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Après 2 victoires dimanche, Alexei Popyrin rejoint Andrey Rublev en finale

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L'Australien Alexei Popyrin s'est retrouvé non pas une, mais deux fois en position où il a dû jouer du tennis de rattrapage, dimanche au Stade IGA. En chaque occasion, il a tiré les marrons du feu au point où, lundi, il participera à une première finale d'un tournoi Masters 1000 en carrière.

Après avoir renversé Hubert Hurkacz, sixième joueur mondial, en trois manches de 3-6, 7-6 (5), 7-5 dimanche après-midi, Popyrin est venu de l'arrière tard au premier set pour éliminer l'Américain Sebastian Korda 7-6 (0), 6-3 en demi-finale de l'Omnium Banque Nationale, en soirée sur le court central.

Face à un joueur qui avait gagné huit duels consécutifs en simple, dont la finale du tournoi de Washington exactement une semaine plus tôt, Popyrin, 62e au monde, a effacé deux bris de service lors du premier set, le deuxième alors que Korda servait avec une avance de 6-5.

À partir de ce moment du match, Popyrin est devenu irrésistible.

« Ce premier set a été assez rocambolesque. On aurait dit que chaque jeu au service pouvait se terminer en bris de part et d'autre. J'ai eu environ cinq secondes de colère lorsque je me suis fait briser après avoir eu une chance de gagner la manche, mais je me suis calmé. Je me suis assis, j'ai retrouvé mon aplomb, et je me suis dit que j'aurais des opportunités sur son service », a-t-il analysé.

Après avoir blanchi Korda lors du bris d'égalité, il a pris le contrôle du deuxième set en ravissant le service de Korda dès le jeu initial.

Par la suite, Popyrin n'a concédé que six points en quatre jeux à son service avant de mettre fin au match en gagnant les quatre points du neuvième jeu au service de Korda.

« Je dirais sans trop hésiter que je vis présentement la meilleure semaine de ma carrière chez les pros, a admis Popyrin. La qualité des adversaires que j'ai vaincus fait en sorte que je ne suis seulement en finale d'un Masters 1000. Ça démontre que mon ardeur au travail commence à rapporter des dividendes. »

La présence inattendue de Popyrin en finale montréalaise survient après qu'il se soit accroché pour sauver trois balles de match samedi face au Bulgare Dimitrov. Bien entendu, ce fut un moment charnière de son parcours.

« Je prends fierté en ma grande combativité. J'essaie d'avoir la mentalité d'un gars qui n'abandonne jamais sur les courts. C'est une grande partie de mon tennis présentement. »

Contre Hurkacz, Popyrin avait d'abord concédé la manche initiale, puis le troisième jeu du deuxième set, à son service, ce qui avait alors permis au Polonais de se donner une avance de 2-1.

Popyrin a effacé ce bris au sixième jeu et forcé la tenue d'un troisième set, aidé par un mini-bris lors du 11e point du bris d'égalité.

Au troisième set, les deux joueurs ont conservé leur service jusqu'à ce que Hurkacz flanche lors du 11e jeu.

Popyrin a enchaîné en gagnant les quatre points à son service, le dernier à l'aide d'un coup droit en décroisé.

Au même moment où Popyrin bataillait pendant deux heures 47 minutes contre Hurkacz, Korda a causé une certaine surprise en défaisant l'Allemand Alexander Zverev 7-6 (5), 1-6, 6-4, en deux heures 18 minutes en quarts de finale.

Korda, 18e joueur mondial, s'est relevé d'une deuxième manche pénible, lors de laquelle il a perdu ses trois derniers jeux au service, pour éliminer le quatrième joueur mondial.

Il y est arrivé en réalisant un bris de service lors du neuvième jeu du troisième set, après avoir laissé filer trois chances préalables.

C'était la deuxième victoire de Korda cette semaine contre un rival classé parmi le top-15. Samedi, il avait vaincu son compatriote Taylor Fritz, 13e au monde, en deux manches.

