Novak Djokovic bousculé et chahuté dès le départ sur son terrain fétiche
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Novak Djokovic, en quête d'un 25e sacre inédit en Grand Chelem et d'un onzième à Melbourne, a été bousculé pendant quatre heures au premier tour des Internationaux d'Australie par le jeune qualifié croate Dino Prizmic, finalement battu 6-2, 6-7 (5/7), 6-3, 6-4 dimanche.
On ne donnait pas cher de la peau de Prizmic, novice en Grand Chelem - pas encore né quand Djokovic y faisait ses premiers pas en 2005, à Melbourne aussi - quand le jeune Croate s'est fait masser la cuisse gauche après seulement cinq jeux.
Mais un bandage posé plus tard, Prizmic, aux faux airs de Holger Rune, a progressivement pris ses marques sur la Rod Laver Arena. Jusqu'à pousser Djokovic dans ses retranchements à partir du deuxième set, sans qu'on s'y attende.
Il y a certes laissé échapper un bris d'avance (de 3-1 à 3-3), mais il est parvenu à l'empocher au jeu décisif, précisément l'exercice dans lequel Djokovic a habitué à exceller, à sa quatrième occasion.
Dans un début de troisième manche acharné, le jeune Croate a effacé un break de retard, puis en a repris un d'avance pour mener 3 jeux à 2, au bout d'un jeu d'une quinzaine de minutes en réussissant la prouesse de ballotter le no 1 mondial dans les longs échanges, devenu particulièrement fébrile en coup droit.
A ce moment-là, on jouait depuis plus de deux heures et demie et Djokovic se prenait dans les filets d'un adversaire hyper mobile qui semblait avoir réponse à tout.
C'est précisément au moment où ça tanguait sérieusement que le champion serbe, quasi insubmersible à Melbourne, est parvenu, non sans mal, à redresser la barre. Quatre jeux gagnés consécutivement plus tard, il a viré en tête deux sets à un. Quatre de plus, et il s'est mis définitivement à l'abri - malgré un dernier sursaut de Prizmic en fin de partie.
Au deuxième tour, le no 1 mondial affrontera un adversaire australien : soit Alexei Popyrin, soit Marc Polmans.
Avec 24 trophées majeurs, Djokovic est déjà l'homme le plus titré en Grand Chelem de l'histoire, mais il partage pour l'instant le record absolu avec l'Australienne Margaret Court.
Sinner solide
Entré sur la Rod Laver Arena sans avoir disputé le moindre match en 2024, Sinner a maîtrisé avec sérieux le Néerlandais Botic van de Zandschulp (59e) 6-4, 7-5, 6-3. Un bris d'entrée de match, un autre en fin de deuxième manche, et quatre jeux inscrits de suite après avoir été mené 2-0 dans le troisième set ont permis au jeune Italien de s'imposer avec sérieux en un peu plus de deux heures et demie.
« J'ai gagné en trois sets mais ça n'a pas été si facile. Il a bien joué, bien servi. Mais j'ai réussi à breaker dans les moments importants. C'est un premier match positif », apprécie le no 4 mondial.
« Je me sens bien physiquement, je suis en bonne forme », ajoute-t-il.
Derrière Djokovic l'ultra-favori, Sinner fait figure de négligé du Grand Chelem australien: il est le seul joueur à être venu à bout du no 1 mondial après Wimbledon et jusqu'à la fin de la saison 2023. Même à deux reprises, au Masters (en phase de poules) et en Coupe Davis.
Rublev s'en sort à la limite
Le no 5 mondial Andrey Rublev a dû batailler jusqu'au super tie-break du cinquième set dès le premier tour des Internationaux d'Australie pour se défaire du Brésilien Thiago Seyboth Wild (78e).
Rublev, qui a mené deux manches à zéro avant que Seyboth Wild revienne à hauteur, a fini par s'imposer 7-5, 6-4, 3-6, 4-6, 7-6 (10/6) au bout de 3h42 min de match.
Seyboth Wild n'est pas passé loin de créer une nouvelle surprise de taille en Grand Chelem, lui qui avait éliminé un autre Russe, le N.3 mondial Daniil Medvedev, au premier tour de Roland-Garros l'année dernière, déjà en cinq sets.
« Je ne vais pas oublier ce match, c'est certain, souffle Rublev, quart-de-finaliste à Melbourne il y a un an. C'est un joueur super dangereux, super talentueux. Quand il sent bien la balle, il frappe de manière tellement propre et tellement forte que c'est très difficile de le battre. »