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RÉSULTATS

Le Canada au pied du podium à Paris

Jonathan Vermette Jonathan Vermette - rds.ca
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Mise à jour

Les joueurs canadiens de basketball en fauteuil roulant ont connu un match en deux temps samedi contre les Allemands. En contrôle pendant trois quarts, ils se dirigeaient vers la troisième marche du podium des Jeux paralympiques de Paris, mais ils ont plutôt subi un revers de 75-62 pour conclure au pied de ce dernier.

Les Canadiens ont mené par 11 points durant le deuxième quart. Leur avance était de 7 points lorsque le vent a commencé à tourner au troisième, ce qui a semblé se faire sentir sur le banc des deux équipes.

Menés par Thomas Boehme, les Allemands ont entamé leur remontée. Ils ont récupéré des rebonds offensifs, ont mis davantage de pression sur tout le terrain et ont gagné en efficacité dans leurs lancers. Un changement de cap qui a fait en sorte que le pointage était de 48-47 en faveur du Canada avec un quart à disputer.

« Leur pression nous a fait mal. Ce sont de gros gars rapides et ça frappe fort. Je ne dis pas qu'on n'était pas prêts pour ça, mais on a mis du temps à nous ajuster, a partagé Vincent Dallaire à Sportcom. C'est comme ça qu'ils sont revenus. Ensuite, plus ça remonte, plus ça crie et plus ça devient stressant. C'est un mélange de tout ça qui est arrivé. »
L'avantage a changé de camp dès la première possession allemande du quatrième quart. Trois tirs réussis par Matthias Guntner ont fait 53-48 pour l'Allemagne. Ont suivi deux revirements canadiens en milieu de terrain.

Un dur coup a été porté par les Allemands avec quatre minutes à jouer. Thomas Boehme, qui a conclu la rencontre avec 36 points, a réussi un tir de 3 points qui a donné une priorité de 10 à son équipe.

La formation canadienne n'a pas été en mesure de revenir dans cette partie, ouvrant la porte aux célébrations allemandes sur le parquet de l'Aréna Bercy dès la fin du temps réglementaire.

« On n'a pas mal joué, même en deuxième demie, mais ils ont fait des ajustements et on n'a pas réussi à répondre à ça. Ça s'est décidé là-dessus. C'est dommage parce que ç'a passé proche, mais la meilleure équipe de ce match a gagné », a résumé Jonathan Vermette, limité à un rebond samedi. Vincent Dallaire a cumulé 3 rebonds, une passe décisive et un vol de ballon.

C'était le deuxième affrontement entre les deux pays aux Jeux paralympiques de Paris. Le Canada avait gagné 68-52 en phase de groupe, mais ne voulait pas trop se fier à ce résultat en se préparant au duel de samedi.

« Je ne pense pas que le dernier match est représentatif de leur talent. On savait que ça allait être plus difficile aujourd'hui, a précisé Vermette. Aujourd'hui, on a été plus hésitants à prendre certains lancers qu'on faisait la dernière fois et on forçait un peu plus les choses. En défense, nos rotations n'étaient pas aussi rapides, aussi propres. Ils ont eu plusieurs occasions d'aller dans la clé pour des tirs faciles, ce qu'on avait bien défendu la dernière fois. »

La déception était évidente sur le visage de tous les joueurs canadiens, dont Patrick Anderson, qui en était à ses sixièmes Jeux et qui a fini la partie avec 31 points, 11 rebonds et 4 passes décisives. Il tentait de devenir le premier joueur de basketball en fauteuil roulant à remporter cinq médailles paralympiques.

Questionnés à propos du cheminement de leur équipe au cours des derniers mois, les deux Québécois du groupe ont relevé du positif en entrevue.

« On a vu une progression constante qui a été incroyable. On n'a jamais fait preuve de trop de confiance et ça nous a aidés ici. On en a manqué un peu à la toute fin, mais avec du recul, une quatrième place, peu de gens nous voyaient là. C'est juste dommage de ne pas finir sur le podium », a mentionné Jonathan Vermette.

Huitièmes à Tokyo et qualifiés de justesse pour Paris, les Canadiens concluent les Jeux paralympiques avec une fiche de trois victoires et autant de défaites.

«C'est dur à dire, mais on arrivait ici en espérant en gagner une. On l'a fait en partant contre la France et on a finalement joué pour une médaille, a ajouté Vincent Dallaire. C'est sûr que c'est dur, mais avec du recul, finir quatrième au monde, ce n'est pas si pire que ça.»