Rublev heureux d'enfin gagner au Canada

Solide au retour d'une interruption d'une heure 38 minutes causée par de nouvelles précipitations sur le Stade IGA, Rublev s'est qualifié pour le match ultime grâce à une victoire en deux manches de 6-4, 6-2 contre l'Italien Matteo Arnaldi, 46e joueur mondial, en une heure 18 minutes.

Lundi soir, sur le court central, Rublev participera donc à une sixième finale en carrière à un tournoi Masters 1000, et à une deuxième en 2024 après son triomphe à Madrid, en mai dernier contre le Montréalais Félix Auger-Aliassime.

« C'est super. Je suis heureux d'être pour la première fois en finale au Canada. Pendant de nombreuses années, je n'ai gagné qu'un match, à Toronto (en 2021), avec toutes ces années où je suis venu jouer ici. C'est formidable d'être en finale. Il n'y a pas grand-chose à dire. Je veux juste bien récupérer, bien me reposer et être prêt pour demain», a résumé Rublev en guise d'entrée en matière lors de sa conférence de presse.

Popyrin et Rublev ont divisé leurs deux matchs en carrière. Popyrin a gagné le plus récent cette année au Masters de Monte-Carlo

Huitième joueur mondial et cinquième tête de série, Rublev avait gagné la première manche 6-4 et les deux joueurs étaient à égalité 1-1 au deuxième set lorsque le jeu a été interrompu à 18h04, après 51 minutes d'action.

« Je ne sais pas s'il y a des joueurs qui aiment devoir s'arrêter pendant une ou deux heures à cause de la pluie. J'ai appris qu'il ne fallait pas y penser, cela fait partie du sport. Je ne peux rien y faire. Je ne peux qu'attendre que ça passe, ne pas y penser, et rester concentré», a expliqué Rublev lorsqu'il s'est fait demander comment il se comportait lors de telles pauses.

« S'il pleut et qu'il y a des retards dans les matchs, j'essaie simplement de faire ce qu'il faut pour revenir sur le court en jouant mieux, a-t-il ajouté. J'essaie de changer des choses. Au lieu de me lamenter sur l'attente, j'essaie de faire ce qu'il faut pour être prêt à la reprise. »

Au retour, après deux jeux relativement serrés, dont le quatrième, où il a même dû sauver une balle de bris, Rublev est devenu dominant au point de gagner 25 des 39 derniers points du match.

Rublev a profité d'un smash raté d'Arnaldi pour inscrire un bris et se donner une avance de 3-2. Après avoir facilement gagné son service au sixième jeu, Rublev a arraché un deuxième bris de priorité lorsque l'Italien a expédié un revers dans le bas du filet.

Le Russe de 26 ans, qui avait éliminé le numéro un mondial Jannik Sinner en quarts de finale, samedi soir, a enchaîné en gagnant les quatre points à son service lors du jeu final.

Au premier set, Rublev n'avait eu besoin que d'un seul bris de service, au troisième jeu, pour se sauver avec la première manche.

Rublev était d'avis que le match de dimanche contre Arnaldi était fort différent de celui qu'il avait joué, samedi, face à Sinner.

« Aujourd'hui j'avais plus de pression, c'était différent. J'avais plus de chances de gagner, même si Matteo est un excellent joueur, qui m'a battu la dernière fois que nous avons joué. Tout était différent, le style de jeu aussi, car il y avait beaucoup de vent. Il aime casser le rythme, il frappe beaucoup de balles coupées, des lobs et soudainement il frappe fort sans prévenir, il attaque. C'est dur quand l'adversaire ne donne pas de rythme. Il faut rester très concentré », a expliqué Rublev.

Malgré la défaite, Arnaldi a brossé un tableau positif de sa semaine, qui lui permettra de se hisser dans le top-30 lundi.

« Je ne le savais pas », a d'abord admis Arnaldi lorsqu'un journaliste lui a parlé de cette ascension au classement.

« L'objectif principal était d'essayer d'être parmi les têtes de série aux Internationaux des États-Unis. C'est une bonne réussite pour moi et pour mon équipe. Je pense que je m'améliore chaque semaine », a-t-il analysé.