Alexandre Müller (210e mondial), repêché de dernière minute après le forfait de Federico Delbonis, a remporté sa toute première victoire sur le circuit principal pour se hisser au deuxième tour de l'Open d'Australie, aux dépens de l'Argentin Juan Ignacio Londero (83e) 4-6, 6-3, 6-0, 6-3, lundi à Melbourne.

« Je l'attendais depuis quelque temps. En Grand Chelem, c'est encore mieux que sur un ATP 250, s'est-il réjoui. C'est un peu inattendu. »

A 24 ans, Müller avait fait le voyage jusqu'à Melbourne et s'y était retrouvé parmi les 72 malchanceux contraints à une quarantaine complète sans être certain de pouvoir jouer le Grand Chelem australien, puisqu'il avait été éliminé au troisième tour des qualifications exceptionnellement jouées à Doha en janvier. Grand bien lui en a fait.

« C'est un scénario assez spécial. J'ai appris la nouvelle deux heures avant mon match. J'étais au restaurant quand quelqu'un de l'ATP m'a envoyé le message pour que je me prépare. J'étais très content ! », a-t-il raconté.

« Quand j'ai vu qui je jouais, je savais qu'il y avait une belle opportunité de passer. Je suis heureux de l'avoir saisie », a-t-il poursuivi.

Tout n'était pourtant pas rose sur le plan physique pour Müller après avoir passé quatorze jours enfermé dans une chambre d'hôtel.

« En fait, j'ai très peu joué ces derniers jours. Dès le premier jour de la reprise, je me suis fait une grosse ampoule à la main. (...) Après, on a essayé de me la percer, mais ma peau a mal réagi. J'avais un gros bleu sous l'ampoule », a-t-il décrit.

« C'est peut-être pour ça qu'au premier set, je n'étais pas trop en jambes. Mes sensations n'étaient pas spécialement là. Au fur et à mesure du match, j'ai su me mettre dedans », a-t-il raconté.

Müller va désormais défier l'Argentin Diego Schwartzman (9e) au deuxième tour.

« Contre Schwartzman, il y aura beaucoup d'échanges. C'est ce que j'affectionne, je préfère ça à un gros serveur », a-t-il anticipé.