Encourageant pour Félix!
COLLABORATION SPÉCIALE
C'est bien connu, une saison de tennis c'est extrêmement long. Dès le milieu du mois de décembre, il faut préparer les valises et faire le long trajet jusqu'en Australie. Cette chasse aux points et aux titres se poursuit littéralement jusqu'à la fin de novembre avec les finales de Coupe Davis. Avouez que c'est un sacré mandat, d'où l'importance de s'entourer d'une équipe compétente et chevronnée pour être bien guidé. Il y a des moments où il faut prendre les bouchées doubles alors qu'il faut aussi savoir ménager la monture.
Pas évident non plus lorsque le sprint final est lancé. Félix Auger-Aliassime est engagé dans une course folle afin de se qualifier pour une première fois au championnat de fin de saison à Turin à compter du 13 novembre. Ce qu'il faut savoir c'est que cinq joueurs sont déjà qualifiés. Il s'agit d'abord de Carlos Alcaraz, Rafael Nadal, Casper Ruud et Stefanos Tsitsipas. Puis Novak Djokovic vient de se rajouter à cette liste en raison de ses belles performances au Kazakhstan et en Israël. Le Serbe profite de cette règle qui stipule qu'un joueur peut avoir sa place à la grande fête pour les huit meilleurs en gagnant au moins un titre Grand Chelem durant l'année (il en a deux) et faire partie des 20 meilleurs au classement de la course (il est maintenant 10e). Mission accomplie avec les 750 points grapillés à Tel Aviv et Astana. Il ne reste donc que trois places pour s'y qualifier. Daniil Medvedev est 5e au classement, mais avec seulement 155 points d'avance sur Andrey Rublev qui vient de triompher aujourd'hui à Gijon, épreuve de la série 250.
On se souviendra que la semaine dernière, Taylor Fritz a rajouté du piquant en triomphant à Tokyo et devançant ainsi notre Québécois au 7e et dernier rang. Cette fois, avec les beaux efforts de FAA à Florence face à Oscar Otte, Brandon Nakashima, Lorenzo Musetti et J.J. Wolf, il a ainsi repris la 7e place à la course en triomphant pour une deuxième fois cette année, en plus de retrouver sa place dans le top-10 du classement technique. Très nerveux en début de finale aujourd'hui, Félix s'est replacé en trouvant ses repères dans l'échange, en stabilisant son revers un peu plus et surtout en faisant parler cette magnifique pemière balle au service. Payant de le voir garder un bon niveau durant cette ronde ultime.
Félix connait tout de même une année intéressante malgré quelques moments plus difficiles. Comme je l'ai souvent mentionné, il avance dans sa carrière étape par étape. Il est déjà rendu cette année à 44 victoires contre 24 défaites, ce qui représente son meilleur ratio sur le grand circuit. Au-delà des chiffres, chaque fois qu'il vit une période en dessous des attentes, il rebondit avec fierté et conviction. Après s'être incliné au 1er tour à Wimbledon et 2e tour au US Open, il n'a pas paniqué. Il a plutôt enchaîné avec une brillante prestation face à Carlos Alcaraz en Coupe Davis pour éventuellement ajouter des victoires en double pour permettre au Canada de se qualifier pour la finale fin novembre. Même chose à la Coupe Laver, il a disposé de Novak Djokovic et gagné son double avec Jack Sock pour propulser l'équipe du reste du monde vers un premier triomphe en cinq éditions. On rajoute à cela le titre à la Coupe de l'ATP en début d'année, cela veut donc dire que Félix se sent appuyé et bien dans sa peau en compétition par équipe. Imaginez-vous ce que cela sera quand il se fera confiance sur une base plus régulière lors des épreuves individuelles.
On jouera donc du coude à coude jusqu'à la fin de l'année alors que Félix enchainera les tournois à Anvers, Bâle et Paris-Bercy pour mériter sa place. Ses chances sont très bonnes parce que je le considère comme l'un des meilleurs au monde sur surface dure à l'intérieur, conditions parfaites pour lui permettre de briller. Comme tous les tournois d'ici la fin se jouent à l'intérieur, il faut y croire...