Madison Keys et Iga Swiatek dans le carré d'as aux Internationaux d'Australie

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MELBOURNE, Australie – Iga Swiatek domine ses adversaires aux Internationaux de tennis d'Australie comme personne ne l'avait fait à Melbourne Park depuis Maria Sharapova en 2013.

La plus récente victoire sans équivoque de Swiatek a été acquise aux dépens de l'Américaine Emma Navarro, huitième tête de série, 6-1, 6-2 en quarts de finale, mercredi.

Deuxième tête de série, Swiatek n'a non seulement pas concédé un seul set depuis le début du tournoi, elle n'a également perdu que 14 jeux au total.

Sharapova est la dernière femme à avoir atteint les demi-finales des Internationaux d'Australie en ayant perdu moins de 15 jeux.

« Elle fait tout avec 100 % de conviction et d'intensité », a noté Navarro à propos de Swiatek.

« Elle a un style de mouvement et de jeu différent. C'est difficile de ne pas être dérangée par cela et de ne pas avoir l'impression de devoir tout faire à la même vitesse qu'elle. C'est quelque chose que j'ai ressenti un peu aujourd'hui. »

Swiatek affrontera l'Américaine Madison Keys (19e) jeudi soir pour une place en finale. L'autre demi-finale féminine opposera Aryna Sabalenka (no 1), double championne en titre, à sa bonne amie Paula Badosa (no 11).

Keys, dont la meilleure performance dans un tournoi majeur est d'avoir atteint le match pour le titre aux Internationaux des États-Unis de 2017, l'a emporté 3-6, 6-3, 6-4 contre Elina Svitolina et prendra part à une troisième demi-finale en Australie.

« Iga est difficile à battre, car elle met naturellement beaucoup d'effet sur la balle, des deux côtés. Elle sert bien, elle retourne bien et elle bouge très bien, a analysé Keys.

« Ce qui la rend si difficile à battre, c'est qu'elle bouge tellement bien que, si vous ratez légèrement votre coup, elle a suffisamment de temps pour récupérer, puis vous revenez au point de départ. »

Contre Navarro, Swiatek a bénéficié d'une absence d'appel pour un double rebond sur un point qu'elle avait gagné dans le deuxième set. Comme Navarro a continué à jouer le point et ne s'est pas immédiatement arrêtée pour demander une reprise vidéo, elle n'a pas été autorisée à faire vérifier la séquence.

Quoi qu'il en soit, la domination de Swiatek était évidente, même si elle est restée modeste après le match.

« Je pense que c'était beaucoup plus dur que le score ne le dit», a indiqué Swiatek, une Polonaise de 23 ans qui cherche à remporter son premier titre à Melbourne Park et son sixième trophée en tournois du Grand Chelem

« Emma est une battante... et je voulais rester concentrée et garder mon intensité. »

Swiatek a remporté quatre de ses cinq confrontations en carrière contre Keys, 29 ans.

« Madison est une grande joueuse et elle a de l'expérience, donc on ne sait jamais », a déclaré Swiatek. « Je me concentrerai sur moi-même. »

Utilisant une nouvelle raquette cette saison, Keys est sur une série de 10 victoires consécutives, dont un titre lors d'un tournoi de préparation sur dur à Adélaïde. Son parcours jusqu'en demi-finale à Melbourne comprend des victoires sur deux anciennes finalistes de l'Open d'Australie, Danielle Collins et Elena Rybakina.

Les dernières défaites de Keys en demi-finale à Melbourne sont survenues contre les futures championnes Serena Williams en 2015 et Ash Barty en 2022.

« Je pense que je joue un peu plus intelligemment, c'est sûr... probablement de manière un peu moins intrépide », a analysé Keys.

Trois fois demi-finaliste en tournois du Grand Chelem, Svitolina a contrôlé le premier set. Mais Keys a fait quelques ajustements tactiques, notamment en cherchant plus d'occasions de monter au filet. Elle a remporté 23 des 26 points lorsqu'elle s'est déplacée vers l'avant et a terminé avec un total de 49 coups gagnants, dont 23 sur son puissant coup droit.

La seule difficulté de Keys a été de se mettre en marche en retours de services. Mais elle a finalement converti sa septième occasion de bris pour mener 4-2 dans le deuxième set.

« Je commence à apprécier ma carrière pour ce qu'elle a été, et il n'est pas nécessaire d'avoir un (titre en) Grand Chelem pour que je la regarde et que je me dise "J'ai fait du bon travail, et j'ai vraiment tout donné".

« Même si c'est toujours l'objectif, j'ai eu l'impression, à certains moments de ma carrière que si je n'en gagnais pas un, c'est que je n'en avais pas fait assez. Cela a enlevé beaucoup de plaisir au jeu, et il y a eu des moments où je me suis sentie paralysée sur le terrain parce que j'avais l'impression qu'il fallait que ça arrive, au lieu de me donner l'opportunité d'aller de l'avant et de potentiellement le faire. »