Un toit à considérer sans être une urgence

MONTRÉAL - L'ancien directeur de l'Omnium Banque Nationale Eugène Lapierre a beau dire qu'il y a moins d'urgence pour bâtir un toit rétractable au-dessus du court central du stage IGA, cela n'empêche pas les joueuses d'être agacées par les désagréments liés aux conditions météorologiques.

Lapierre devait être honoré avant la séance de soirée, lundi, si Dame Nature le permettait, sans quoi l'hommage serait reporté à samedi. Questionné en conférence de presse en fin d'après-midi, Lapierre a noté que les organisateurs du tournoi avaient fait quelques pas vers l'arrière en ce qui concerne le projet d'ajouter un toit.

« La situation a vraiment changé par rapport à avant la pandémie, quand nous étions sur le point d'avoir des ententes pour obtenir des sous publics, a expliqué Lapierre. Nous associons alors la situation au désir de se démarquer sur la scène internationale et au besoin d'aller chercher des ententes à long terme avec l'ATP et la WTA. »

« Il s'est depuis produit deux choses. D'abord, la pandémie, et je n'ai pas les chiffres exacts, mais je suis certain que les coûts liés à un tel projet sont probablement rendus astronomiques. Aussi, nous avons négocié des ententes de 30 ans avec l'ATP, la WTA et la Ville de Montréal. »

Lapierre croit donc qu'il n'est plus essentiel de construire un toit rétractable au-dessus du court central du stage IGA pour assurer la présentation à long terme de l'événement. Il a toutefois ajouté que non seulement la pluie, mais aussi les grandes chaleurs, pourraient éventuellement justifier à nouveau le besoin d'amener à terme ce projet.

Pliskova et Bouzkova au 2e tour

En attendant, les joueuses de la WTA ont dû composer avec les caprices de la météo, lundi.

La Tchèque Karolina Pliskova avait gagné la première manche 6-3 contre la Chinoise Lin Zhu et les deux joueuses étaient dans une impasse de 8-8 au bris d'égalité de la deuxième manche quand la pluie a forcé l'arrêt des activités une première fois, lundi après-midi.

Pliskova avait gaspillé deux balles de match avant de retraiter vers le vestiaire. À la reprise du jeu, Zhu a gagné les deux premiers points, s'adjugeant le deuxième set.

Toutefois, Pliskova s'est rachetée rapidement, gagnant la troisième manche 6-2.

« Je n'étais pas nerveuse, mais ce n'était pas idéal comme situation, a affirmé Pliskova. Malgré tout, je pense que la pause m'a aidée à me replacer. J'ai bien joué par la suite, même si j'aurais bien évidemment préféré gagner les deux points au retour. »

L'Italienne Jasmine Paolini a été la première joueuse à franchir le premier tour. Paolini, 49e raquette mondiale, a défait la Croate Donna Vekic 7-6 (3), 6-2 en 1h42 de jeu, tout juste avant que la pluie commence à s'abattre sur le stade IGA.

Le jeu a repris après environ 75 minutes d'interruption.

Victoria Azarenka venait de gagner la première manche 6-3 contre la Polonaise Magda Linette, quand une autre averse a forcé l'arrêt des activités environ 45 minutes plus tard. Azarenka a finalement remporté son duel.

Comme Pliskova, Marie Bouzkova a aussi eu le temps de franchir le premier tour avant la deuxième interruption. La Tchèque a défait l'Américaine Kayla Day 7-6 (1), 6-3.

« Au tennis, nous sommes habituées à attendre, a souligné Pliskova. Nous attendons toujours après quelque chose... notre première victoire, notre premier titre. Il faut faire preuve de patience. Ces situations-là ne nous dérangent pas. C'est hors de notre contrôle. »

« Selon le score quand le jeu est interrompu, votre perception sera probablement différente, a-t-elle ajouté. Si vous meniez, vous auriez préféré pouvoir en finir. Si vous étiez en arrière, ça peut vous aider à vous replacer. »

Le programme risque d'être fortement perturbé durant la semaine, puisque les prévisions météorologiques annoncent aussi de la pluie mardi, jeudi, samedi et dimanche.

La Québécoise Leylah Annie Fernandez et l'Ontarienne Bianca Andreescu devraient jouer leur match de premier tour mardi, si les conditions météorologiques le permettent.