MELBOURNE, Australie - Daniil Medvedev ne perd tout simplement pas pour le moment. Pas contre les joueurs du top-10 mondial. En fait, contre personne. Et certainement pas face à un Stefanos Tsitsipas épuisé en demi-finale des Internationaux d'Australie.

Voyons maintenant ce qui va se passer contre Novak Djokovic au Rod Laver Arena.

Medvedev s'est qualifié pour sa deuxième finale en Grand Chelem alors qu'il est en quête de son premier titre majeur, écartant Tsitsipas, cinquième tête de série, 6-4, 6-2, 7-5, vendredi, à Melbourne, pour poursuivre sa séquence de victoires à 20 matchs. Cela comprend une dizaine de victoires contre des membres du top-10.

Interrogé lors d'une entrevue télévisée sur le court pour expliquer ses succès récents, Medvedev a répondu : «Pour être honnête, je n'ai pas de réponse. J'ai juste travaillé dur pour ça toute ma vie.»

Tsitsipas est sorti à plat, épuisé, de sa victoire épique en cinq manches et quatre heures contre Rafael Nadal en quarts de finale.

En finale dimanche (3 h 30, heure du Québec sur RDS et RDS Direct), Medvedev, quatrième tête de série, affrontera le favori Djokovic, qui détient déjà huit titres en Australie parmi ses 17 trophées du Grand Chelem alors qu'il tente de s'approcher du record chez les hommes de 20 partagé par Nadal et Roger Federer.

Djokovic, qui a remporté sa demi-finale contre le qualifié Aslan Karatsev jeudi, présente un palmarès combiné de 17-0 en demi-finale et en finale à Melbourne Park.

«Tout d'abord, j'aime le fait que je n'ai pas beaucoup de pression, car il n'a jamais perdu en huit fois en finale. C'est donc lui qui a toute la pression, celle de se rapprocher de Roger ou Rafa en Grand Chelem, a expliqué Medvedev à propos de Djokovic. Alors j'espère juste que je vais me présenter sur le court et offrir mon meilleur tennis. Comme on le voit, je peux gagner contre de grands noms si je joue bien. C'est l'essentiel. Il a, bien sûr, plus d'expérience, mais plus de choses à perdre que moi.»

Medvedev était le finaliste contre Nadal aux Internationaux des États-Unis en 2019.

«C'est une expérience. C'était ma première finale en Grand Chelem contre l'un des plus grands, a ajouté Medvedev, un Russe de 25 ans. Dimanche, je vais affronter l'un des autres plus grands.»

Il a été formidable contre Tsitsipas, un Grec de 22 ans, ne concédant qu'un seul bris et il a totalisé 17 as parmi ses 46 coups gagnants.

Son dernier a consisté à un revers qui a glissé le long de la ligne pour lui offrir le bris dans l'avant-dernier jeu, un coup que Medvedev a célébré en levant les deux bras et en agitant les mains dans un geste qui disait au monde : «Regarde-moi bien!»

Il n'a fallu que 75 minutes à Medvedev pour s'emparer d'une avance de deux manches. Il a mené 3-1 dans la troisième avant que Tsitsipas ne relance l'intérêt, ne serait-ce que brièvement, en remportant trois jeux de suite, y compris son seul bris du match.

Mais Medvedev, solide en défensive en fond de court, s'est révélé un adversaire trop fort.

«C'est un joueur qui a déployé à peu près tout dans son jeu», a déclaré Tsitsipas.

Après une manche et un bris dans la deuxième, Tsitsipas s'est assis lors d'un changement et a lancé une bouteille d'eau ouverte, provoquant une éclaboussure sur le terrain qui a forcé les préposés à se précipiter pour chercher des serviettes pour essuyer le dégât. La scène a attiré l'attention de Medvedev.

Le plus beau coup de la carrière de Medvedev?

Au début de la troisième manche, Medvedev a mentionné à l'arbitre de chaise James Keothavong que le père de Tsitsipas, qui est également son entraîneur, «parle beaucoup trop» dans les gradins.

Tsitsipas et Medvedev ont déjà eu un conflit, qui remonte à leur première rencontre sur le circuit à l'omnium de Miami en 2018. Medvedev avait remporté celui-là et ça s'était terminé par une prise de bec.

Ces derniers jours, ils ont tenté de calmer le jeu à travers les médias, Tsitsipas revenant sur ses critiques au sujet du style de jeu de Medvedev.

«J'ai pu dire dans le passé que son jeu était ennuyeux, mais je ne pense pas vraiment que c'est le cas, a dit Tsitsipas cette semaine. Il joue simplement extrêmement intelligemment et vous surpasse.»

Une bonne analyse de ce qui s'est passé en demi-finale.

Melbourne a une population grecque importante, et Tsitsipas a reçu un accueil beaucoup plus chaleureux, avec de nombreux drapeaux bleus et blancs flottants,

Medvedev remportera-t-il son premier Grand chelem?

quand il est arrivé; Medvedev a lui entendu des railleries.

La capacité du stade a été limitée à 50 pour cent de sa capacité - environ 7500 - alors que les spectateurs ont été autorisés à revenir au tournoi après avoir été interdits pendant cinq jours lors d'un confinement local en raison d'une augmentation des cas de COVID-19.

Même si la foule a essayé de stimuler Tsitsipas, il n'a jamais vraiment été dans le coup jusqu'à cette poussée tardive qui n'a finalement mené à rien.

«J'ai prouvé que j'ai le niveau pour battre ces joueurs. Ce n'est pas que je ne l'ai pas, a prétendu Tsitsipas, dont la fiche est de 0-3 en demi-finale en Grand Chelem, les autres défaites subies aux mains de Nadal et Djokovic. Espérons quelque chose de mieux la prochaine fois. J'espère vraiment que ça s'en vient.»