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RÉSULTATS

Une défaite cruelle

Gabrielle CarleGabrielle Carle - Courtoisie
Publié
Mise à jour

Il y a deux semaines, je vous ai fait part de la route ardue qui nous attendait lors du dernier mois de la saison, et des performances exemplaires que nous allions devoir livrer pour espérer être couronnées championnes à la fin de la saison. Après seulement un match d'écoulé à ce dernier droit, ce parcours idyllique est déjà tombé à l'eau.

 

À la suite d'une défaite contre Örebro, nous avons chuté aussi abruptement au classement qu'un pion de serpent et échelle se trouvant sur la tête d'un serpent, passant de 2e à 4e en l'espace de 90 minutes de jeu. La chute est d'autant plus douloureuse si on considère que cette insidieuse tête de serpent se trouvait tout près de la 100e case du tableau, si près de la victoire. Victoire qui, à l'exception d'un miracle, n'est maintenant plus à notre portée.

 

Le match contre Örebro, joué sous un déluge digne de celui de l'arche de Noé, n'avait rien de joli. Les causes, raisons et excuses étant rattachées à cette défaite sont multiples, mais au final, la performance que nous avons livrée n'était pas à notre hauteur, individuellement et collectivement.

 

À la suite de trois coups de sifflets annonçant la fin du match, la déception et l'affliction étaient palpables dans l'atmosphère entourant notre équipe, lisibles sur tous nos visages. Dans le vestiaire, le silence était lourd, un rappel de ce qui venait tout juste de nous glisser entre les doigts.

 

Le but qui nous unissait et nous motivait depuis le début de notre pré-saison il y a 8 mois, celui de remporter le championnat suédois, ne se concrétisera pas cette année. Ce n'est pas la première fois que j'essuie une défaite aussi douloureuse, mais le sentiment est tout aussi poignant chaque fois. Assise dans le vestiaire, j'essaie d'acquérir une certaine perspective face à la situation. Je tente de me rappeler qu'au final, ce n'est qu'un jeu, qu'il y a pire dans la vie que de perdre un match de soccer important. De vaillants efforts, mais en vain, la seule chose pouvant m'apporter cette perspective étant le temps. Avant d'y arriver, il faut d'abord accepter et traverser cette période de déception.

 

La journée suivant notre défaite en était une de repos, offrant aux joueuses comme aux entraineurs l'opportunité de se remettre des émotions de la veille.

 

Quand nous nous sommes rencontrées dans notre vestiaire le lendemain matin, il était important pour notre cohésion d'équipe comme pour nos chances de succès futur de retrouver une ligne directrice commune. Rapidement, nous avons conclu qu'il était temps de laisser notre déception derrière, d'accepter notre nouvelle réalité et de nous concentrer sur ce qu'il nous était toujours possible d'accomplir.

 

Bien que la première position ne soit plus atteignable, la seconde et la troisième position, toutes deux donnant accès à la Ligue des champions, sont encore à notre portée. Un match à la fois, en commençant par Rosengård, nous tenterons donc de retrouver une de ces deux positions.

 

Et comme Beta l'a souligné lors de notre rencontre d'équipe, nous n'avons pas besoin de gagner ces prochains matchs, nous voulons les gagner.