue dans ma vie et ma carrière, c'est vraiment quelque chose qui me tient à coeur de faire une différence, a précisé Chevalier. C'est le temps, c'est le bon moment et c'est aussi le bon produit pour le faire. »

La création d'une ligue professionnelle canadienne de soccer féminin ne se fait pas en quelques jours seulement. Le cofondateur a dit qu'il a vu un article, en mars l'an dernier, à propos de la ligue que Diana Matheson, cofondatrice de celle-ci, souhaitait lancer.

« Tout de suite, je me suis dit que je voulais m'impliquer là-dedans, s'est exprimé Crevier. Je ne savais pas comment ni sous quelle forme, mais je savais que je voulais aider. »

Âgée de 40 ans, Matheson a représenté le Canada aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, Londres en 2012 et Rio en 2016. Elle a remporté le bronze en 2012 à Londres, elle qui a inscrit le but vainqueur. Matheson a aussi participé quatre fois à la Coupe du monde de la FIFA.

Le sport féminin n'est pas chose nouvelle, mais plusieurs villes et pays n'ont pas encore de ligue féminine où les athlètes peuvent s'épanouir et offrir un spectacle digne de leur talent.

« On crée quelque chose qui n'a jamais été créé avant, a ajouté Crevier. Jusqu'à il y a huit mois, tout [l'aspect du] sport féminin à Montréal n'existait pas du côté des sports d'équipe. »

Malgré la popularité du hockey au Canada, dont au Québec, et aux États-Unis, une Ligue professionnelle de hockey féminin a vu le jour seulement cette année.

Pourtant, le soccer est plus populaire que le hockey au Canada. Il s'agit même du sport le plus populaire au monde. Si le hockey compte 500 000 joueurs au pays, plus du double pratiquent le soccer et plus de 40 % sont des femmes, selon un communiqué transmis pour annoncer l'équipe montréalaise.

Le Canada est une force mondiale au soccer féminin, mais est le seul pays des 10 meilleurs du classement féminin de la FIFA à ne pas avoir de ligue professionnelle.

Bien établie parmi l'élite du soccer féminin, Matheson a expliqué que le moment est maintenant le bon pour lancer une ligue professionnelle au Canada.

« La réalité est que cela aurait été vraiment difficile de commencer une ligue au Canada il y a, disons, cinq ans, a dit Matheson. Le sport professionnel féminin est encore assez récent. Il y a eu une poussée dans les cinq dernières années, mais au Canada, nous sommes un peu en retard. »

« Pourquoi pas 2026 ou 2027? Ça se développe tellement rapidement à travers le monde que si nous attendons, à ce moment nous allons être tellement en retard (sur le reste du monde). Amorcer la ligue en 2025 concorde super bien avec l'excitation autour du sport féminin en ce moment. »

La native de Mississauga en Ontario a déclaré qu'elle souhaite faire grandir le soccer féminin pour les générations à venir.

« Nous voulons toujours quitter notre sport dans un meilleur état qu'il l'était à notre arrivée, a dit Matheson. C'est la pièce manquante (la ligue) en ce moment pour ça. Ça peut faire la plus grande différence. Ce n'est pas seulement les joueuses qui sont touchées par ça, ce sont aussi les enfants dans les gradins, les femmes à la télévision, c'est tout le monde. »