Le procès de Zverev débutera en mai
BERLIN, Allemagne - Le procès du tennisman Alexander Zverev pour des violences conjugales présumées contre une ancienne compagne aura lieu à partir du 31 mai prochain à Berlin, a indiqué lundi soir le tribunal d'instance de la ville à l'agence SID, filiale de l'AFP.
Le joueur de 26 ans, qui participe actuellement aux Internationaux d'Australie, avait contesté en justice une ordonnance pénale de ce même tribunal lui ayant infligé en octobre une amende de 450 000 euros en octobre pour « coups et blessures ».
Huit dates d'audience sont prévues d'ici juillet pour l'audience, a ajouté le tribunal d'instance de Tiergarten.
Aucune comparution personnelle n'a toutefois encore été ordonnée, Alexander Zverev pourra donc pour le moment se faire représenter par ses avocats, sans se rendre à Berlin.
Il est reproché au tennisman, 6e mondial, d'avoir, en mai 2020 à Berlin, « maltraité physiquement une femme dans le cadre d'une dispute et d'avoir porté atteinte à sa santé », selon le tribunal.
La procédure judiciaire ne cite pas le nom de la plaignante. Mais les défenseurs des joueurs ont indiqué en octobre qu'il s'agissait de Brenda Patea, son ancienne compagne.
Le cabinet d'avocats Schertz Bergmann, qui représente le joueur, avait à cette occasion affirmé que les faits décrits par Mme Patea « et qui sont seuls à la base de l'ordonnance ont déjà été rejetés par un rapport médical ».
Alexander Zverev clame son innocence et rejette ces accusations depuis le début de cette procédure menée par le paquet de Berlin, en juillet 2023.
xxx
Zverev a par ailleurs affirmé qu'il ne voyait pas de raison de renoncer à siéger au sein du conseil des joueurs de l'ATP.
L'ATP, qui gère le circuit international de tennis masculin, a annoncé il y a une semaine que Zverev faisait partie des joueurs, désignés par leurs pairs, qui avaient intégré son conseil consultatif pour les saisons 2024 et 2025.
Prié de dire en conférence de presse si les joueurs lui maintenaient leur confiance, l'Allemand a répondu: « Je pense que oui ».
« Personne ne m'a rien dit. Je n'ai aucune raison de ne pas le croire », a-t-il poursuivi, réfutant par ailleurs le caractère inapproprié de sa présence au conseil le temps que l'affaire soit jugée.
Zverev a en retour critiqué certains journalistes qui, selon lui, « sont plus intéressés par cette histoire et par les clics que par la vérité ».
Alors que plusieurs joueurs du top-20 comme le Bulgare Grigor Dimitrov, le Grec Stefanos Tsitsipas et le Norvégien Casper Ruud ont botté en touche mardi sur le sujet, la no 1 mondiale du classement WTA, la Polonaise Iga Swiatek, a accepté de réagir, sans prendre de position tranchée.
« Je pense que c'est à l'ATP de décider. Il est certain qu'il n'est pas bon qu'un joueur faisant l'objet de telles accusations soit en quelque sorte promu », a-t-elle souligné en conférence de presse, tout en indiquant: « Je ne suis pas dans la bonne position pour juger. »
En janvier 2023, faute de preuves suffisantes, l'ATP avait clos une autre enquête le visant sur des allégations de violences domestiques.
Elle avait été ouverte à la suite d'accusations de violence portées contre lui fin 2020 par Olga Sharypova.