Dès qu’il a été annoncé qu’Eugenie Bouchard allait être présente à la rencontre de barrage du Groupe Mondial II de la Coupe Fed entre le Canada et l’Ukraine, il était évident que la Québécoise allait être forcée de faire face à la musique quant à ses récents résultats.

Celle qui a déjà occupé le cinquième rang mondial, a participé à trois demi-finales grand chelem, dont une finale à Wimbledon, occupe désormais le 117e rang au classement de la WTA.

 

Une situation que la principale intéressée essaie de renverser et elle espère que la Coupe Fed lui permettra de faire tourner le vent.

 

« Je suis en confiance. Je l’ai fait avant ce qui veut dire que je peux encore le faire. Je m’entraîne pour que ce jour arrive plus tôt que tard », a-t-elle expliqué lors du point de presse en marge du tirage au sort pour l’affrontement contre l’Ukraine.

 

« Je suis contente d’être ici, c’est un choix que j’ai fait. C’est une bonne opportunité pour moi afin de jouer des matchs et d’avoir la possibilité de jouer à Montréal deux fois cette année. C’est spécial! »

 

Eugenie est de retour en Coupe Fed pour la première fois depuis l’affrontement contre la Roumanie en 2015. Alors que les résultats sur le terrain n’avaient pas été ceux attendus, ayant encaissé deux revers, la Québécoise s’était retrouvé sous les réflecteurs lors du tirage au sort, lorsqu’elle avait décidé de ne pas serrer la main de son éventuelle adversaire, Alexandra Dulgheru.

 

Si cette édition 2018 du tirage au sort n’a pas impliqué d’incident entourant la poignée de main, alors que la Canadienne s’est empressée de serrer celle de Kateryna Bondarenko, Bouchard a cette fois attiré l’attention avec ces propos à l’endroit de la presse locale.

 

Lorsqu’un journaliste a introduit sa question en mentionnant que « c’était un privilège pour le Canada » de compter sur une championne grand chelem (Gabriela Dabrowski) et la seule Canadienne à avoir atteint une finale en simple d’un tournoi du grand chelem, soit Eugenie Bouchard, cette dernière a laissé entrevoir qu’elle n’était pas insensible aux critiques formulées à son endroit au cours des dernières années.

 

« Merci! C’est vraiment plaisant de votre part de dire ça. Ce serait bien si la presse locale me disait ça également », a-t-elle répondu.

 

Outre cette flèche, Bouchard a tenu à affirmer qu’elle prenait les mesures nécessaires afin de donner un nouveau souffle à sa carrière. Celle qui ne collaborerait plus avec l’entraîneur Harold Solomon, tel que rapporté par Stephanie Myles du site Tennis.life, ne prend pas ces changements comme excuse pour ses récents insuccès.

 

« Je ne blâme pas mes entraîneurs lorsque je procède à un changement. C’est ma carrière et tout ce que je fais, c’est moi qui le fais. Je suis en train d’essayer de tourner les choses et de m’entraîner sur certains points. Je pense que ça va m’aider pour la suite  », espère-t-elle.

« Je ne blâme pas les coachs »

 

Bouchard aborde donc la Coupe Fed en voulant offrir une victoire au Canada, mais également dans l’optique de pouvoir disputer le plus de matchs possible pour redresser la barre.

 

« Je suis ici pour jouer des matchs et parce que j’aime jouer en Coupe Fed. C’est peut-être un peu plus plaisant et relaxe comme ambiance, car il y a d’autres filles autour de moi. Ce n’est pas juste individuel, mais c’est une affaire d’équipe. J’essaie de prendre ça relaxe et de tout donner comme je le fais chaque fois  », a-t-elle mentionné.

 

Après son rendez-vous contre Bondarenko, samedi, Eugenie devrait disputer le troisième match de simple de la fin de semaine, contre Lesia Tsurenko.

« Ce serait bien que les journalistes locaux disent la même chose »